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#5 - GRM et le Web3 : Anglais ou Français, Entrepreneuriat et MultiversX

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27 Plays3 months ago

Dans cet épisode captivant, nous recevons GRM, un consultant et créateur de contenu passionné par le Web3. Ensemble, nous plongeons dans le débat sur la meilleure façon de démocratiser l'univers du Web3 : faut-il utiliser des anglicismes ou tout traduire en français ? GRM partage son point de vue éclairé sur cette question linguistique cruciale. 

Nous explorons également son parcours entrepreneurial, découvrant les défis et les succès qui ont marqué son aventure dans le monde du Web3. Enfin, nous discutons de l'écosystème MultiversX, ses opportunités et son potentiel pour transformer notre avenir numérique.

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Transcript
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Speaker
Bonjour Jerem, bonjour à tous, je renregistrerai l'intro je pense de mon côté. Donc on se retrouve pour l'épisode 5 ou 6, c'est pour ça que je changerai parce que je me rappelle même plus de mon programme sur le programme en français. Donc cet épisode là, il est dédié pour comprendre toi, ton parcours.
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Speaker
ta personne, voilà tes projets. J'ai vu notamment des Twitter Space avec Marvin de Descoin que j'ai reçu dans un webinaire et d'autres personnes de l'univers crypto. Donc je pense que tu es assez bien placé pour nous parler de la communauté française, de comment tu as créé ta communauté, de toi, ton parcours, etc. Donc je pense que je vais apprendre plein de choses et j'espère que les personnes qui nous écoutent aussi,
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Speaker
du coup pour commencer, est ce que je peux te laisser te présenter s'il te plait, pour ceux qui connaissent pas, bien sûr, salut Boris, merci de l'invitation, ça fait plaisir en général c'est plutôt moi qui suis à ta place, c'est assez inhabituel pour moi,
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Speaker
De l'autre côté du micro. Donc moi c'est Jérémy et ma communauté me connaît sous le nom de Jerem, GRM tout simplement et j'ai plusieurs casquettes. Je suis consultant blockchain, j'accompagne des projets sur leur thématique marketing, business, réglementaire.
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Speaker
Je suis créateur de contenu sur Twitter je donne un peu mon avis sur tout et n'importe quoi lié à l'écosystème Web3 et particulièrement l'écosystème Multiverse X, donc anciennement Elrond. Et effectivement, j'ai fondé il y a un peu plus d'un an maintenant un média qui s'appelle GM Web3.
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Speaker
que j'anime trois fois par semaine et dans lequel on traite avec mes amis de l'actualité, on reçoit des invités comme tu le disais et on anime des tables rondes, des débats et on fait vivre et on apporte un peu de contenu à la communauté. Voilà dans les grandes lignes ce que je fais aujourd'hui.
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Speaker
Donc tu es à Paris si tu dis pas de bêtises. J'habite à Paris. Et donc tu as grandi à Paris. Comment est-ce que du coup tu en es venu au WOD3 ? Est-ce que tu peux nous en dire plus un peu sur vraiment ? Bien sûr. Il n'y a pas de problème. C'est pas confidentiel. J'ai grandi à Beauvais dans l'Oise.
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Speaker
Jusqu mes 18 ans, aujourd'hui j'en ai 36, donc en fait j'ai passé la moitié de ma vie à Beauvais et la moitié de ma vie à Paris et je suis venu à Paris pour faire mes études.
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Speaker
Bon, ça s'est pas vraiment passé comme prévu. Donc, j'ai rapidement compris que les études, c'était pas fait pour moi et que je préférais apprendre sur le tas. Et donc, je me suis mis à travailler au départ dans le secteur de la banque assurance, du courtage. Et j'ai fait ça pendant six, sept ans. Et en gros, j'ai découvert et je me suis lancé dans le web 3 en 2018.
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Speaker
à l'époque un ami revient de New York et me dit qu'on peut acheter du bitcoin dans des distributeurs automatiques. À l'époque, je ne connais pas du tout ce que c'est bitcoin. J'en ai entendu parler, mais pour moi, c'est une arnaque, clairement. Je n'y crois pas du tout.
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Speaker
Et puis, j'ai été attiré par le défi commercial et marketing de la chose et on s'est lancé. On a lancé à l'époque, ça s'appelait Keplerq. C'est une entreprise qui permettait d'acheter des crypto monnaies dans les bureaux de tabac. On avait pensé que c'était plus simple d'acheter dans le premier réseau de commerce de proximité de France. On a 14 millions de bureaux de tabac en France plutôt que d'acheter dans des machines avec toute la logistique.
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Speaker
qui était nécessaire et en fait on a travaillé de 2018 à 2020 avec un cadre réglementaire un peu Far West, comme beaucoup d'entreprises crypto à l'époque. Ensuite on a enregistré l'entreprise en tant que PSAN, donc ça a été une très grosse expérience pour nous.
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Speaker
parce que le défi était quand même très très élevé. Il l'est encore plus aujourd'hui. À l'époque, c'était déjà déjà costaud. Et puis, ensuite, l'aventure s'est terminée parce que la réglementation devenant de plus en plus précise et les contrôles de plus en plus fréquents. Malheureusement, l'entreprise n'a pas pu se conformer aux exigences réglementaires. Et puis, au niveau business, ça devenait compliqué. Donc, on a fermé l'entreprise.
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Speaker
Et ensuite, j'ai accumulé des expériences, on pourrait revenir si tu veux, soit en tant que fondateur de projet, soit en tant que consultant pour d'autres projets. Et puis, ça fait deux ans à peu près, deux ans et demi que je crée du contenu sur Twitter. Au départ écrit, maintenant vocal, peut-être un jour de la vidéo, mais voilà.
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Speaker
résumé un peu mon parcours, je te l'ai fait courte, ok je te laisse compléter, tu m'as dit il y a d'autres expériences sur lesquelles on peut revenir, je te laisse les détailler,
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Speaker
Il y en a une qui m'a beaucoup plu puisque en 2020, 2021, en parallèle de l'entreprise crypto, je fonde, quand je cofondes avec des amis, un projet qui s'appelle Nerd Games, qui est un projet lié au gaming et qui permettait à l'époque de pouvoir réunir des joueurs de quatre blockchains différentes. À l'époque, l'interopérabilité, c'était déjà un peu moins évident qu'aujourd'hui.
