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ETF ou stock picking ? Avec Damien LEDDA, Directeur de la Gestion de Galilée AM

L'ECLAIREUR
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84 Plays2 months ago

Découvrez les arcanes de la sélection actions (dit "stock picking"), comment sélectionner une société performante en bourse. Les débats gestion active vs. passive et value vs. croissance sont-ils justifiés ? Comment Galilée AM sélectionne les sociétés européennes les plus innovantes ?

Rendez-vous à la fin de cet épisode pour le traditionnel « 100€ une allocation » avec Damien.

Transcript

Introduction de l'épisode et du sujet principal

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Speaker
Hello à tous et bienvenue dans ce dixième épisode de l'éclaireur. Je reçois Damien Leda, directeur de la gestion chez Galilea Asset Management. Nous avions déjà reçu Roni Michali, son directeur général, pour une capsule dédiée à la gestion thématique. Aujourd'hui, on s'attarde sur la gestion actions.
00:00:22
Speaker
pour ce dernier épisode de la saison 1, on a volontairement retenu un titre accrocheur, voire un peu clivant, stock picking ou ETF. On y évoque surtout, avec un gérant spécialisé, la classe d'actifs incontournable, celle qui constitue un moteur de performance majeur dans la durée, les actions.

Gestion active vs gestion passive

00:00:40
Speaker
Comme vous le savez, la gestion action recouvre de multiples facettes, gestion active ou gestion passive, société de croissance ou société dite value. Ces nomenclatures sont-elles pertinentes ? Comment les aborder lors de la construction de portefeuille ? On évoque par ailleurs les critères économiques et comptables qui permettent à une société de surperformer en bourse. Ou encore, quel secteur, d'activité et quelle zone géographique semble aujourd'hui incontournable pour une épargne à long terme.
00:01:07
Speaker
Je vous recommande vivement cet épisode car nous nous attardons également sur les changements profonds qui ont façonné ces dernières années le bassin d'Epargne en action. Pour ne rien gâcher, Damien nous a réservé un format qui me semble très pertinent pour sa partie 100€ une allocation. Salut Damien, je suis ravi de t'avoir sur le podcast l'éclaireur, comment vas-tu ?
00:01:29
Speaker
Très bien, merci Amine, ravi de pouvoir y participer aujourd'hui. Écoute, c'est moi qui ai le plaisir de t'accueillir encore une fois. Tu connais un peu le podcast, ça fait quelques temps qu'on en discute. C'est intéressant de parcourir tous ces sujets thématiques action stockpicking avec toi. Tu sais qu'on a deux traditions sur le podcast. En fin d'épisode, on a à la partie 100€ une allocation.
00:01:51
Speaker
tu vas nous dévoiler ton ou tes portefeuilles.

Parcours de Damien Leda et philosophie de gestion

00:01:54
Speaker
Mais d'abord, ce qui m'intéresse, c'est toujours de commencer par savoir et de découvrir qui se cache derrière l'expert. Peut-être une première question, comment tu es arrivé dans le secteur de l'investissement des marchés financiers ? Eh bien, j'ai débuté en 2010 dans un groupement de CGP qui était affilié au groupe ODO à l'époque.
00:02:15
Speaker
Grâce à cette première expérience, j'ai pu me confronter à la sélection de fonds contre les asset managers. C'est ce qui m'a donné envie de passer du côté asset manager. J'ai rejoint Galilé Asset Management en 2013 et j'ai eu l'opportunité de gravir tous les échelons. J'ai commencé assistant gérant, puis très vite j'ai eu la chance de pouvoir passer gérant junior.
00:02:41
Speaker
Donc j'ai commencé à gérer des portefeuilles très tôt, ce qui est très bon pour la prise d'expérience évidemment. Et puis gérant un peu plus senior et depuis un an directeur de la gestion chez Galil et AM, aux côtés d'Auronie que tu as eu dans ton podcast également très récemment.
00:03:00
Speaker
Écoute, c'est bien, j'aurais accueilli les deux membres émérite de l'équipe de gestion chez Galilée, c'est vrai que toi tu as une casquette plus sélection de titres, c'est toi qui gère les fonds actions et effectivement ce qui est intéressant c'est que tu as pu accumuler beaucoup d'expériences assez tôt comme tu l'indiquais dans ton parcours. France, tu voulais t'attarder aussi peut-être sur une question que je pose souvent, je demande à nos invités sur le podcast de nous
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Speaker
dire s'ils ont une croyance sur la finance ou même l'épargne de manière plus générale, qu'ils souhaitent démystifier ? Oui, tout à fait. Il y en a plusieurs, mais on peut en sélectionner une. C'est vrai qu'on parle souvent de gestion active et d'autres dans nos métiers de manière traditionnelle quand on fait de la gestion de conviction. Et je pense que c'est une mauvaise interprétation du terme « actif » puisque nous, dans notre philosophie de gestion, on est actif par
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Speaker
Finalement, la capacité à avoir un style, un process, s'y tenir dans le temps et être différent des grands investissements.

