Introduction de Fatih Echouche
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Speaker
Hello à tous et bienvenue dans ce cinquième épisode de l'éclaireur. Je reçois Fatih Echouche, qui a débuté sa carrière à Londres chez Natixis, puis Biennoy Mellon, en charge des appels d'offres et du développement produit.
Lancement de 'Fatih Explique'
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Speaker
Il revient à Paris en 2019 pour contribuer au développement et à l'animation des réseaux de distribution de groupes Amagan V.
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Speaker
Il est à l'initiative de Fatih Explique qui propose des modules de vulgarisation et de formation à l'épargne à travers une newsletter gratuite et des posts que vous retrouverez notamment sur LinkedIn. Je vous invite donc vivement à vous inscrire à sa newsletter sur fatty.substract.com pour retrouver son contenu qui est de grande qualité.
Traditions du podcast et parcours de Fatih
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Speaker
Aujourd'hui, on s'intéresse aux 5 lignes directrices à suivre pour bien débuter et réussir en matière d'épargne personnelle.
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Speaker
Hello Vati, ravi de t'avoir sur le podcast éclairer, comment vas-tu ? Hello Amine, très bien et toi ? Ecoute en pleine forme, je suis ravi de faire cet épisode avec toi. Tu sais que sur le podcast éclairer, on a deux traditions. En fin d'épisode, la partie 100€, une allocation où tu vas nous dévoiler ton portefeuille.
Passion pour l'investissement
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Speaker
Et puis on commence toujours par découvrir qui se cache derrière l'expert, alors peut-être une première question pour toi, comment tu es arrivé, comment tu es tombé dans le secteur de l'investissement, de l'épargne des marchés financiers ?
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Speaker
Ce que je peux te dire Amine, c'est que concrètement, j'ai toujours été un mateux. J'ai beau être très fort en maths. J'ai aussi été féru l'économie, donc très petit. J'étais toujours celui qui comptait l'argent, celui qui faisait en sorte que tout rentre dans les bonnes cases, etc. Et j'étais toujours en train de calculer
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Speaker
tous les problèmes mathématiques, etc. Mais j'ai aussi aimé beaucoup l'économie. Mais ce qui m'a fait vraiment basculer, je dirais, sur l'investissement, c'est peut-être le fait que j'avais un peu moins de 15 ans de tomber sur la chaîne Bloomberg TV.
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Speaker
Et là, tu vois tous les bordeaux, tu vois tous les chiffres qui continuent, tu vois les marchés financiers. Alors à l'époque, je comprenais absolument rien du tout, mais ça m'a vraiment captivé comme pas possible. Et très rapidement, j'ai compris que la bourse et l'investissement en général, ça allait être entre guillemets mon dada.
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Speaker
Et ça fait à peu près cette époque-là, maintenant que j'en ai quasiment 20 ans plus tard. Ce que je me dis, c'est que je suis dans le métier, mais plus qu'un métier, c'est une véritable passion. C'est l'investissement et la bourse. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, mon métier, c'est plus qu'un métier, c'est une passion. Et tous les jours, je prends du plaisir à évoquer l'investissement de manière générale. Un coût excellent, cette notion de passion, ça revient souvent.
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Speaker
sur le podcast et aussi d'avoir vu soit dans des journaux, des magazines spécialisés ou à la télé ses premières infos sur la finance. Donc c'est toujours un peu cette combinaison de passion et de curiosité qui nous conduit à faire ce métier.
Choix de carrière à Londres
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Speaker
Est-ce que tu peux partager avec nous un fait marquant de ta carrière, un fait qui serait lié par exemple à un événement économique ou de marché ou de ton parcours d'ailleurs ?
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Speaker
Je pense que j'aimerais mentionner le fait qu'en sortie d'école, j'ai galéré quelques semaines, quelques mois pour trouver une première expérience, mais j'avais l'idée d'arriver et d'aller très rapidement à la city, donc de l'autre côté de la Manche, à Londres, parce que cette ville me faisait un peu rêver. Tu vois, quand je regardais Bloomberg TV, il y avait les images de la city, il y avait les images de justement toutes ces personnes qui déambulaient dans les rues de la city.
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Speaker
Et ça m'a vraiment, entre guillemets, fait rêver cette city. Et c'est pour cela que dès ma sortie d'école, j'ai décidé d'aller en Angleterre. J'y suis resté un peu plus de cinq ans. Pour te dire comme quoi, j'y étais très attaché. Je devais rester un an, mais j'y suis resté cinq, puisque on s'attache à l'Angleterre et à la city. D'ailleurs, j'encourage à peu près tous les étudiants que je rencontre aujourd'hui en sortie d'école de faire ce move. Alors, c'est pas obligatoirement la city, mais ça peut être aussi d'autres pays.