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Speaker
Et donc, nos développeurs, moi, je ne suis pas à tes causes du tout, mais en gros, on avait réussi à développer un layer d'interopérabilité entre quatre blockchains Solana, BNB, Ethereum et Polygone. Et d'où que tu viennes, en fait, tu pouvais t'inscrire. En plus, on avait fait un peu le Wallet Abstraction avant le Wallet Abstraction. Tu pouvais t'inscrire avec un adresse Gmail ou un Twitter ou un Discord et tout. Et puis, tu rejoins une communauté de joueurs.
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Speaker
et tu pouvais jouer à des jeux que nos développeurs gaming développaient. Donc on avait développé 6 ou 7 mini jeux, certains très vintage, très à l'ancienne, très répétitifs, un peu à la doodle jump, donc des trucs hyper addictifs et d'autres un petit peu plus un peu plus étoffés, un monde ouvert, etc. Et puis en plein process de lever de fond, malheureusement, on n'a pas réussi à lever les fonds dont on avait besoin.
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Speaker
Mais je retiens quelques belles expériences, notamment un partenariat avec l'entreprise Artifact qui a été rachetée par Nike on avait développé avec eux un jeu vidéo événementiel qui n'est pas encore sorti d'ailleurs, c'est dingue. Mais bon, avec les conditions de marché, ils ont repoussé la sortie de ce jeu.
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Speaker
Mais nous, on l'a développé et on a travaillé vraiment en étroite collaboration avec l'équipe et c'était hyper enrichissant. Et pareil, je m'occupais moi de la partie marketing communautaire, la partie business model et tokenomique puisqu'on avait des actifs numériques. Et voilà une expérience qui m'a beaucoup plu. Je vais revenir du coup rapidement sur
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Speaker
Sur les termes que tu as cité pour expliquer un petit peu pour ceux qui ne sont pas forcément familiers avec la technologie, et notamment la technologie des chaînes de bloc, la fameuse blockchain. Donc interoperabilité, ça fait référence à la capacité des systèmes à fonctionner ensemble. Donc en termes de ce qui concerne nous, du coup, la technologie blockchain.
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Speaker
ça réfère à la capacité d'interagir que les blockchains interagissent entre elles. Par exemple, de transférer des actifs d'une blockchain à une autre sans passer par des échanges centralisés. Le concept de couche, ce que tu as évoqué, layer en anglais, c'est la traduction en français. Je pense qu'elle dit tout simplement ce que ça veut dire. Par exemple, Ethereum, c'est la couche 1.
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Speaker
et par exemple des solutions comme Plasma ou des Rollups. Ce sont des couches 2, donc des couches qui viennent se rajouter. En plus, je pense que ça sert à rien de rentrer dans trop le détail, mais c'est un système d'architecture du réseau. Et abstraction de portefeuille, donc wallet abstraction en anglais, donc c'est un...
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Speaker
Un portefeuille, c'est un logiciel ou un dispositif qui permet à des utilisateurs de stocker et de gérer leurs clés privées. J'aime bien expliquer la technologie, même Bitcoin ou la technologie des chaînes de bloc de manière générale avec un exemple de boîte aux lettres. Quand j'ai un portefeuille, j'ai une boîte aux lettres. Mon adresse publique, c'est la fente mon postier peut mettre du courrier dedans.
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Speaker
Ça c'est ma clé publique et ma clé privée pour résumer la chose de manière simple. Le fait de faire une abstraction de portefeuille signifie que l'utilisateur n'a pas besoin de se soucier des détails spécifiques et techniques
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Speaker
de chaque chaîne, de chaque type de cryptomonnaie qu'il possède, mais il peut gérer tous ses actifs via une seule interface conviviale. Donc ça, c'est pour expliquer, on va dire un petit peu en termes simples, même si je vous invite à
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Speaker
à faire vos recherches et à parler anglais. D'ailleurs, ça me mène sur un sujet dont on a parlé. Je pense pas y passer trop de temps parce que c'est pas forcément hyper intéressant, mais c'est peut-être pas ce qui soucie le plus les gens.
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Speaker
Avant le podcast, on s'appelait 10-15 minutes. Toi, tu me disais justement, tu aimes bien le fait que tout le monde parle anglais, etc., que d'utiliser des termes anglais. Moi, je suis plutôt de l'équipe francophone, franchouillard, même si mon nom n'est pas forcément le plus français des Français. Je suis curieux d'avoir ton avis, donc moi, je vais donner le mien avant. Comme je te l'ai expliqué, en fait, je suis hyper déjà fier d'être français, même si j'ai pas un nom français.
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Speaker
Et je trouve que pour démocratiser la technologie, il y a besoin en fait d'utiliser des mots français parce que je ne pense pas qu'on a à rougir de quoi que ce soit, que ce soit notre régulation, que ce soit notre technologie ou même si des fois on a eu du retard. Je pense que voilà, en tout cas, je n'ai pas de honte ou de gêne à utiliser des mots français avec des Français. Je sais qu'il y a certaines personnes qui n'ont pas forcément à l'aise avec ça et moi, c'est cool parce que du coup, ça me donne une
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Speaker
une sorte d'image un petit peu de la personne qui provoque et peut-être qu'on se rappelle de moi grâce à ça, donc tant mieux. Même si j'utilise des mots comme c'est cool, etc. C'était aussi un petit clin d'œil si certains n'aient pas compris. Mais plus sérieusement, voilà, moi, je suis plutôt partisan du fait d'utiliser des mots français. Je sais que c'est un sujet sur lequel tu m'as dit, non, je ne suis pas forcément de ce côté-là et je pense que ce n'est pas forcément un gros débat parce qu'au final,
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Speaker
Ce n'est pas un débat majeur, mais je suis curieux d'avoir ton avis sur pourquoi est-ce que tu penses que c'est important de se conformer à cet écosystème-là et même de manière générale dans l'écosystème start-up, dans l'écosystème des licornes, etc. J'ai l'impression que c'est une sorte de conformisme qui est nécessaire. Je suis curieux d'avoir ton avis sur ce sujet.
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Speaker
En fait, il y a deux sujets. On peut aimer la France, être fier d'être français, etc. Et pour autant, dans certains parts de sa vie, s'adapter. L'intelligence, c'est la capacité à s'adapter à des situations.