Structure et expertise de Galilea Asset Management

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Speaker
On essaie de proposer de la valeur ajoutée dans nos stratégies. Et finalement, être actif, ça ne veut pas dire arbitrer, faire tourner ses portefeuilles très fréquemment parce qu'on a de la liquidité au quotidien, parce qu'on a des opportunités qui sont visibles parfois ou qui nous sont amenées
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Speaker
par des prestataires de recherche financière par exemple. Donc l'idée derrière ça c'est de dire on est actif par la composition de notre portefeuille et par le fait d'être différent des grands indices mais pas par finalement un excès d'activité dans notre gestion au quotidien.
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Speaker
Ok, très clair, très intéressant. Je te propose d'entrer dans le vif du sujet avant de parler de ton fonds Galilée Innovation Europe et puis même de la sélection de titres en général. Tu le mentionnais à juste titre. La sélection de titres et la gestion active, c'est vraiment de l'analyse fondamentale encadrée par une discipline plus que de la spéculation ou

Stratégies de stock picking et critères de sélection

00:04:58
Speaker
du trading. Je te rejoins totalement. Peut-être si tu peux synthétiser pour nous au sein de Galilée AM
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Speaker
je dirais votre spécificité, qui sont vos clients, comment vous allez interagir avec eux, peut-être même quelles sont leurs volontés, leurs demandes et leurs croyances, et puis globalement les différents blocs de services que vous offrez aujourd'hui.
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Speaker
Oui, tout à fait. Chez Galil et AM, d'une part, on est une société de gestion entrepreneuriale indépendante. Donc, on a une organisation qui est très horizontale. Et ça, c'est aussi très appréciable pour être libre finalement de nos convictions et de l'implémentation dans les portefeuilles.
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Speaker
Donc on a plusieurs activités. Notre expertise phare, c'est la gestion thématique, je dirais même multithématique puisqu'on va sélectionner des fonds, des ETF, des titres, selon cette segmentation thématique qu'on a même poussé jusqu créer un codex des thématiques qui regroupe
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Speaker
25 au total. Donc on décline cette expertise dans de la gestion collective mais également beaucoup dans de la gestion privée avec de la gestion sous mandat et on gère aussi bien des contrats d'assurance vie, des fonds internes dédiés, des PEA ou des comptes titres.
00:06:17
Speaker
dans lesquels on va pouvoir axer sélection de soins, sélection d'OTF, sélection de titres, parfois de manière indépendante les unes des autres, parfois de manière combinée. Ça dépend de ce que souhaitent nos clients. On a principalement clientèle B2B, c'est-dire qu'on va pouvoir adresser les besoins de CGP, de conseillers en gestion de patrimoine ou de family office. Et on a également des clients particuliers, des épargnants qui nous confient des mandats de gestion sur une partie de leur épargne.
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Speaker
Ok, je te remercie. Donc, gestion privée, gestion sous mandat, les fonds dédiés, t'indiquer aussi que vous avez cette relation en B2B avec ceux qui justement les conseillers sont au contact de l'épargnant individuel et que vous en gérez aussi une palette assez large. Je sais que sur ta partie, toi, tu es particulièrement actif sur les fonds de stock picking. Est-ce que pour commencer, tu peux juste nous définir ce qu'est le stock picking,
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Speaker
que tu essayes de faire dans ta gestion et parallèlement aussi redéfinir un petit peu les grands blocs de ce qu'est la gestion active et ton process et puis nous guider peut-être sur les aspects qui vont différencier ton approche. Alors le stock picking finalement c'est la sélection de sociétés donc on va investir dans des sociétés directement acheter des titres

Gestion thématique et innovation

00:07:32
Speaker
sur les marchés
00:07:33
Speaker
et être finalement copropriétaire de ces sociétés, même de façon très très minoritaire évidemment, mais j'insiste sur le fait d'être copropriétaire et ça, ça définit une grande partie du process et de la philosophie de gestion. Souvent, on peut penser qu'être investisseur en action, ça peut être quelque chose d'un petit peu vague, d'intangible.
00:07:57
Speaker
Or, ce n'est pas du tout le cas, selon moi, et c'est important de le rappeler. Donc, le stock picking, c'est sélectionner des sociétés selon des critères. Et là, on a pu développer différentes méthodologies pour appliquer ces critères. Moi, en ce qui me concerne, je le gère depuis plusieurs années maintenant et j'ai bâti finalement ma philosophie de gestion au fil des années en l'affinant, en gagnant en expérience.
00:08:25
Speaker
Et je sais qu'aujourd'hui, je suis plutôt un gérant croissance, si on peut l'appeler comme ça. Donc je vais chercher des sociétés qui sont dites de croissance et qui sont donc capables de faire croître leurs résultats économiques à un rythme supérieur à la moyenne du marché.
00:08:42
Speaker
C'est à peu près la définition qu'on peut en donner, en opposition à un zéran plutôt value qui lui va aller chercher des sociétés qui sont sous-valorisées par le marché selon différentes méthodologies et qui vont avoir peut-être un redressement de leurs perspectives et entraîner une revalorisation boursière de l'actis.
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Speaker
Moi, je suis plutôt dans la première catégorie et je pense que c'est important pour un gérant d'être en phase avec sa philosophie de gestion, avec qui on est et finalement pour que ça nous corresponde à son pourcent. C'est comme ça, je pense qu'on va pouvoir faire les meilleures analyses et cadrer son process de façon optimale. Ok, là, c'est limpide. Écoute, j'ai deux questions que je voulais voir avec toi toujours sur cette partie gestion de fonds. Donc, tu gères le fonds Galileo Innovation Europe
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Speaker
et plus globalement tu es très actif sur le stock picking au sein de Galil et AM. Première question que j'ai c'est je me demande pourquoi en sélectionnant un nombre restreint de sociétés ça peut nous permettre de surperformer le marché dans la durée ? Alors je ne sais pas si ça permet forcément de surperformer le marché parce que si on regarde différents types de portefeuilles ou des grands investisseurs mondialement connus
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Speaker
Certains portefeuilles très concentrés arrivent à surperformer le marché dans la durée et des portefeuilles au concret très diversifiées qui comptent parfois des centaines de titres en portefeuille y parviennent aussi.
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Speaker
Donc je pense qu'il n'y a pas forcément de méthode unique pour ça. Mais à mon sens, déjà d'une part, je préfère les portefeuilles plus concentrées pour plusieurs raisons. La première, c'est que genre théorie financière, avoir plus de 20-25 titres en portefeuille ne réduit plus significativement le risque et la volatilité embarquée du portefeuille.
00:10:35
Speaker
Donc ça sert à rien finalement d'empiler les titres. En avoir 20, 25, 30, c'est amplement suffisant pour diversifier ce risque spécifique. Et d'un point de vue un petit peu plus pratique aussi, avoir moins de titres en portefeuille, ça veut dire se concentrer davantage sur ces titres-là, mieux les suivre, moins se disperser et s'obliger à avoir de fortes convictions.
00:10:59
Speaker
Donc on va se poser la question régulièrement, en permanence, est-ce que notre conviction est toujours aussi forte sur les titres qu'on a en portefeuille, oui ou non ? Et si ce n'est pas le cas, ça nous force à remettre en question le cas d'investissement peut-être plus fréquemment que si on était largement diversifié sur 50, 60, 70 titres ou plus. Ok, en fait quand je t'écoute, je retrouve beaucoup de
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Speaker
caractéristiques que l'on trouve dans le prévet equity parce qu'au final tu as une approche assez concentrée donc il y a une forme de sélectivité de maîtrise en