00:04:12
Speaker
C'est une autre manière de voir le travail. La première question qu'a dit mon boss de l'entretien à l'époque, c'était est-ce que je peux aller boire un verre avec toi après le travail ? C'est vraiment une autre culture. Ça m'a permis aussi d'avancer beaucoup plus vite dans ma carrière, puisque on a vraiment, je dirais, la qualité et le flègue et tout le tampon où la valeur ajoutée d'évoluer dans une city, enfin dans la city et puis à Londres.
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Speaker
Et puis de manière générale, même personnelle, c'est se confronter à une autre culture, différente de la d'autres en France. Voilà, c'est tous ces points-là qui, pour moi, ont fait que ma carrière a été marquée, en tout cas par cette décision d'aller à la City et d'y rester quasiment cinq ans. Écoute, excellent. Je te remercie pour ce conseil. Je pense que ça va plaire aux auditeurs du podcast, notamment les jeunes qui font des études dans la finance ou ce qui les intéresse.
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Speaker
Je pense que c'est un conseil à viser.
Démystifier la finance pour tous
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Speaker
Peut-être dernière question aussi pour continuer à découvrir. Je demande souvent sur le podcast s'il y a une croyance sur la finance, l'épargne que tu souhaiterais démystifier. Ça qui me vient directement en tête, c'est que la finance et l'épargne, c'est pour les riches. Non, ce n'est pas que pour les riches, c'est pour tout le monde. Et j'ai envie de te dire qu'on peut voir même qu'on doit commencer jeune, même avec quelques dizaines d'euros seulement.
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Speaker
beaucoup vont attendre d'avoir un petit pactole alors un petit pactole ça peut être des milliers d'euros des centaines d'euros voire même des dizaines de milliers d'euros pour certains mais moi ce que je dis souvent ce que je répète et que je cesserai jamais de répéter c'est que voilà il ne faut pas attendre d'avoir un pactole avant
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Speaker
investir, ça n'a jamais été une condition pour débuter dans l'investissement. On commence avec quelques dizaines d'euros et au fur et à mesure que sa carrière évolue, qu'on prend en galon, qu'on gagne un peu plus, cette petite somme peut se transformer en plus grosse somme jusqu'à atteindre une très grosse somme. C'est comme ça que je vois l'investissement et l'épargne. C'est qu'on doit commencer, même quand on est jeune, même avec une petite somme. Et c'est à travers justement toutes ces techniques qu'on prend l'investissement sur le long terme.
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Speaker
Écoute, c'est parfait, ça fait une transition tout à fait adaptée pour qu'on rentre dans le vif du sujet. Donc le thème aujourd'hui avec toi, c'était de balayer les cinq points cardinaux en matière d'épargne et de placement pour un particulier et peut-être en préambule quand on est profane et que c'est pas notre métier, c'est pas forcément notre zone d'intérêt prioritaire. Comment on fait pour s'intéresser à l'investissement, tout simplement ? Je pense que le bois,
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Speaker
Avant même les cinq points cardinaux, je dirais qu'il y a le niveau zéro, le niveau 0.1 quelque part. C'est de s'y intéresser. C'est un peu la base. Il faut vraiment vouloir s'y intéresser. Il faut avoir la motivation de vouloir comprendre des concepts de finances. Alors, on va le voir par la suite, mais la finance n'est pas si compliquée que cela. Et il faut juste, justement,
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Speaker
y adhérer ou en tout cas avoir la motivation de s'intéresser à ce qu'est l'investissement, comprendre ces différentes formes. Souvent quand on est jeune, on ne s'intéresse pas forcément au patrimoine. On se dit que c'est quelque chose qui arrive un peu plus tard. Je le comprends parce que quand on est en sortie d'école, par exemple, on a à peine 20 ans,
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Speaker
On a tendance à vouloir s'amuser, etc. On pense très peu à créer son patrimoine, etc. Mais je dirais qu'en fait, il faut juste s'y intéresser, être motivé. La finance n'est pas si compliquée, je le répète encore une fois, mais c'est hyper important.
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Speaker
et qu'une fois qu'on s'y intéresse, ben quelque part, j'ai envie de te dire qu'on commence pas à devenir addicts mais qu'on s'y intéresse de plus en plus et que ça devient de plus en plus facile à comprendre et que derrière en fait c'est un petit peu le bon chemin ou le chemin commence à se tracer assez facilement.