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Speaker
Et donc, je pars du principe si on se concentre sur l'écosystème blockchain, et notamment moi, puisque l'essentiel de mon activité à l'écrit se fait en anglais, l'essentiel de mon activité à l'oral se fait en français, même si j'anime régulièrement des Twitter Space en anglais. S'il fallait que je passe de l'un à l'autre, ce serait un peu compliqué. Par ailleurs,
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Speaker
Je pense que chaque écosystème a son vocabulaire et l'écosystème blockchain est né, qu'on le veuille ou non, en anglais. Les premiers écrits de Satoshi Nakamoto étaient avec ses comparses et même la philosophie à l'origine de Bitcoin, ce sont des philosophies qui sont natives du monde anglo-saxon, en tout cas de la langue anglaise. La France n'a
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Speaker
elle peut évidemment décider de traduire les mots en français. Elle en a le droit et certains ont le droit, comme toi, de vouloir l'utiliser, soit à des fins patriotiques, soit à des fins marketing. C'est votre droit le plus entier. Pour le coup, moi, je pense que nativement, les mots anglais sont plus appropriés, plus précis et plus usités aussi dans notre écosystème. Et après, si on va plus loin que l'écosystème de la blockchain,
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Speaker
C'est vrai, on est dans un monde internationalisé le français était la langue de l'Europe il y a encore une trentaine d'années, aujourd'hui c'est l'anglais. Et donc...
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Speaker
Je pense que la langue, enfin, le parler ne fait pas forcément son identité et on peut tout aussi bien utiliser le langage anglais dans plein de milieux. Et pour autant, lorsqu'on parle français, comme j'essaye de le faire au quotidien, bien parler français avec un bon vocabulaire, une bonne syntaxe,
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Speaker
et aimer son pays. Donc, je pense qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux, mais ta particularité à laquelle tu déroges, puisque dans la même phrase, tu vas parfois utiliser chaîne de bloc et blockchain. Donc, on voit que ce n'est pas si évident et je le comprends, c'est normal. Tant mieux. Très bien. Ça ne me gêne pas. Ça ne me gêne pas. Non, mais c'est cool parce que justement, je vais me lancer un challenge personnel.
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Speaker
plus à osmo je vais justement me forcer à utiliser des mots français dans ce podcast donc je vais voir ce que je peux trouver pour éviter d'utiliser des mots anglais si j'utilise des mots anglais je vais me lancer des petits gages je vais faire une liste de trucs un peu fou à faire donc par exemple j'ai dit si bitcoin passe les 100 000 dollars je me tins les cheveux en orange
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Speaker
si avant mars 2025 le Bitcoin passe au dessus de 5000$ et j'ai les cheveux en orange, je n'ai pas envie que ça se passe, principalement pour mes cheveux, pas pour les investisseurs ou les personnes qui croient en Bitcoin qui nous écoutent, mais je n'ai pas spécialement envie de me faire une teinture. Ton podcast s'appelle BATIR, je trouve
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Speaker
le termosé. C'est ce que tu m'as dit. Oui, parce qu'en anglais, le terme de build, il a une connotation startup, travail d'entrepreneur assez abstrait dans les services, tu vois, alors qu'en français, bâtir est quand même très souvent connoté à la construction. Il y a quelque chose de plus matériel. Et donc, mais c'est bien. Pourquoi pas vouloir imposer ce terme là? En tout cas, bonne chance. C'est gentil. Franchement, je n'ai pas forcément envie de
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Speaker
de convaincre, moi je trouve ça plus facile d'expliquer puisque en fait l'objectif c'est pas de s'adresser à des... alors bien entendu des personnes qui travaillent dans ces écosystèmes sont plus que bienvenues à venir à écouter et enfin voilà je pense que c'est assez logique de le dire et c'est pas parce que j'ai cette caractéristique que je veux pas m'intégrer
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Speaker
ou autre, mais c'est vrai que j'ai tellement envie que d'autres personnes s'approprient cette technologie que ça me paraît essentiel. Tu penses que ces personnes là, si on regarde... Je pense que la majorité en France des personnes parlent pas très bien anglais. C'est un sujet qui est hyper intéressant, moi j'ai passé ma formation chez Alira,
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Speaker
et Alira est un partenaire fort de mon média et j'ai beaucoup d'amis dans cette école. Et parmi les élèves, les apprenants dont j'étais, il y avait des personnes de tous les milieux. Il y avait d'anciens pizzaïolo, il y avait d'anciens mecs qui avaient bossé dans le bâtiment, il y avait des personnes qui étaient françaises et des personnes qui étaient d'origine étrangère et donc qui ne parlaient pas un français parfait, mais qui ont voulu faire cette formation.
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Speaker
Il n'est pas impossible qu'au départ, s'approprier les termes de la blockchain, de l'écosystème web 3, ait été un exercice pour certains. Mais de la même manière que lorsque, si demain je décide de faire mes études de droit, il va falloir que j'apprenne un nouveau vocabulaire, celui du droit. Si demain je me lance dans, je ne sais pas, le bâtiment, il va falloir aussi que j'apprenne un vocabulaire, celui du métier en fait, le jargon comme on dit. Après, si on apprend le jargon en français,
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Speaker
Ça veut dire qu'au moment de la formation et de l'apprentissage, peut-être ça va nous rappeler des mots qu'on connaît, ok ? Admettons. Mais lorsque je vais vraiment travailler dans cet écosystème, il va falloir que je réapprenne un jargon, celui de l'anglais. Parce que malheureusement, que tu le veuilles ou non, pour l'instant, c'est toi qui es hyper minoritaire, tu vois. Et donc, il va falloir faire un deuxième travail d'apprentissage.
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Speaker
Je ne te parle même pas des petits colibets, des petites moqueries. Ah, toi, tu dis ça comme ça, mais personne ne dit ça comme ça. Admettons, ça, ça peut être amusant. Et c'est pour ça que, notamment chez Alira, le choix, il est fait d'utiliser les mots qui s'utilisent parce que c'est comme ça qu'on apprend de façon la plus efficace, même si ce sont des mots en anglais.