Analyse stratégique et critères de succès à long terme

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Speaker
profondeur des dossiers. Tu indiquais tout à l'heure que c'était une philosophie de gestion active plus généralement qui est opposée au trading puisqu'on doit être détenteur d'une part du capital comme un co-propriétaire dans la durée. Néanmoins tu viens d'indiquer aussi que la concentration ou la diversification du nombre de lignes n'est pas forcément le guide direct de la surperformance ou non.
00:11:54
Speaker
Et donc ça me mène à ma deuxième question sur laquelle je suis curieux de t'entendre. À partir du moment tu peux avoir un portefeuille très diversifié à 100, 150 lignes, tu vas générer de l'alpha, de la surperformance mais aussi ton approche à toi qui est plus concentrée. Parce que finalement la vraie question c'est pas de comprendre quels sont les critères qui vont vraiment compter pour la sélection des sociétés. Et en distinguant peut-être la partie opérationnelle qui est ton métier d'analyste et puis la partie boursière dont on sait qu'il y a plus de parties mouvantes et qui est peut-être un peu plus volatile à court terme.
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Speaker
qui forcément doit rejoindre un peu l'opérationnel à long terme. Donc on est curieux de t'entendre sur les critères qui sont les plus décisifs. Absolument. Alors, tu mentionnais un des fonds que l'on gère, Innovation Europe. Pour le coup, c'est un fonds qui est par nature très profilé en termes de style. C'est en termes de croissance, qualité. C'est inhérent à la philosophie de gestion qui nous amène à sélectionner des sociétés innovantes qui ont une innovation dans leur ADN, dans leur stratégie.
00:12:52
Speaker
Donc ça nous emmène finalement, inévitablement vers un fond, je dirais presque de niche, avec un style très particulier qui fait que, historiquement, les années le style croissance a très bien performé, le fond a pu délivrer beaucoup d'alpha par rapport aux indices traditionnels.
00:13:13
Speaker
grâce notamment à cette concentration en termes de nombre de titres sans doute mais les années à contrario c'est plutôt le style value ou du moins le style croissance qui n'est pas le plus recherché c'est un fond qui peut aussi laguer voilà donc c'est pas forcément un fond 4-4 tout terrain et c'est voulu c'est souhaité pour avoir quelque chose de différent en rejoint ce qu'on disait en préambule on essaye d'apporter autre chose que ce qu'on peut avoir dans des indices traditionnels
00:13:41
Speaker
Donc dans un fond comme ça, de croissance et de qualité, on va sélectionner des sociétés en fonction de différents critères. Et pour moi, les critères les plus importants, c'est le pilier de la stratégie, parce que sur un horizon d'investissement de 3 à 5 ans ou plus,
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Speaker
c'est la stratégie de la société qui fait une grande partie de sa réussite. Et donc, cette analyse stratégique, pour moi, elle est cruciale et on va passer en revue le manager, la qualité de la direction de la société, qui ils sont, qu'est-ce qu'ils ont fait par le passé, est-ce qu'ils ont réussi à tenir leurs objectifs et que nous promettent-ils dans leur prochain plan stratégique. Ensuite, quelles sont les barrières à l'entrée ? C'est éminemment important pour nous parce que
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Speaker
Même lorsqu'on parle d'innovation, évidemment, on peut avoir des innovations très disruptives qui viennent bouleverser un marché et des barrières à l'entrée qui peuvent s'effondrer très rapidement. Donc ça, c'est un gage de sécurité, je pense, dans la durée lorsqu'une société a des barrières à l'entrée fortes, des avantages compétitifs. Ça empêche la menace de nouveaux entrants et donc ça a un très bon filet de sécurité pour nous.
00:14:57
Speaker
mais évidemment à monitorer dans la durée puisque en bourse rien n'est éternel. Donc il faut être très vigilant. Donc cet aspect stratégique c'est la base de notre analyse fondamentale. Ensuite vient un deuxième pilier qui est l'aspect qualité et je vais rencontrer plutôt dans des termes un petit peu
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Speaker
Quantitatif, on a des modèles de screening qui nous permettent d'appliquer ce genre de critères. En termes de qualité, je regarde des sociétés qui ont des endettements faibles, voire très peu endettés, qui ont la capacité de générer des retours sur capital investi significatif, supérieur à la moyenne du marché.
00:15:39
Speaker
des volatilités de marge souvent réduites qui traduisent aussi une pérennité du business model et un avantage concurrentiel. Donc ces aspects de la qualité que j'ai définis personnellement, ils ne sont pas universels mais pour moi ils sont importants.
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Speaker
Viennent ensuite les critères de croissance et donc on va chercher des sociétés qui sont capables de faire croître leur chiffre d'affaires de façon organique pour avoir la vraie croissance des produits et services de la société. Une croissance organique de l'ordre de une fois et demi à deux fois le PIB mondial en moyenne minimum. Donc c'est des sociétés qui arrivent à croître à 6, 7, 8 % voire plus lorsqu'elles sont dans des phases d'hyper-croissance.
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Speaker
Enfin, le dernier critère, c'est pour moi la valorisation, au contraire d'un gérant value, peut-être qu'il va regarder ça beaucoup plus en amont dans le process, moi je regarde ça en dernier lieu parce que je préfère trouver des sociétés de haute qualité et de belle croissance aux barrières à l'entrée importantes. Une fois que je les ai dénichés, on discute le prix.
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Speaker
Et c'est qu'on va utiliser nos modèles de valorisation pour déterminer une valeur intrinsèque, la comparer à la valeur de marché et effectivement essayer d'évaluer si on a une opportunité d'investissement ou pas. Et cette valorisation, elle est importante parce que souvent les valeurs de croissance sont bien priceés par les marchés. On s'aperçoit rapidement que les perspectives sont
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Speaker
très engageante, très intéressante, très alléchante et le marché s'en rend compte. On n'est pas les seuls, donc la valorisation est souvent élevée et le risque, c'est évidemment de surpayer cette croissance. Donc, nous, on est prêt à acheter des sociétés de croissance de belles qualités.
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Speaker
souvent bien payées. Il est illusoire de croire qu'elles seront un jour sous la moyenne du marché. Lorsqu'elles sont à leur prix, on estime que c'est déjà intéressant. Et si on ne trouve pas une valorisation suffisamment attractive, qu'importe la qualité et la croissance, on attend patiemment que le marché nous offre une opportunité à un moment donné. Ok, très clair. Mais je reviens rapidement aussi sur le ROIC dont tu as parlé, puisque j'ai trouvé ça très intéressant.
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Speaker
Je pense pour ceux qui nous écoutent, il y a beaucoup de termes barbares, tu sais, dans les métriques financières qui sont utilisées, le PE, l'Euro Week, on peut en citer de très nombreux indicateurs. L'Euro Week, c'est intéressant parce que ça va simplement démontrer les retours sur capitaux en pourcentage ou en rendement que la société
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Speaker
dans laquelle tu as investi va pouvoir générer pour vos épargnures. Et donc qu'est-ce qu'elle va faire avec l'épargne que je lui confie en tant que copropriétaire minoritaire, investir dans du capital humain, des machines, de la recherche et développement. Donc je pense que ça c'est vraiment une métrique très directe et facile à comprendre. Et puis ensuite en t'écoutant, on voit bien que la clé de voûte du fond, c'est l'innovation. Donc tu as ce point cardinal qui est l'innovation.
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Speaker
et comment ça va se décliner ensuite, typiquement aujourd'hui, quels sont les thèmes qui sont les plus représentés dans le portefeuille. Je sais que c'est une collection de sociétés, mais j'imagine qu'il y a quand même un certain nombre de thématiques qui ressortent assez fortement. Oui, tout à fait, puisqu'on segmente le portefeuille dans cette stratégie-là et dans nos autres stratégies aussi, le fonds d'OTF, par segmentation