00:08:15
Speaker
Donc, je dirais que la première chose à faire, c'est de s'y intéresser. Au-delà d'avoir un patrimoine ou pas, c'est juste de s'y intéresser.
L'importance de l'intérêt personnel en finance
00:08:23
Speaker
Et on l'a vu l'année dernière, notamment en 2012, avec une inflation qui a pris beaucoup d'ampleur. Et donc là, tu as beaucoup plus d'épargnants, d'investisseurs et même de Français qui sont intéressés à l'investissement pour aller essayer d'aller battre justement cette inflation. Mais la base, c'est de s'y intéresser. Écoute, je te rejoins sur toute la Lille. C'est aussi un peu la jeunesse du
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Speaker
du podcast, de dire que la finance ou l'investissement est perçu comme élitiste et opaque alors que ça ne devrait pas être le cas puisque c'est un bien public et je te rejoins aussi sur le fait que ce n'est pas si complexe que ça. C'est aussi dans le cadre de Fatih t'explique ton investissement, tu t'investis énormément dans la diffusion des connaissances essentielles à l'investissement, c'est le point de notre échange aujourd'hui, tu évoques souvent un Canva très sain,
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Speaker
qui est assez accessible et qui se compose de cinq idées majeures, c'est ce qu'on vient de mentionner autour de l'objectif, du temps, de la maîtrise, de la mise en action notamment. Ce que je te propose peut-être c'est qu'on fasse le tour d'horizon ensemble. Alors déjà sur un premier point, déjà pourquoi on devrait investir ? Est-ce que c'est pour gagner de l'argent ? Quels sont un peu les motifs qui peuvent et qui devraient en fait nous conduire à s'intéresser au placement ?
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Speaker
Bah écoute, j'ai déjà posé cette question à des amis, voire même des personnes que j'ai rencontrées, voilà, pourquoi, pourquoi doit-on investir ? Et j'ai souvent des réponses qui tournent autour, bah il ne faut pas laisser dormir son argent ou il faut aller battre l'inflation.
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Speaker
Et je dis toujours que c'est une vue un petit peu négative de l'investissement alors que personnellement j'ai une vue positive de l'investissement dans la mesure où pour moi le seul objectif d'investir aujourd'hui c'est de réaliser ses projets.
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Speaker
Les projets, on peut en avoir beaucoup. Ça peut prendre la forme de se faire un achat plaisir dans cinq, six, sept, huit ans et avoir le besoin de faire fructifier un capital. Ça peut être léguer une somme à ses enfants, voire même ses petits enfants. Ça peut être aussi bien préparer sa retraite.
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Speaker
Voilà, on a tous un ensemble de projets et je pense que l'investissement va avoir comme unique objectif justement de réaliser ses projets. Donc, une fois qu'on a ses projets et j'ai bien les siens et pas celui de son collègue ou de son voisin, parce qu'encore une fois, j'ai, combien de fois j'ai entendu des personnes dire ma, mon voisin ou mon collègue m'a dit qu'il avait entendu parler d'une bonne solution d'investissement. Est-ce que c'est intéressant ou pas? En fait, moi, je dis c'est que faut savoir quel est son projet.
00:10:54
Speaker
Et à partir du moment où on a ces projets en tête, on va essayer de matcher ou de trouver les solutions d'investissement qui correspondent à ces projets. Donc pour moi, le cœur ou la philosophie de l'investissement, c'est surtout de réaliser ces projets et ensuite, on va regarder quelles solutions d'investissement correspondent.
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Speaker
et bien à chacun de ces projets pour y arriver. Donc voilà, c'est hyper important pour moi de mettre comme le socle de l'investissement comme raison principale si ce n'est la seule, c'est de réaliser ces projets. OK, excellent. Et une fois qu'on a cet angle d'approche qui est plus positif, je te rejoins. En général, dans tes discussions, justement dans ton entourage ou avec ta communauté,
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Speaker
Sur la notion d'horizon, qu'est-ce qui revient, tu vois, sur le temps ? Parce que c'est aussi une vraie question. C'est-à-dire qu'une fois que tu as un projet, un objectif qui est vraiment lointain et intéressant, que tu abordes par cet angle positif, se pose la question toujours de l'horizon.
Investissement à long terme et gestion des émotions
00:11:56
Speaker
Et là, il y a clairement une grosse opposition entre gagner de l'argent vite ou alors planifier un projet sur le long terme.