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Speaker
qui, très sincèrement, sont rentrés quand même pour beaucoup dans le domaine public. Mais c'est vrai, si tu parles de layer 1, layer 2, layer 3, layer, c'est vrai que ce n'est pas un mot français et que sans contexte, on ne va pas comprendre. Mais très sincèrement, si tu dis à quelqu'un couche 1, couche 2, couche 3, tu as autant besoin de contexte puisque tu dois expliquer le système de couche, de surcouche. Et derrière, en fait, c'est juste un vocabulaire différent puisque couche, dans le langage quotidien,
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Speaker
C'est ce qui permet de préserver le pantalon de l'enfant, tu vois. Mais c'est vrai, naturellement, tu ne le comprends pas comme une couche d'interopérabilité entre des écosystèmes ou des infrastructures techniques. Personne, naturellement, comprend ça comme ça.
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Speaker
C'est pour ça que je pense que c'est plus difficile de commencer par le français. D'ailleurs, je pense que toi, tu n'as pas commencé comme ça. Tu as commencer d'abord par appréhender l'écosystème avec les mots en anglais parce que c'est normal. C'est comme ça qu'on les apprend, que ce soit dans les médias cryptos, auprès des créateurs de contenu, auprès de...
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Speaker
des projets qu'on peut suivre etc et toi ensuite tu fais le chemin un peu en arrière en disant non je veux me réapproprier ma langue je veux apposer des mots français sur des mots anglais mais si tu avais faire l'inverse peut-être aurait-il fallu que tu fasses les deux les deux travail successivement et donc perdre du temps non je sais pas ce que tu en penses
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Speaker
Non mais je pense que je vais, enfin comme tu veux on peut continuer d'en parler, moi je peux en parler pendant longtemps, je pense qu'il y a beaucoup de... C'est toi le chef ? Non mais c'est parce qu'il y a plein d'autres sujets qui sont, enfin pour résumer de manière synthétique, je pense qu'il y a énormément de cryptographes français qui
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Speaker
qui sont heureux d'utiliser la langue française pour revenir à la racine et je pense qu'il n'y a aucun sujet au niveau mathématique pur d'utiliser des mots en anglais, au niveau scientifique sans parler de n'importe quelle technologie voire même certains mots grecs donc pour revenir sur vraiment la racine de la racine je pense qu'en tant qu'européen en prenant de la hauteur
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Speaker
limite un plus gros avantage historique pour nous. Mais voilà, c'est que mon avis personnel. Après, pour la partie formation professionnelle, etc. Comme toi, en fait, il n'y avait pas énormément de contenu en français, donc c'était même quasiment compliqué de consommer du contenu en français. En 2017, c'est pour ça que j'ai commencé à traduire de l'anglais au français.
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Speaker
Et donc oui, moi je recommande d'apprendre en anglais mais 100% en anglais. Donc quand ça parle anglais, je parle anglais. Quand ça parle français, je parle français. Et les personnes qui m'écoutent, j'ai envie qu'elles le fassent de même. Après, c'est pas un gros différent. Si quelqu'un veut me dire des mots en anglais, je vais les comprendre. Par contre, si quelqu'un...
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Speaker
mais pas forcément dans cet univers-là. C'est pour ça que je fais l'effort de préciser parce que j'ai envie de m'adresser vraiment à monsieur et madame Toulmont, vraiment des jeunes, des moins jeunes, des personnes à qui je pense en particulier et à qui une partie de ce podcast et mes contenus sont dédiés, des personnes qui ne sont pas du domaine de la technologie et j'espère pouvoir toucher cette audience-là sans forcément
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Speaker
un intérêt commercial ou massible, si je peux dire ça comme ça. Et voilà, je pense que ça résume bien ma pensée. Après, comme tu le dis, apprendre l'anglais dans l'univers des nouvelles technologies,
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Speaker
c'est essentiel et je pense que c'est plus que nécessaire. Maintenant sur un échantillon de 100 personnes totalement aléatoires de mon immeuble, par exemple, est-ce que si je leur dis le mot scalabilité, ce qui n'est même pas un mot français, qui est un mélange entre anglais et français,
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Speaker
Franchement, ils ne vont pas comprendre. Si je leur dis mise à l'échelle, tu crois qu'ils vont comprendre ? Mise à l'échelle, je pense que c'est déjà plus répondu. Je pense, peut-être que je me trompe et je suis ok de me tromper, mais s'ils ne comprennent pas, je suis heureux de faire un effort pour eux parce que je considère que c'est mon job. Mais tant mieux, j'espère qu'il y aura plus de monde qui écoute. Mais c'est pour ça que j'ai deux shows aussi. C'est pour ça que j'ai un show en français, un show en anglais et je pense que les thèmes seront différents et je pense que ça se ressent.
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Speaker
Je pense qu'il y a une grosse barrière à l'entrée sur l'écosystème français et c'est pour ça que je vais peut-être changer de sujet si ça te va ou je te laisse compléter. Ah non, c'était une discussion intéressante mais les deux positions sont... Ouais, mais justement, j'aimerais avoir ton avis. Est-ce que tu penses que, moi je pense que c'est un facteur du coup de l'adoption, le paramètre linguistique.
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Speaker
Quelles sont selon toi les barrières qui font que la technologie de manière générale n'est pas super adoptée en France ? Alors, dire que la technologie n'est pas hyper adoptée en France, tu parles de la blockchain ? Je parle de manière générale, je n'ai pas l'impression que la France soit un pays
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Speaker
à part l'écosystème vraiment pure, entrepreneurial, technologique, etc. Je n'ai pas la sensation que beaucoup de personnes soient à l'aise avec comment fonctionne leur routeur, comment fonctionne leur livebox, comment fonctionne leur de manière générale. Ça reste quand même assez obscur pour la majorité des personnes. La crypto, je n'en parle même pas. Comment créer un portefeuille, etc. Déjà, honnêtement,
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Speaker
même à l'école, moi je me rappelle mes cours de technologie, on n'utilisait pas les derniers logiciels, je veux dire par là, c'est que par rapport à qui on se met en retard, de manière générale, que ce soit de 10 à 20 ans, qu'est ce qui fait que
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Speaker
On ne se facilite pas plus la tâche. Tu dis qu'on n'est pas très en avance, est-ce que tu parles par rapport à d'autres pays, genre Corée du Sud, tu parles par rapport à la moyenne du monde, on est déjà très en avance.