Croissance des grandes et moyennes capitalisations

00:18:57
Speaker
thématique,
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Speaker
Et aujourd'hui, dans le portefeuille, on retrouve évidemment une thématique qui a le grand pouf, c'est la robotique Hélia. On a des fleurons européens qui sont tout à fait à même de tirer leur épingle du jeu dans cette thématique-là, notamment dans les semi-conducteurs par exemple ou dans le software.
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Speaker
ça c'est une thématique qui est très bien représentée et il n'y en a pas que aux Etats-Unis pour le coup, donc c'est intéressant pour des investisseurs européens. Puis même si elles ont leur siège social en Europe, ce sont des sociétés mondialisées, elles réalisent leur chiffre d'affaires partout dans le monde, elles sont capables d'aller capter la croissance elles se trouvent, donc c'est des sociétés très intéressantes selon nous dans l'aide jurée. Une autre thématique très présente c'est celle de la silver economy,
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Speaker
Et notamment, si on raisonne de manière plutôt sectorielle, c'est l'aspect santé. Et aussi, on retrouve beaucoup d'innovations dans le segment de la santé, que ce soit dans l'élaborat pharmaceutique d'une part, mais également dans les équipementiers en tout genre, que ce soit pour cette industrie pharmaceutique ou bien pour des services médicaux. Je pense à des sociétés comme Stromane, par exemple, dans les implombonterres.
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Speaker
ou aussi l'Ornux Sotica qui est très connu, tout ce qui est montures et verts, qui se diversifie encore récemment davantage. Donc ça c'est une autre thématique qui est très présente et on aime bien ce côté innovation aussi parce que c'est transversal.
00:20:24
Speaker
Et on peut trouver également dans d'autres secteurs, dans les énergies propres par exemple, dans cette thématique-là, on va retrouver pas mal d'innovations ou dans les infrastructures avec des sociétés qui sont capables d'améliorer l'efficience des bâtiments, les émissions carbone par exemple, dans les produits qu'ils proposent. Donc de manière indirecte, on peut être exposé à ce genre de thématique lorsqu'on cherche des sociétés innovantes en Europe. Question très simple aussi sur la taille des sociétés que tu vises.
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Speaker
Si je crois avoir bien compris que tu étais quand même dans un cadre on va dire multi taille de capitalisation, donc assez libre, c'est vraiment ton process de recherche, mais est-ce que le fonds a vocation à aller plutôt sur des petites, des moyennes, des grandes ?
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Speaker
Alors, nous dans le portefeuille, actuellement, on est plutôt grande capitalisation et moyenne capitalisation, c'est-dire supérieur à 2 milliards de caps de boursière. On laisse les small caps de côté à ce stade parce que dans un portefeuille concentré de 30 valeurs, on a déjà un terrain de jeu suffisamment large pour sélectionner ce qu'il nous faut.
00:21:29
Speaker
Les Small Cap sont intéressantes, elles ont parfois beaucoup de flexibilité, de plus petite taille, plus agiles, elles arrivent à être sur des niches d'innovation aussi importantes dans certaines thématiques. Donc ça a du sens, mais en l'occurrence dans notre portefeuille actuelle, on est plutôt large et mid-cap.
00:21:48
Speaker
Et d'autant que pour certaines d'entre elles, sa boîte des Large Cap, elles sont capables de délivrer de la croissance de Small Cap en fait. C'est ça qui est assez hallucinant pour certaines d'entre elles dans certains secteurs. Elles sont capables d'avoir des croissances à deux chiffres, alors qu'on pourrait penser de prime abord à une société d'une telle taille ne peut que croître.
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Speaker
un rythme au moins super rare d'usement égal au PIB, c'est pas le cas, ça peut faire beaucoup plus et de manière beaucoup plus longue dans le temps que ce que peut penser le marché initialement. Écoute, c'est très intéressant, je m'atterre quand même sur le point que tu viens de développer parce que ça m'interpelle. Tu sais, on dit souvent en gestion de portefeuilles, en épargne en général, on dit qu'il n'y a pas de repas gratuits, les anglo-saxons disent qu'il n'y a pas de free lunch. Effectivement, ce que tu viens de dire,
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Speaker
c'est très notable puisque tu as des capitalisations plus importantes donc ça veut dire des sociétés en place depuis longtemps assez matures dans leur modèle d'affaires peut-être encore matures sur tous les marchés qu'elles adressent et donc forcément l'avantage c'est qu'elles vont te conférer un certain niveau de liquidité à risque moindre parce qu'elles sont très matures, liquides etc donc il y a une forme quand même de
00:22:59
Speaker
de sécurité supérieure à un petit business de petite taille de capi voire une société non cotée et donc ça m'interpelle parce que la question que j'ai envie de te poser c'est de savoir est-ce que ce phénomène de croissance ou de surcroissance aussi forte dans des mid et large par rapport au small qui sont censés croître mécaniquement plus vite au début de l'histoire, est-ce que c'est quelque chose que tu vois depuis que tu as commencé sur la gestion ou c'est quelque chose de plus

Impact des ETF et des nouvelles classes d'actifs sur les stratégies d'investissement

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Speaker
récent ?
00:23:22
Speaker
C'est quelque chose qui n'est pas si récent que ça. J'ai quand même le sentiment, en suivant ces sociétés, qu'au fur et à mesure des différents chocs qu'on a pu connaître, de chocs économiques ou de chocs de marché, elles ressortent souvent plus fortes que lors de la crise précédente. D'une part, c'est une conséquence de la qualité de leur management, déjà.
00:23:50
Speaker
qui arrivent à saisir des opportunités. Et puis c'est aussi une conséquence de la solidité, je pense, des barrières à l'entrée de ces sociétés-là. Donc dès lors qu'un choc survient, elles arrivent à s'adapter à être agiles, flexibles malgré leur taille.
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Speaker
à gagner des parts de marché, à générer ce qu'on appelle le free cash flow, les flux de trésorerie libres qui peuvent servir par exemple à réaliser des opérations d'acquisition et donc acquérir des sociétés de plus petite taille, les intégrer, s'approprier une technologie, une innovation et en ressortir le grand nez et aller conquérir de nouveaux marchés.
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Speaker
Donc ça, typiquement, je pense que ça continue et ça explique aussi l'essor des négacaps, pas seulement en Europe, mais beaucoup aux US, auxquels on assiste depuis quelques années, parce que ce sont des sociétés exceptionnelles qui arrivent à générer des taux de croissance d'une part élevé et d'autre part longtemps dans la durée.
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Speaker
Donc elles arrivent à capter une part significative des segments économiques dans le quotidien des individus et ça se traduit par des résultats exceptionnels et ça se traduit par une valorisation boursière du coût exceptionnel aussi. Je te remercie, ça me conduit à mes deux dernières questions de notre partie centrale sur le stock picking, l'innovation en Europe, ton fonds et puis
00:25:16
Speaker
L'approche de sélection de titres justement, tu parlais de cet effet Megacaps qu'on voit de manière très marquée aux US mais qui existe aussi ailleurs et je voulais t'interroger sur deux sujets. Le premier est lié directement à ça. On voit que la structure des marchés semble avoir changé avec l'essor des ETF, les politiques monétaires qui ont été très singulières sur les 10-15 dernières années d'un point de vue historique. L'accès pour l'épargnon individuel aussi qui a été facilité.
00:25:43
Speaker
et même l'essor d'actifs qui n'existaient pas il y a encore quelques années, comme les actifs cryptos, mais on pourrait en citer d'autres. Quelle est ta lecture par rapport à ça ? Et concrètement, est-ce que ça a un impact pour tes clients, pour l'épargne que vous gérez, peut-être même d'un point de vue plus spécifique dans ton portefeuille