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Speaker
Alors moi, c'est assez simple, Amine, je ne crois pas à gagner de l'argent vite. On n'est pas sur du trading ou on n'est pas sur j'achète pour revendre aujourd'hui ou demain ou encore dans quelques semaines ou quelques mois. Ma philosophie d'investissement, c'est toujours le long terme. Je dis toujours donner du temps au temps. L'investissement long terme, ça permet justement de naviguer entre toutes les périodes de crise qu'on voit malheureusement sur les marchés financiers.
00:12:32
Speaker
C'est toujours que j'adorerais que les marchés financiers soient haussés régulièrement, sans à coup, mais ce n'est pas le cas. Et donc, pour justement pouvoir survivre, entre guillemets, à toutes ces évolutions et tous ces craques de marché, il n'y a qu'une seule réponse pour moi, c'est le long terme. Donc aujourd'hui, voilà, quand on a ces objectifs, et c'est pour ça que je dis toujours des objectifs qui sont assez lointains, c'est de faire en sorte de laisser du temps au temps, d'investir avec un prisme qui est de long terme.
00:13:01
Speaker
Alors malheureusement aujourd'hui pour bon nombre de français ils vont s'arrêter parfois à des performances de très court terme, quelques mois ou même une année voire même deux années. Alors qu'en terme d'investissement je pense vraiment qu'il faut faire cet effort là d'aller au delà de cet horizon très court terme et d'aller sur des horizons plutôt long terme.
00:13:18
Speaker
J'ai envie de dire que les différentes enveloppes d'investissement font qu'on est toujours amené à investir pendant 5, 6, 7, 8 ans à minimum et c'est tant mieux parce qu'aujourd'hui l'investissement c'est du temps.
00:13:34
Speaker
C'est aussi des connaissances à avoir. Mais encore une fois, quand on s'y intéresse, quand on a les bons objectifs pour réaliser ces projets, il faut encore une fois faire cet extra effort de se donner du temps et de ne pas se focaliser parfois sur les mauvaises nouvelles du court terme. Je te reviens encore une fois absolument sur ces deux points parce qu'une fois qu'on a le projet et qu'on a cette approche long terme, on sait
00:14:01
Speaker
par les études et le comportement des marchés que plus on va allonger l'horizon d'investissement et plus on maximise l'espérance de rendement et d'ailleurs moins on est exposé à des pertes en capital donc c'est vraiment une notion qui est clé mais néanmoins j'ai un troisième point que je voulais aborder avec toi c'est qu'une fois qu'on a ces deux points cardinaux les plus grands investisseurs ils insistent énormément sur l'aspect émotionnel de l'investissement parce que comme tu l'indiquais pour être long terme ensuite c'est une approche mais c'est aussi une psychologie
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Speaker
Pour toi, sur cet aspect-là, émotionnel, psychologique, qu'est-ce qu'il faut retenir quand on fait un début ? C'est qu'on va être exposé à des mauvaises nouvelles. Un peu tout le temps. Elles peuvent être économiques, elles peuvent être boursières. On aura tout le temps des mauvaises nouvelles sur les marchés. Quand je regarde l'évolution des marchés financiers, notamment Action depuis 1980, depuis 2000, etc.,
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Speaker
Je regarde, c'est une évolution incroyable. Sur la période, on aurait investi 100 dollars, aujourd'hui, on serait retrouvé avec quasiment 12 000 dollars, ce qui fait que c'est incroyable comme évolution. Mais sur la période, je ne peux pas te dire combien de mauvaises nouvelles on a eues. On a eu tellement, on a eu bien sûr la crise Internet ou la bulle Internet qui a éclaté. Ensuite, on a eu
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Speaker
en 2007 les Man Brothers on a eu en 2011 je sais pas si tu te rappelles mais voilà le JT j'ai encore cette anecdote en tête comme quoi la dette de la France n'est plus triple A à l'époque ça faisait grand bruit aujourd'hui bah le fait que ce soit pas forcément triple A bah c'est pas si important que cela on a eu peur pour l'euro on a eu le Covid en 2020 plus récemment on a eu le Brexit où on a les multiples guerres etc il y aura toujours des mauvaises nouvelles et c'est vrai qu'en tant qu'humain
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Speaker
On a tendance à y apporter beaucoup d'importance, même si, encore une fois, pour une logique d'investissement, il faut vraiment faire attention à ne pas écouter ce bruit parce que c'est du bruit quelque part. Parfois, c'est des bruits plutôt importants. Parfois, ce n'est pas forcément, mais ça veut dire qu'il y aura toujours des mauvaises nouvelles et qu'une mauvaise nouvelle en chasse une autre. Et c'est un peu la panache entre guillemets des médias, c'est qu'on met toujours en avant plus une mauvaise nouvelle qu'une bonne nouvelle.