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Speaker
Je vois par exemple que la majorité des entrepreneurs utilisent peu encore de logiciels pour simplifier la vie, il y a juste l'intelligence artificielle qui vient d'arriver pour le gouvernement par rapport à d'autres pays évidemment, super en avance, mais ma sensation sur la majorité du peuple français,
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Speaker
C'est que même ChatGPT, ça a pris quand même beaucoup de temps à être pris en main, j'ai l'impression, alors que ça me paraissait pas hyper compliqué de poser la question à ChatGPT, comment utiliser ChatGPT ? Et la majorité des personnes n'ont même pas pris l'effort de poser la question à ChatGPT, comment est-ce que je dois écrire un bon prompt ? Et je pense qu'il y a encore plein de personnes qui n'ont pas encore un stock de prompt, ce qui est moi une de mes recommandations, mais ce sera un sujet d'un autre podcast.
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Speaker
d'avoir un stock de prompt que je peux modifier ou sauvegarder, etc. parce que chat GPT ne le fait pas encore.
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Speaker
Donc comment est-ce que tu penses, mise à part moi, ma conviction personnelle, traduire du contenu et traduire des termes et les expliquer un maximum, qu'est-ce que tu penses qui est nécessaire pour qu'il y ait plus de personnes qui s'intéressent à l'écosystème que ce soit Web3, mais aussi de manière générale, comment est-ce que la technologie peut être adoptée par le grand public, pas forcément que la crypto ? Qu'est-ce qu'il faut faire en tant que créateur de contenu ou en tant que juste personne, juste française ?
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Speaker
Déjà tout commence à l'école, à l'école et dans la famille, donc tout commence par là.
00:26:40
Speaker
Je pense que petit à petit, les notions de blockchain commencent à intégrer les écoles supérieures. Sans doute qu'au lycée, au collège, c'est encore trop peu présent. Pour autant, ça infuse au départ sur des notions très spéculatives. On a de plus en plus de jeunes qui se mettent au trading de crypto, etc. Ils ne sont pas pour autant très à l'aise avec la techno, avec les fondamentaux
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Speaker
d'ailleurs technique, philosophique et économique, mais tu demandes à un gamin de 17 ans, il va plus connaître Bitcoin qu'il y a 10 ans, tu demandais à quelqu'un de... Il y a 10 ans, même 5 ans, donc il y a une progression-dessus. Après, il y a la... Moi, je crois beaucoup au soft power, à la culture, aux... à tous les arts, qu'ils soient le cinéma, les séries,
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Speaker
la littérature, dans laquelle on va de plus en plus avoir d'occurrences liées aux nouveaux actifs numériques, aux nouvelles technologies et parfois c'est aussi comme ça que ça infuse dans la société. Les Simpsons par exemple, enfin tu vois c'est des trucs tout cons mais qui marchent bien.
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Speaker
Après, il y a les médias qui ont un travail à faire aussi. En 10 ans, on a vu que les choses ont beaucoup évolué. Je me rappelle avoir reçu Charlie Perrault des Echos ou encore Nicolas Chéron qui nous explique comment les médias ont évolué sur le sujet. Moi, je me rappelle à l'époque. Moi, j'ai connu la première émission BFM Crypto, qui est un peu la seule émission dédiée aux cryptos
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Speaker
à la télévision, qui est sur BFM Business, mais bon c'est quand même à la télévision. Et je me rappelle la première émission qui est sortie, c'était en 2021 je crois, on était au bureau et on avait une télé et donc on voit ça et on se dit ok c'est le début de quelque chose.
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Speaker
parce que sur une chaîne d'information financière, on va avoir une émission spécialement dédiée au crypto. Jusqu présent, c'était des brefs, des news, parfois des reportages, mais il n'y avait pas une émission hebdomadaire sur le sujet. Donc-dessus, ça va de mieux en mieux.
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Speaker
Après, il y a les relais d'opinion, ce qu'on appelle les KOL. Alors ça va de Alexandre Stiachenko à un député comme Pierre Person, en passant par Faustine Fleuret de La Danne, pour aller jusqu Asher qui fait un travail de démocratisation et de lobbying très fort et extrêmement efficace.
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Speaker
à des personnes beaucoup plus petites comme toi et moi, qui avons des podcasts qui sont regardés par quelques centaines ou quelques milliers d'auditeurs régulièrement. Et donc chacun a son rôle à jouer-dedans. Et puis enfin, je n'excluerai pas les builders, les entrepreneurs qui sont pour donner
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Speaker
de l'intérêt à cette technologie, parce qu'une technologie qui n'a pas d'intérêt, qui n'a pas de use case, de cas d'usage si tu préfères, eh bien ça reste quelque chose de très froid. Et c'est pour ça que je crois beaucoup moi à l'abstraction de wallet qui fait que demain on va utiliser la blockchain sans le savoir.
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Speaker
et je pense qu'on aura tout gagné quand on arrivera à ce niveau-là. Je parle en termes d'adoption, je ne parle pas en termes de sécurité ou même de...
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Speaker
de maîtrise de la technologie, puisque l'abstraction wallet par définition, on ne sait plus exactement qui fait quoi, on ne comprend pas forcément ce qui se passe, mais on utilise la blockchain. Et donc ça peut être un pied dans l'entrée intéressant. Voilà, alors je te donne mes réponses comme ça, j'ai sans doute oublié d'autres éléments, mais déjà avec ça, je pense qu'on ne serait pas mal, non ? Non, je suis d'accord avec toi, je pense qu'il y a différents aspects.
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Speaker
Et aussi, juste pour souligner, et aussi je pense on se rejoint, c'est sur la partie anglaise. En parlant anglais, de manière générale les langues ouvrent des portes et pour aller un niveau plus loin que la simple compréhension de la majorité, malheureusement, ou heureusement, tout dépend de quelle manière on le voit, heureusement si
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Speaker
nous nous réjouissons du fait que la majorité des personnes apprennent l'anglais pour se former et s'éduquer. Donc ça, c'est la partie positive. Peut-être malheureusement, si c'est un besoin et que quelqu'un qui n'a pas forcément le temps ou l'âge pour se dédier à l'apprentissage d'anglais ou même juste tout simplement pas l'envie ne puisse pas le faire. Après, chacun peut trouver un équilibre. Je ne pense pas qu'il y a besoin de prendre une position ferme
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Speaker
Tout le monde doit apprendre l'anglais, avoir un super bon anglais pour comprendre la technologie ou au contraire non. Nous devons utiliser que le français, etc. Donc je pense qu'il y a la possibilité de trouver un juste milieu. Et je pense que c'est on se rejoint. Dans tous les cas, ça ouvrira des portes, ça ouvrira des rencontres, ça ouvrira des...