Débat sur l'investissement croissance vs valeur

00:26:00
Speaker
? Et puis deuxième et dernière question sur cette partie-là, question que je pose beaucoup, on en a parlé tous les deux, c'est la question croissance versus value versus blend. Tu as déjà un peu adressé cet élément-là,
00:26:12
Speaker
Ma question, la deuxième question, c'est de savoir, est-ce que ça a un vrai ou faux débat finalement ? Oui, c'est vrai. Écoute, je pense que la sélection de titres, l'activité de stock picking est en train d'être bouleversée. Et c'est notamment lié, comme tu l'as dit, à l'essor de la gestion passive qui a plusieurs implications. Nous, on fait du stock picking chez Galil et AM, on fait aussi de la sélection de FAANG, de la sélection de DOTF.
00:26:39
Speaker
On a même noué un partenariat avec BlackRock pour proposer des mandats de gestion en ETF parce que je pense que la sélection de titres, d'une part, ce n'est pas pour tout le monde. Je pense que quand on est professionnel très bien, quand on est un investisseur particulier, eh bien déjà il faut avoir le temps de s'intéresser aux sociétés, de les suivre, de les comprendre.
00:27:02
Speaker
Je pense qu'il faut pour ça être amoureux de la vie d'une entreprise, suivre les managers, comprendre leurs décisions, les éplucher, investiguer. Tout ça prend beaucoup de temps et lorsqu'on est un investisseur particulier qui n'est pas un professionnel de la finance, c'est quelque chose qui peut être difficile. Donc le stock picking, c'est pas pour tout le monde.
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Speaker
Je pense que les ETF aujourd'hui ont certains atouts. Comme tu l'as dit, c'est un très bon moyen pour s'exposer à différents types de marché de façon très rapide, par zone géographique, par thématique. Il y a différentes segmentations aujourd'hui et ça continue de se développer.
00:27:45
Speaker
Le deuxième point fort, c'est que ça rend accessible l'investissement aux épargnants avec des très faibles montants. Donc l'idée reçue que investir en bourse, c'est uniquement pour des gens au capital élevé. C'est faux. Aujourd'hui, on peut commencer avec quelques dizaines, centaines d'euros en quelques clics sur son smartphone. Donc les ETF, c'est révolutionnaire, je pense, dans ce sens là. C'est une évolution structurelle.
00:28:13
Speaker
Et puis lorsqu'on investit dans un indice, puisque les ETF souvent on traque des indices, donc lorsqu'on investit dans un indice large comme le S&P 500 aux Etats-Unis ou comme le Stock 600 en Europe, finalement on fait le pari de la croissance de l'économie dans son intégralité dans la durée. Par contre, la conséquence c'est qu'on investit dans tout un tas de sociétés de secteurs différents et si on les regarde au cas par cas,
00:28:39
Speaker
Il y a du bon et du moins bon qui sont finalement divués dans cet indice. Et si on devait les choisir au cas par cas, on ne les sélectionnerait pas forcément.