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Speaker
et que je dirais que la réaction inverse à avoir par rapport à ces bonnes ou mauvaises nouvelles, c'est qu'il ne faut jamais attendre les bonnes nouvelles pour investir. Ça, c'est quelque chose de clé et je l'entends souvent encore une fois dans les discussions que j'ai avec ma communauté ou encore auprès de mon entourage, c'est qu'ils vont vouloir attendre que l'économie reparte, ils vont vouloir attendre que
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Speaker
les résultats des entreprises soient meilleurs avant d'investir, c'est une erreur parce que moi je dis toujours qu'il ne faut pas rater le train de l'investissement. Le train de l'investissement, il ne l'attend pas et il vaut mieux commencer même avec une petite somme plutôt que d'attendre de manière continue les bonnes nouvelles.
00:16:44
Speaker
Et encore une fois, même si c'est un petit peu contre-intutif et paradoxal, pour moi, les périodes de baisse ou de craque sur les marchés, c'est plutôt une zone d'opportunité. Même si c'est très audacieux comme choix, je dis toujours que si les marchés baissent, c'est plutôt une bonne nouvelle. Alors, je n'ai pas envie non plus qu'ils baissent de 50%, voire plus. Mais je dis toujours que
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Speaker
C'est souvent dans les périodes de baisse qu'on peut justement faire pas les plus gros coups parce que ce n'est pas l'objectif de faire des coups, mais c'est là où on a quelque part les meilleures opportunités d'investissement sur le très long terme.
00:17:19
Speaker
Écoute, je suis d'accord avec toi, c'est excellent, merci, c'est très clair comme explication. Je pense qu'effectivement, les mauvaises nouvelles en matière d'investissement, c'est peut-être plus celle-là qu'on doit chasser parce que c'est effectivement dans un grand nombre de cas une opportunité. Et puis t'insister aussi sur cette notion qui revient souvent sur le podcast, qui est celui du temps long. Pourquoi ? Parce qu'on a l'effet capitalisation qui joue
00:17:42
Speaker
Et effectivement cet effet est tellement puissant sur le patrimoine que le bruit que tu décrivais devient très très secondaire. Donc je pense que ça c'est un élément intéressant à entendre pour nos auditeurs. Ensuite je voulais aborder un autre point avec toi.
00:17:56
Speaker
aussi sur une croyance qu'on voit souvent, qui est la suivante en fait, qui est que pour accéder à un bon service ou au bon produit, on a cette idée qu'il faut un patrimoine important. Tu mentionnais ça toi aussi sur l'investissement, tu peux commencer petit. Il y a cette croyance que certains bons services sont réservés à des patrimoines très élevés et que finalement nous, comme un des mortels, on n'y aurait pas accès.
Accessibilité des solutions d'investissement
00:18:19
Speaker
Qu'est-ce que tu constates, toi, auprès des personnes avec qui tu échanges
00:18:23
Speaker
Pour moi, c'était le cas il y a 20 ans, mais ce n'est plus aujourd'hui. Aujourd'hui, un particulier peut avoir accès à des solutions sophistiquées qui ont été uniquement dédiées à des personnages ou des personnes qui avaient de grands patrimoines. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:18:43
Speaker
Quand on voit les solutions d'investissement qui sont disponibles sur des épargnants finaux qui vont avoir quelques centaines ou milliers d'euros à investir, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et c'est ce qui me fait penser qu'aujourd'hui, peut-être le plus dur pour un épargnant qui ne s'y connaît pas forcément beaucoup en finance aujourd'hui, c'est de se lancer.
00:19:05
Speaker
Et c'est là où je me dis que quelque part, il faudrait qu'on commence tous quand on a peut-être 18 ans et un jour, par investir 100 euros. Investir 100 euros, peut-être s'arrêter là dans un premier temps, mais de voir comment évolue cette somme de 100 euros sur la durée.
00:19:23
Speaker
voir comment les marchés financiers se comportent et c'est justement construire cette courbe d'expérience quelque part avec ces premiers 100 euros. Une fois qu'on a eu ce déclic d'investir ces 100 premiers euros, la plupart du temps on va regarder de manière assez régulière même s'il ne faut pas forcément l'évolution de cette somme.