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Speaker
des compréhensions, le fait de maîtriser des nouvelles langues, que ce soit l'anglais ou que ce soit le russe ou que ce soit l'italien ou l'espagnol, le chinois, le coréen, bon peu importe. Mais sinon je suis assez d'accord avec toi. Et comme tu le dis, je pense se poser la question de aussi pourquoi est-ce que c'est important en termes de souveraineté. C'est un sujet que j'aimerais bien aborder aussi parce que
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Speaker
C'est un concept que j'adore, qui me semble m'a été transmis par une intervention de Steve Jobs, si je ne dis pas de bêtises sur YouTube, que j'ai regardé et dans laquelle il explique si quelqu'un est vraiment sérieux à propos du logiciel, c'est super important d'être aussi soucieux au sujet de l'équipement, du hardware en anglais, je n'ai même pas la traduction exacte.
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Speaker
Je pense que c'est super nécessaire de se dire qui fournit les satellites, qui ensuite fournit les données, et qui ensuite fournit les téléphones ou les appareils finaux. En remontant comme ça un petit peu, on se rend vite compte qu'on n'est pas propriétaire de grand-chose. Quelqu'un qui est vraiment sérieux et soucieux de sa responsabilité digitale,
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Speaker
C'est un concept aussi que j'aimerais bien rentrer un peu plus dans le sujet. Parce qu'en fait, chaque consommation digitale, c'est un peu comme une consommation physique pour moi, c'est un peu comme un bulletin de vote. Quand j'achète quelque chose, c'est un peu comme si je votais, parce qu'en fonction des achats que je fais, je supporte certaines initiatives. Et je pense que pour le digital, c'est un peu pareil. En fonction des contenus que je consomme, je peux, même à mon petit niveau de colibri,
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Speaker
influencer certaines choses. Et j'aime bien ce concept-là, en fait, de la forêt qui brûle. Je pense que tu as déjà entendu cette histoire-là. La forêt qui brûle, il y a tous les animaux qui s'en vont, il y a le colibri qui ramène des petites gouttes d'eau, mais il est tout petit. Et en fait, tout le monde, à un moment donné, je sais plus si c'est un renard ou autre qui vient de lui voir, mais tu dis, mais pourquoi fulcans, tu vois, ça a brûlé, etc. Il dit, non, moi, je fais ma part. Et je pense que chacun doit faire sa part, comme tu dis, à son niveau.
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Speaker
essayer d'influencer de manière positive en créant du contenu ou en créant des sociétés, ou en s'éduquant en apprenant des nouvelles langues, ou en étant actif dans les mouvements politiques de personnes que tu as citées, ou autres. J'ai peut-être oublié certaines sources d'influence que tu as citées, mais je suis assez d'accord avec toi de manière générale.
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Speaker
Et ça m'amène à un sujet plus général qui est, qu'est-ce qui, toi, te fait, qu'est-ce qui génère un déclic, qu'est-ce qui fait que te dire ok c'est cette technologie et c'est pas une autre ?
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Speaker
La réponse à un besoin, c'est très utilitariste ce que je vais te dire mais clairement, en fait c'est simple, on est dans une société lorsqu'on a besoin de quelque chose, soit la solution existe et on va la trouver après l'avoir cherché, soit elle n'existe pas et dans ce cas-là on va entreprendre pour la créer.
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Speaker
Moi, j'ai eu mon passé de fondateur de projet dans lequel j'ai beaucoup appris. J'en suis un peu sorti depuis deux ans, deux ans et demi. Je préfère accompagner les projets que plutôt de fonder le mien. Mais j'y reviendrai peut-être. Mais voilà. Après, en tout cas, si on reste dans l'écosystème Web 3, ce qui fait que je vais m'intéresser à une techno
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Speaker
à une blockchain, à une communauté, à un actif numérique, tout ça. Non obstant, la partie spéculation qui n'a pas de sens dans ce dont on parle maintenant, ça va être
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Speaker
la proposition de valeur, à quoi ça répond, à quel problème ça répond réellement. Le marketing, moi, je suis un mec de marketing. Moi, j'ai passé toute ma vie à vendre et à essayer de bien vendre. Et donc, c'est vrai que je ne vais pas me cacher sous mon petit doigt un bon marketing. Ça donne envie de s'intéresser. Après, est-ce qu'on va plus loin ou pas? Est-ce qu'on adopte ou pas? Est-ce qu'on achète ou pas? Il y a d'autres leviers. Mais d'abord, est-ce que je m'y intéresse? Il y a le marketing.
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Speaker
quoi qu'il arrive, un bon branding, un bon wording, une belle image de marque, un bon vocabulaire de marque. C'est essentiel pour pour attirer vers soi. Et puis, et puis l'équipe aussi. L'équipe est le message qui est véhiculé, puisque surtout dans le web 3, il y a des ressorts qui sont de l'ordre de la philosophie, qui sont de l'ordre du savoir vivre, qui sont de l'ordre même des
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Speaker
des enjeux éco-responsables de plus en plus de l'ordre de la réappropriation des données, par exemple, liées, que ce soit à la production, à la qualification de data, que ce soit sur toutes ces choses-là. Et donc effectivement, lorsque le message est sympa, qu'il est bien dit,
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Speaker
et qu'il est dit par des bonnes personnes, ça donne envie effectivement de digue et d'essayer d'en savoir un petit peu plus.
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Speaker
Voilà, c'est essentiellement ça qui me fait ou pas m'intéresser à une... On parle de narrative souvent. Mais après tout ça, combiné avec le temps disponible. Parce que si j'avais plus de temps, sans doute que je m'intéresserais à mille, mille, mille, mille choses. C'est vrai que le temps est limité, donc on doit faire des choix et donc voilà, on ne peut pas tout faire.
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Speaker
Ok, j'ai une question qui m'est venue quand tu as cité Kepler que je vais te poser, qu'on pourra garder ou pas, qui est, j'ai discuté beaucoup avec des personnes qui géraient des bureaux de tabac et je ne savais pas du coup quand je t'ai contacté que tu faisais partie de l'équipe fondatrice.