Exercice hypothétique d'allocation de portefeuille

00:28:48
Speaker
C'est qu'intervient le stock picking. C'est pour moi un très bon moyen d'être sélectif lorsqu'on veut choisir ces investissements de manière plus spécifique. Très clair. Et sur croissance, value, blind ?
00:29:00
Speaker
Très rapidement, tu l'as déjà un peu touché du doigt tout à l'heure. Bon, c'est une question un peu journalistique, évidemment, mais est-ce que c'est un bleu ou faux débat ? Alors, je pense que c'est un faux débat théorique et un vrai débat boursier. Alors, pourquoi c'est un faux débat théorique ? Parce que je pense que finalement, c'est une question d'interprétation et de méthodologie. Donc, il y a des définitions, évidemment, pour les sociétés de croissance, les sociétés value.
00:29:30
Speaker
Mais je pense qu'il n'y a pas forcément eu une définition et il faut finalement se l'approprier. Donc pour moi, une société dite de croissance aujourd'hui, imaginons, je prends par exemple l'AssoSystem, société de software française qu'on connaît tous bien,
00:29:48
Speaker
société de qualité remarquable qui a délivré de la croissance, une superbe croissance sur les disques à dernières années, forcément cette croissance là, cette qualité là, elle se paye en bourse. Donc imaginons un PER de 35 fois en moyenne historique, c'est une société de croissance, elle se paye cher. Imaginons que le marché lui applique un multiple inférieur, ce qui est le cas actuellement, la société ne se paye plus de 35 fois les profits mais 25 fois.
00:30:17
Speaker
Est-ce qu'elle est value ? Pour moi, elle est value à ce moment-là. Mais pour un autre investisseur, elle ne sera peut-être pas value puisque 25 fois en absolu, c'est encore élevé. Donc c'est une question d'interprétation, une question théorique. Et pour moi, lorsqu'on s'intéresse finalement à la société elle-même en termes microéconomiques, finalement segmenter en croissance au value, ça n'a finalement pas tellement d'impact, pas tellement d'intérêt.
00:30:42
Speaker
Par contre, est-ce que c'est un vrai débat boursier ? Oui, parce que je pense aussi que depuis 10-15 ans, il y a eu énormément de science qui a été injectée dans les marchés, beaucoup d'automatisation dans le trading au quotidien, et les sociétés sont finalement aujourd'hui classées dans des paniers, dans des buckets de style, croissance, value, rendement, momentum, etc.
00:31:08
Speaker
Donc ce qui fait qu'on applique finalement une sorte d'étiquette sur chaque société pour les ranger dans une catégorie et des mouvements de marché s'opèrent en fonction de ces paniers. Donc là, en termes de construction de portefeuille, lorsqu'on est un gérant professionnel, il faut le prendre en compte parce que c'est une réalité et donc il faut s'adapter à ces mouvements-là qui peuvent créer des opportunités. C'est un facteur à prendre en compte effectivement dans la construction de portefeuille aujourd'hui.
00:31:34
Speaker
Merci pour ça, je pense que c'était un point très important et effectivement ton exemple avec DASO est très didactique. Je pense que les auditeurs vont retirer quelque chose d'assez utile. Je te propose de conclure sur la dernière partie. C'est le 100€ d'allocation que tout le monde commence à connaître maintenant. Je remets un petit peu de cadre autour de cette partie. L'idée c'est que tu vas partager avec nous ton portefeuille d'allocation, ton portefeuille d'actif pour les 10-15 prochaines années, donc un horizon plutôt long.
00:32:04
Speaker
Tu n'as pas le droit de mettre 100% de galilée à cet management, évidemment. Je sais que tu ne le feras pas puisque vous avez recours à l'architecture ouverte. Vous êtes assez diversifié en général, mais je le précise quand même. Et puis, c'est important de dire que c'est une piste de réflexion, bien évidemment. Ce n'est pas du tout un conseil d'investissement qui résonne pour toi à titre individuel dans un cadre théorique. Donc notre souhait, c'est vraiment de faire bénéficier à ceux qui nous écoutent des idées et de l'expérience des professionnels de la gestion. Sur les classes d'actifs disponibles,
00:32:33
Speaker
Donc c'est la palette classique que tu connais très bien et que nos auditeurs aussi vont voir typiquement dans leur assurance vie ou leur compte titre. Donc les taux garantis, que ce soit livré, le fonds euro, immobilier, physique, pourquoi pas, immobilier, pierre papier, puis toutes les classes d'actifs en partant des actions, en descendant sur les obligations et même en passant par les actifs non cotés. Et puis l'idée c'est qu'une fois que tu nous divulges cette allocation,
00:32:59
Speaker
On échange un petit peu avec toi sur ton mode de gestion dans la durée, c'est-dire est-ce que tu constitues l'allocation maintenant et tu fais une allocation stratégique Bayanolle, tu ne touches plus parce que tu as envie d'être actif dessus et puis surtout qu'est-ce qui se passe si il y a des gros mouvements de marché à la hausse ou à la baisse ?
00:33:13
Speaker
Très bien. Alors, on va un petit peu innover puisque je ne vais pas te proposer une seule allocation, mais je vais t'en proposer deux, parce que je crois que ça n'a pas encore été fait dans tes précédents podcasts. Deux pour le prix d'une, honnêtement, c'est innovant, je prends.