00:19:44
Speaker
On va voir aussi nos réactions quand ce capital de 100 euros baisse ou augmente. On verra que quand ça baisse, ça nous fait toujours un tout petit peu plus mal que quand ça augmente. Ça nous fait toujours un petit peu plus quand ça baisse que ça augmente. C'est vraiment pour moi, il faut avoir ce déclic de se dire on va se lancer, on se lance, on investit ses 100 premiers euros. On n'est pas obligé d'investir une grosse somme dès le départ. Encore une fois, on investit avec 100 euros.
00:20:10
Speaker
Et puis derrière, on voit comment ça évolue, on voit comment nous, on est par rapport à notre tolérance au risque, c'est-à-dire que si on n'est vraiment pas bien quand ça fait moins 5, moins 10 ou moins 20, ou si à contrario, on est très bien même si ça baisse de 20% et quelles sont les réactions quand on a lors d'une période de baisse ou de crack sur les marchés financiers. Mais l'idée, c'est de se dire d'avoir ce déclic.
00:20:32
Speaker
aller outre cet obstacle et quelque part parfois cette fainéantise de s'y intéresser et de se lancer une fois qu'on a fait ce ce ce ce ce geste là et je l'ai vu avec les amis qui ont fait ce poste enfin qui ont qui ont fait ce ce geste
00:20:47
Speaker
et qui, aujourd'hui, me demande, OK, Fatih, j'ai vu l'évolution de mon investissement. Qu'est-ce que je peux faire pour diversifier ? Qu'est-ce que je peux faire pour faire quelque chose de différent par rapport à ce que j'ai aujourd'hui ? Est-ce que ce type de produit ou d'options ou de solutions est bien pour mon patrimoine global et surtout pour mes objectifs ? Et c'est là où, pour moi, le premier des clics, c'est de se lancer.
00:21:14
Speaker
Et je dirais que en termes de solutions d'investissement, je privilégierais notamment pour ceux qui se lancent les fonds d'investissement ou les unités de compte en assurance vie plutôt que le stock picking. Le stock picking, c'est choisir des actions individuelles, des titres individuels.
00:21:29
Speaker
c'est toujours plus compliqué versus un fonds d'investissement où vous allez avoir une personne qui va le faire pour vous. Donc voilà, le petit dernier point, se lancer le plus rapidement possible avec une très petite somme parfois, augmenter cette groupe d'expérience et passer en tout cas dans un premier temps par un fonds d'investissement, une unité de compte plutôt que de faire du stock picking et des titres individuels.
Expérience réelle et profil d'investissement
00:21:53
Speaker
Je pense que c'est peut-être le conseil le plus important parce que ton explication me fait penser à une anecdote, c'est qu'aujourd'hui quand on n'a pas eu cette action de se lancer, d'abord avec une petite somme et comme tu le disais pour mieux se connaître, pour s'y intéresser et finalement respecter le canevas que tu as sur les 5 points, toute la genèse et la mise en action, typiquement un conseiller ou
00:22:17
Speaker
de l'épargne en ligne sur un site internet va nous demander de renseigner un questionnaire pour déterminer notre profil d'investisseur, notre niveau de risque, et ensuite ventiler notre allocation d'actifs. Mais simplement, si on n'a pas eu une expérience réelle avec ça de savoir quelle est notre psychologie, est-ce qu'on suit réagir au baisse, est-ce qu'on est plutôt dynamique, équilibré, prudent, tant qu'on ne l'a pas fait en réel,
00:22:38
Speaker
Finalement, on est en train de faire de l'administratif mais on ne se connaît pas et donc on rate cette étape qui est super importante. Donc je te remercie pour ce dernier point. Est-ce que avant de rentrer dans la partie sur l'euro inallocation, tu as peut-être un dernier message qui est au-delà des cinq points que tu évoquais.
00:22:55
Speaker
Je te dirais que la finance, ce n'est pas si compliqué que cela, à condition qu'on s'y intéresse. Une fois qu'on est dedans, qu'on est motivé, qu'on a commencé justement avec ces premiers 100 euros, on voit comment ça évolue. Mais concrètement, on comprend assez vite comment les marchés financiers fonctionnent. Alors, l'idée, ce n'est pas d'arriver un jour sur des produits beaucoup plus complexes, qui sont parfois très difficiles à appréhender.
00:23:21
Speaker
Je dirais que la grosse majorité des marchés financiers, elle est vraiment simple à comprendre quelque part, reste juste à s'y intéresser et à être motivé à comprendre ces concepts. Claire, je te rejoins sur le fait que c'est beaucoup plus accessible qu'on pourrait le croire et c'est vrai que tu parlais d'actifs complexes à côté de supports, on va dire plus traditionnels.