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Speaker
Et je leur posais la question juste pour savoir est-ce que vous proposez de l'achat de crypto-monnaies sans forcément citer la marque Hepler que certains disaient oui, certains disaient non. Et récemment je ne me rappelle plus la date, un an ou deux je pense maximum. J'ai posé la question à une personne qui a un bureau de tabac et je lui ai reposé la question en lui disant voilà est-ce que vous proposez toujours ces services.
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Speaker
Et j'ai pas envie de dire de bêtises, j'aimerais bien justement le filmer pour juste recueillir son témoignage. Il me semble que je lui avais proposé justement d'enregistrer du contenu. Il m'a dit ok, mais si on me floute, etc. Parce que Dijon, c'est une petite ville. Et même si c'était une grande ville, je pense que ça ne changerait pas grand chose. Et en fait, il me disait, il y a beaucoup de Chinois. Bon, j'ai rien contre les Chinois. Commencez pas à m'envoyer des messages ou à mettre dans des commentaires ou je sais pas où.
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Speaker
Il me parlait de chinois donc bref, je vais même pas me justifier de quoi que ce soit.
00:39:24
Speaker
Et ils me disaient, il y a des Chinois qui arrivent avec plein de cash, etc. Et moi du coup, je leur vendais quoi. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Moi je suis commerçant, etc. Je suis curieux juste d'avoir 5 minutes, ou plus si tu veux, mais justement des enjeux. Est-ce que toi aussi tu as eu ces retours de personnes qui étaient un petit peu gênées de recevoir de l'argent, qui étaient pas forcément, enfin en tout cas qui leur paraissaient pas forcément prendre ?
00:39:50
Speaker
Est-ce que toi aussi tu as rencontré des enjeux avec les sociétés que tu veux évoquer au niveau réglementaire, etc ? Et sinon, pas de souci. Non, mais c'est une excellente question. Par du principe de risque, il n'y a pas de mauvaise question et qu'on va tout garder, il n'y a pas de problème. Déjà, tu peux te mettre ça. Si j'ai accepté cette interview, ce n'est pas pour éliminer des sujets ou parler de ce que j'ai envie. Il n'y a pas de soucis, mais c'est une excellente question. Alors plusieurs choses.
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Speaker
Déjà, remettons dans le contexte. Kepler, c'est 2018-2021-22.
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Speaker
À l'époque, il y a d'autres acteurs qui font de l'achat d'actifs numériques dans les points de vente de proximité, en passant par un procédé de monnaie électronique. Il y en a plusieurs, on n'est pas les seuls. Mais c'est vrai que pour le coup, on fait une très très très belle année 2020. Effectivement, c'est vrai qu'on fait un peu plus de 16 millions d'euros de chiffre d'affaires et ça marche plutôt bien.
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Speaker
Après, à cause du Brexit, on perd notre partenaire d'émissions de monnaie électronique et donc on ne peut plus vendre le ticket et ensuite on est rattrapé effectivement par les contraintes réglementaires qui fait que malheureusement ensuite l'entreprise ne se relèvera pas. Voilà dans les grandes lignes. Mais pour répondre à ta question qui est essentielle et dont je parle beaucoup avec mes invités, c'est sur la réglementation. Alors déjà,
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Speaker
ton bureau de tabac quand il dit qu'il y a des gens qui viennent avec des tonnes de cash et que moi je leur vends parce que je suis un commerçant. En tout cas, pour ce qui nous concernait à l'époque, ça c'est pas possible puisque dès le lancement du produit en 2019,
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Speaker
qu'on a fondé la société en 2018, on a mis un an pour développer la techno, l'application, les partenariats avec les réseaux de distribution, l'émetteur de monnaie électronique, les fournisseurs de liquidités en cryptoactifs, monter l'équipe commerciale, tout ça, bref. Donc en fait, on a lancé le produit en 2019.
00:41:51
Speaker
Dès 2019 jusqu la fin de la commercialisation, donc fin 2020, début 2021. Donc ça a duré deux ans en vérité. En fait, il y avait des plafonds qui étaient imposés aux utilisateurs. Les utilisateurs devaient s'identifier déjà. Il y avait un KYC qui était obligatoire. Et ensuite, il y avait des plafonds qui étaient... Alors, c'est un peu vieux, mais je crois que c'était 500 ou 1000 euros par jour max. Et ça, il y avait un maximum par mois entre 5 et 10 000.
00:42:20
Speaker
C'est à peu près ça. Je ne sais pas si c'est exactement ça, mais c'est à peu près ça. Ce n'était pas plus que ça. En tout cas, ça, c'est sûr. Donc déjà, le mec ne peut pas arriver avec une valise de 500 000. Ça n'existe pas. D'ailleurs, honnêtement, je pense que ça n'a jamais existé.
00:42:36
Speaker
Et donc il y avait la vérification d'identité, il y avait les plafonds journaliers et les plafonds mensuels. Et puis après on avait un département Compliance, qui d'ailleurs nous coûtait une blinde. Au début c'était 25% du budget des RH, à la fin c'était 80%.
00:42:57
Speaker
Bon, ça c'est un autre sujet. Et la compliance, c'était justement pour vérifier les mouvements, les transactions, parce qu'après quand la personne a acheté de la cryptomonnaie, en général, il l'envoyait directement.
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Speaker
au départ, il l'envoyait, nous on vérifiait est-ce que c'était envoyé, est-ce qu'il ne s'était pas envoyé vers des wallets qui étaient blacklistés ? On travaillait avec des gros partenaires comme Chain Analysis, Score Chain, qui sont pour assurer la traçabilité des transactions on-chain et on bloquait les transactions lorsqu'on bloquait les comptes en tout cas, parce qu'on ne peut pas bloquer une transaction, mais on bloquait les comptes qui faisaient des mouvements qui étaient considérés comme suspects, on faisait des remontées,
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Speaker
auprès de notre organisme d'autorité de tutelle, et ça c'est une obligation en tant qu'acteur régulier lorsqu'il y a une transaction qui est un peu bizarre. On demande d'abord à l'utilisateur de la justifier, ensuite si les justificatifs ne sont pas suffisants, on peut répondre à une injonction pour fournir des informations auprès du...