00:33:29
Speaker
Alors la première, ça va être une allocation patrimoniale pour un épargnant classique, et puis je vais te faire une deuxième allocation de gérant, de professionnel. Alors deux hypothèses sous-jacentes toutefois à préciser, c'est d'une part dans nos deux portefeuilles, on n'est pas benchmarké à un indice, on est libre de nos choix et on ne va pas se comparer à la performance d'un indice donné.
00:33:53
Speaker
notre objectif ça va être plutôt de réaliser une performance avec un niveau absolu dans la durée. Disons 7% par an qui est le rendement annualisé historique des marchés actions sur longue période. Et deuxième hypothènes, on a un horizon d'arrestissement d'au moins 10 ans pour nous permettre de prendre du risque en activité.
00:34:13
Speaker
Donc la première location patrimoniale, on va commencer par les liquidités. On va garder à hauteur de 20%, tout simplement parce qu'il faut avoir des réserves liquides dans son patrimoine pour les utiliser en fait. Tout dur par exemple, pour avoir des liquidités pour réinvestir si on a des opportunités de marché et pouvoir augmenter ses expositions sur les actions, sur les obligations par exemple. Donc 20% de liquidités.
00:34:42
Speaker
Ensuite, 30% d'immobilier physique en investissement. Pour le coup, c'est une expertise à part entière qu'on ne fait pas chez Galilée, on ne fait que du financier, mais l'immobilier c'est le mode d'épargne préféré des Français, donc c'est quelque chose à avoir dans son patrimoine.
00:35:02
Speaker
Et ensuite, j'irai 50% de cette allocation investie en actions. C'est l'actif qui permet d'avoir le rendement le plus important dans la durée, aux alentours de 7-8% selon les marchés.
00:35:18
Speaker
et je dis en action internationale avec une sélection de fonds de gestion active et des ETF également en cœur de portefeuille pour pouvoir diversifier un petit peu son exposition et la tenir dans le temps, la tenir dans la durée.
00:35:37
Speaker
La deuxième allocation, celle de l'allocation de gérant. pour le coup je vais être très original, ayant une appétit en stave pour les actions, ça sera une allocation de 100% en actions. Alors on va faire 50% en sélection de titres et stop picking.
00:35:53
Speaker
Et donc là, à mon process, des sociétés de croissance et de qualité qu'on va essayer d'acheter à des multiples intéressants. Donc il faut être patient, il faut les avoir en watchlist, il faut les surveiller. Et dès lors qu'on a une opportunité de les payer à un multiple qu'on juge attractif, qui nous permet d'avoir un taux de rendement interne intéressant sur au moins cinq ans, on peut y aller. Donc principalement US, Europe sur cette partie-là en stock picking.
00:36:23
Speaker
Il y a 50% du portefeuille sur des stratégies de gestion collective. Donc là, on va faire des fonds actifs ayant une vision, une philosophie de gestion complémentaire à mon stop picking. L'idée, ce n'est pas de faire de l'overlap. Donc par exemple, sélectionner des fonds avec des gérants value, par exemple, des gérants small cap et trouver des savoir-faire qu'on n'a pas et qui viennent compléter finalement notre allocation.
00:36:51
Speaker
Et puis je pense que c'est très intéressant aussi d'utiliser des ETF pour s'exposer à certains segments de marché, notamment pour les thématiques, c'est notre expertise chez Galilée. Pour moi, il y a trois thématiques qui sortent du lot à long terme.
00:37:09
Speaker
On en parlait tout à l'heure. La robotique et l'IA, je pense qu'on n'a encore rien vu de ce qui nous attend en la matière au cours des 10-15 prochaines années. Je pense que ça va être des évolutions auxquelles on n'a pas encore idée et les croissances économiques vont être significatives.
00:37:29
Speaker
Évidemment en bourse c'est volatile, il peut y avoir des phénomènes de survalorisation temporaire, il faut y aller en connaissance de cause, bien sélectionner ces ETF ou ces fins, mais c'est une thématique qu'il faut avoir dans la durée. La deuxième, c'est celle qui est liée à l'eau.
00:37:47
Speaker
je pense qu'il y a également des perspectives énormes en termes d'infrastructures d'accès liées à l'eau par exemple. Donc il y a des fonds et des ETF spécialisés sur cette thématique qui sont tout à fait intéressants. Et puis ça a l'avantage d'être une thématique qui est assez peu cyclique, finalement sensible aux aléas macros, donc peut-être moins volatile aussi en bourse.
00:38:09
Speaker
Et enfin, la troisième thématique que je privilégierais dans la durée, c'est les énergies propres, évidemment pour toutes les raisons qu'on connaît. C'est un petit peu contre-intuitif parce que ça nécessite énormément d'investissements, énormément de CAPEX, donc les croissances de résultats peuvent être à un niveau en dessous de ce qu'on peut avoir dans la partie stock picking, mais en tout cas, c'est une thématique qui, je pense, a des perspectives énormes dans les 20 prochaines années.
00:38:37
Speaker
Voilà, trois thématiques je pense qu'il faut avoir en portefeuille. Et faire attention, je le répète encore une fois, avec l'overlap entre la partie fin ETF et la partie stocking pour essayer de ne pas avoir exactement les mêmes sociétés et ne pas duquelquer les mêmes risques dans les deux poches.