00:23:44
Speaker
La plupart du temps, je bois sur les échanges que j'ai, mais on se rend compte qu'on parle à quelqu'un qui fasse du conseil, de la gestion de portefeuilles, actions, obligations, différentes zones, différentes classes d'actifs, la réalité c'est que souvent, c'est très simple en fait, c'est la croissance économique plus la croissance qu'une société, une entreprise est capable de générer au-delà. Et surtout si tu t'inscris dans le temps long, comme tu l'indiquais,
00:24:08
Speaker
Écoute, je te propose de passer sur le 100 € une
Stratégie d'allocation et classes d'actifs
00:24:10
Speaker
allocation. Alors quelques explications là sur cette dernière question. Je précise toujours, c'est une piste de réflexion. C'est plus le reflet d'un portefeuille personnel. Ce n'est pas un conseil d'investissement, évidemment, mais l'idée, c'est que le podcast puisse faire bénéficier aux auditeurs d'idées et de l'expérience des professionnels en matière de gestion de portefeuilles et d'allocations. Tu as comme classe d'actifs disponible à peu près toute la panoplie. Donc d'abord, on va dire du moins risqué.
00:24:36
Speaker
vers le plus risqué les taux garantis, livrés, fonds euros, contre-émunérés, l'immobilier sous toutes ses formes, incluent l'immobilier papier, les obligations, évidemment les actions qui sont incontournables et puis même les actifs non côtés. Alors toi Fatih, comment tu constitues ton portefeuille ?
00:24:53
Speaker
Alors, partons du postulat que je suis très offensif en termes d'allocation. Là, c'est un postulat simple, mais je suis très offensif dans mes choix d'investissement, c'est à dire que je vais prendre beaucoup de risques. Je l'ai accepté. Encore une fois, j'ai eu cette courbe d'expérience et voir un moins 20% sur mon contrat d'assurance vie ou sur d'autres enveloppes d'investissement ne me fait pas peur. Et j'ai envie de dire, c'est parfois même un bon signe pour moi d'aller souvent
00:25:21
Speaker
j'irais alimenter ou remettre un peu plus au pot. Dans cette allocation très offensive, j'ai quelque chose qui est extrêmement important pour moi, c'est que, et en tout cas, je dis qu'il faut l'avoir, c'est cette humilité de se dire, je n'ai pas la boule de cristal. Je n'ai pas la boule de cristal pour me dire que les marchés financiers vont baisser dans un jour, dans deux jours ou dans une semaine ou dans trois mois.
00:25:47
Speaker
et que je me dis qu'il faut que je sois en tout temps investi en majorité sur mon portefeuille. Donc je vais avoir deux poches quelque part dans mes portefeuilles. La première qui va être un peu le cœur de mon portefeuille qui va représenter à peu près 70% de mon portefeuille et aujourd'hui je les ai plus positionnés sur des actions mondiales.
00:26:10
Speaker
Alors, être investi sur les actions mondiales, c'est avoir un biais quasiment à deux tiers sur les États-Unis et très peu sur les valeurs françaises, c'est-à-dire un peu moins de 2 %. Donc, j'ai vraiment ce cœur d'investissement qui est constitué à 70 % d'actions mondiales. J'ai 10 % en nos côtés.
00:26:28
Speaker
Je privilégie toujours dans ce non-côté, non pas la startup qui va se lancer, qui est plutôt sur un produit ou sur une solution tech, mais plutôt sur des business qui sont vraiment bien lancés, qui sont déjà établis, matures, mais qui ont décidé de ne pas s'introduire au boss et qui restent de ce giron de non-côté. Donc j'ai 70% en portefeuille sur des actions mondiales, 10% en non-côté. C'est 80%, je dirais, de poche cœur.
00:26:57
Speaker
J'ai 20% qui tombent dans la deuxième poche que j'appelle satellite ou tactique. Dans cette poche, je vais avoir plus de thématiques et surtout un horizon d'investissement un peu plus court parce que c'est des thématiques qui, pour moi, vont faire office d'investissement mais plus court terme. Aujourd'hui, je vais faire un récent retour sur les small caps européennes, donc les petits et moyennes capitalisations.
00:27:22
Speaker
en zone européenne avec quasiment 40% sur les valeurs françaises dans la solution que j'utilise. Et puis le deuxième point, même si c'est hyper contrariant, c'est pour moi la Chine et le reste des émergents asiatiques, donc je compte l'Inde. La Chine a vraiment mal fonctionné depuis maintenant quasiment deux ans, deux ans et demi. C'est vrai que
00:27:48
Speaker
Voilà, c'est quelque chose qui me plaît. Je suis parfois notamment sur cette poche assez contrariant. Je me méfie des consensus sur cette poche à 20%. C'est pour ça que sur ces 20%, aujourd'hui, j'ai des small caps européennes et puis de l'émergent avec une préférence sur la Chine.
00:28:10
Speaker
Et puis pour 2024, ce que j'ai en tête, même si j'ai encore une fois pas encore trouvé la bonne solution, c'est d'un cours de l'obligataire. Donc maintenant, on a eu cette remontée des taux, on a justement des discours de politique centrale, notamment des banquiers centraux qui vous disent que
00:28:28
Speaker
et bien la remontée des taux est soit finie voire ou quasiment finie. Donc je pense que c'est le retour de l'obligataire. Ensuite se pose la question sur l'obligataire long ou court, mais toujours dans l'objectif de porter jusqu'à maturité, de faire du buy and all, du portage, c'est de choisir les obligations sur lesquelles aller et puis rester jusqu'à
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Speaker
qu'à la maturité ou la fin de cette obligation. Donc c'est au programme en tout cas du début 2024. Ensuite, on verra l'évolution sur les premières semaines, voire même sur les premiers mois de 2024 pour toujours garder ma poche cœur, mais surtout pour évaluer ou adapter cette poche tactique de 20% dans mon portefeuille. Voilà à peu près comment je vois ces 100 euros aujourd'hui.
00:29:21
Speaker
Ok, super intéressant, 80€ vraiment sur du long terme, billet action et puis 20%, où je remarque que là tu peux, en fait tu t'octroies la possibilité de saisir des moteurs de performance plus tactiques comme tu le disais, en lien avec la conjoncture, t'évoquais notamment la Chine où c'est assez contrariant, les small caps où il y a une décote quand même très forte, il y a certainement des choses à aller faire et puis de manière toujours conjoncturelle, des niveaux de taux à cristalliser sur l'obligataire qui sont plus forts donc
00:29:51
Speaker
80-20 c'est une allocation qui revient aussi de temps en temps, qui est un peu loin du 60-40 dont on parlera peut-être dans d'autres épisodes. Dernière question Fatih pour conclure, j'ai bien compris qu'un point essentiel de ton approche et de ton portefeuille c'était de rester tout le temps investi, mais quand même comment tu peux faire vivre ou évoluer ce portefeuille dans le temps ?
00:30:12
Speaker
J'investis tous les mois. C'est vraiment une règle pour moi, c'est que j'investis une somme qui n'est pas extraordinaire, qui n'est pas exceptionnelle, mais qui fait que le pot grossit mois après mois et quelles que soient les évolutions de marché, j'investis tous les mois.
00:30:29
Speaker
Ensuite en cas de baisse de marché, encore une fois pour moi c'est plus une bonne nouvelle qu'autre chose, je vais faire un versement simple mais cette fois-ci plus important. Mais l'expérience encore une fois me fait dire que même quand on a une baisse de marché, ce n'est pas forcément le moment le plus opportun donc ce que je fais c'est que je fractionne ce versement qui est plus important que d'habitude.
00:30:51
Speaker
Je le fais sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, si la crise de marché est plus importante et plus longue dans le temps. Donc voilà, en cas de baisse, c'est plutôt encore une fois quelque chose de positif. Je fais un inversement simple, méfractionner sur plusieurs semaines. Et puis dans le cas contraire, en cas de hausse, je vais uniquement adapter ma poste satellite. Donc j'aurai toujours mes 80% qui vont être investis sur les actions mondiales et de manière assez risquée.
00:31:19
Speaker
Et puis je l'adapte de deux manières, soit je reviens sur ces actions mondiales puisque je les considère moins risquées que des petites valeurs ou encore des valeurs émergentes ou alors je prends le pari cette fois-ci d'investir ou d'adapter ces 20% sur des actifs garantis comme le fonds euro par exemple en contrats d'assurance vie.
00:31:40
Speaker
Voilà comment je m'adapte à la fois aux baisses et aux hausses dans mon portefeuille avec toujours l'idée de faire grossir le pot chaque mois avec des versements réguliers périodiques. Ok, c'était limpide. Sage conclusion, en tout cas je te remercie Fatih, c'était un plaisir de t'accueillir sur le podcast et puis je te dis à très bientôt. Un grand plaisir à moi aussi et puis je te dis à très bientôt aussi. A très vite. Merci Fatih.
00:33:42
Speaker
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