Conclusion et réflexions sur la saison

00:38:57
Speaker
Merci Damien de t'être prêté au jeu de manière aussi détaillée et puis en faisant en plus en distinguant deux portefeuilles.
00:39:03
Speaker
adapté on va dire un peu professionnel ou très long terme assez dynamique et puis un portefeuille plus géré plus général pour les épargnants aussi qui peuvent nous écouter et qui commence et j'ai beaucoup apprécié ce que tu as dit sur le portefeuille justement ton premier portefeuille portefeuille de spécialiste finalement est très dynamique 100% action ce qui arrive souvent sur le podcast mais en revanche tu as au sein de ce portefeuille fait un travail géré de diversification de style taille de capi qui est qui assez
00:39:31
Speaker
sur le premier portefeuille ce que j'apprécie énormément c'est que c'est une allocation qui est proche de ce que je vois dans les families office notamment ceux qui gèrent pour une ou quelques familles donc vraiment du sur mesure pour des surfaces de patrimoine assez importantes et puis une appétence pour le financier qui est importante mais tout en ayant cette vigilance vis à vis du
00:39:53
Speaker
du risque et de la volatilité et pourquoi je te dis ça c'est qu'en fait dans ton portefeuille tu n'as pas d'obligataire alors que c'est une brique qu'on retrouve extrêmement souvent et tu as fait une poche monétaire et d'immobilier qui va venir donner une récurrence de rendement probablement pas plus mauvaise ou inférieure à celle de l'obligataire mais tu as d'un côté quelque chose de très régulier on voit pas la volatilité au quotidien c'est l'immobilier tu l'as dit c'est l'actif préféré des français et puis ta poche gérée de cash qui permet de saisir des opportunités quand il y a des mouvements
00:40:22
Speaker
et ça c'est un élément très très important de l'éducation financière donc encore merci pour ce soir une allocation et puis bah écoute cet épisode va venir conclure la première saison du podcast donc je t'ai ravi de partager le dernier épisode de la saison 1 avec toi et puis on donne rendez-vous à tout le monde en saison 2 et je te remercie encore et je te souhaite une excellente fin de journée et puis on se reparle bientôt. Merci Avin, merci pour ton invitation c'était un plaisir.
00:42:26
Speaker
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