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Speaker
d'une autorité. Donc voilà, en vrai, je ne dis pas qu'il n'y a pas eu des transactions illicites parce qu'il y en a toujours, mais les contrôles, que ce soit en termes de montants, de vérifications d'identité, de transactions, etc. étaient là, en tout cas, pour limiter au maximum le risque de ça. Parce que nous, en tant que prestataires de services sur actifs numériques, on est responsable effectivement des transactions qui sont faites par notre plateforme.
00:44:27
Speaker
Donc voilà. Donc ton bureau de tabac, je... A voir. Quand il dit... Et alors après, quand tu parles des Chinois, moi, je ne vais pas parler des Chinois. Par contre, ce que je peux vous dire, c'est qu'on avait pas mal de personnes qui, voilà, avaient tendance à vouloir en tout cas blanchir de l'argent.
00:44:55
Speaker
mais pas forcément l'argent du textile ou des bureaux de tabac ou des restaurants asiatiques qui sont un peu les secteurs d'activité de la communauté asiatique, à Paris en tout cas, en province, j'en sais rien.
00:45:10
Speaker
Mais non, non, c'était pas vraiment ce genre d'activité qui était. Et comment on le sait, parce qu'en fait, on avait la cartographie, en fait, des bureaux de tabac avec lesquels on travaillait. Il y en avait qui marchait pas du tout. Il y avait rien qui se vendait. Il y en avait ça se vendait, mais à toute patate. Et souvent, c'était dans des endroits dans lesquels, voilà, disons le trafic était courant. Si tu vois ce que je veux dire. Moi, non, voilà, donc ça répond.
00:45:36
Speaker
Carrément à la question, donc pour expliquer pour ceux qui ne connaissent pas Kepler, c'était un ticket d'achat tout simplement de crypto, donc n'importe qui. Et je trouvais l'idée trop bien parce que ça permettait de donner l'accès à plein de monde. C'était une super porte d'entrée. Mais comme toute porte d'entrée, a priori il y a des personnes qui sont rentrées
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Speaker
forcément pour les bonnes raisons, mais c'est normal. De toute façon, chacun rentre dans la crypto par une porte différente. C'est un sujet que j'aborde beaucoup avec mes amis, avec mes invités, avec ma communauté.
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Speaker
c'est par quelle porte t'es rentré dans le Web3. Soit t'es rentré sur un token, donc pour de l'SPQ, soit t'es rentré sur de l'NFT, soit t'es rentré en tant que stacker, soit t'es rentré en tant que builder, soit t'es rentré en tant que... Tu vois, et en fait, chacun rentre par une porte différente dans le Web3, c'est ça qui est génial.
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Speaker
et ensuite tu ouvres les autres tu vois mais est ce qu'il ya des bonnes ou des mauvaises portes non il ya des mecs sont rentrés par les mêmes coins tu vois c'est le truc le plus dégène et sans doute le moins moral du monde et pourtant on s'en fiche parce que le mec qui est rentré par les mêmes coins demain il ouvrira une autre porte et peut-être il s'intéressera à des sujets qui sont
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Speaker
d'un ordre différent, tu vois, donc je pense qu'il n'y a pas de mauvaise porte, porte, tant qu'elle est légale, évidemment, pour rentrer dans la crypto, plus important, c'est d'y rentrer d'une manière ou d'une autre et après d'être curieux et d'aller découvrir la vasteté de l'écosystème, même moi qui y suis depuis quelques années maintenant, à chaque nouvel invité, je découvre un nouveau pan de cet écosystème et c'est ça qui est juste génial. Justement, je disais,
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Speaker
J'ai pas parlé de mauvais sport, j'ai dit pour les mauvaises raisons. Parce que les portes sont les mêmes pour tous. Donc créer un portefeuille et se fournir de la cryptomonnaie. Mais c'est quand même assez rare quelqu'un qui va te dire, bah moi je voulais faire des arnaques sur LocalBitcoins.
00:47:48
Speaker
Moi, je rackettais les gens sur LocalBitcoins. Pareil, les personnes qui se sont fait racketter ou qui se sont fait attaquer en essayant de transacter en direct sur LocalBitcoins, il y en a très peu qui s'expriment en visage découvert.
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Speaker
Il y a quand même très peu de personnes qui... Je ne sais pas si c'est bien ou si ce n'est pas bien. On peut le comprendre, c'est normal.
00:48:21
Speaker
Est-ce qu'on doit juger le passé de quelqu'un ou son présent ? Je veux dire, s'il a arrêté de faire ses conneries et que maintenant il fait les choses correctement, soit on n'est pas juge, tu vois, on n'est pas de la police. Et puis, je vais te dire, dans un écosystème comme le nôtre, personne n'a les mains complètement propres.
00:48:38
Speaker
Tout le monde à un moment donné va ou a fait un truc un peu amoral. Et donc pour le coup, la question c'est de savoir comment tu arrives à compenser ça et qu'est-ce que tu fais avec le fruit de ça. On parle souvent des influenceurs, ça aussi c'est un autre gros sujet du CTFR aujourd'hui.
00:49:00
Speaker
Je pense qu'il n'y a pas d'influenceurs qui sont à 100% mauvais. Il y en a, ils ont fait des grosses dingueries. Mais à côté, combien de personnes ils ont ramené dans l'écosystème ? Combien de personnes ils ont éduqué et qui ont vraiment apporté un contenu qui leur a permis de mieux connaître comment ça fonctionne ? Voilà, personne n'est complètement méchant et complètement mauvais. Après, moi, je ne fais pas de morale. Moi, je porte du principe que chacun a sa place ici. Et de toute façon,
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Speaker
Le tri se fait naturellement en fait, c'est la communauté qui décide, tu vois. Après des fois il faut des lanceurs d'alerte, un peu comme Dark Ami qui vient et qui casse tout, avec derrière des dommages collatéraux évidemment. Mais au final, enfin à la fin on finit toujours par payer, tu vois.
00:49:47
Speaker
Donc bon, chacun est responsable de ce qu'il fait et surtout, chacun après est responsable de suivre telle ou telle personne et de faire ses recherches. On n'est pas, on est qui pour juger en réalité ? Après, je pense quand même que l'entourage digital est quand même assez important. Moi, je ne critiquerai pas quelqu'un de manière publique avec ma tête.
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Speaker
en disant suivez pas un tel, suivez pas un tel. Par contre, s'il y a certaines personnes qui ne sont pas invitées, vous pouvez vous douter que soit ils n'ont pas accepté,
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Speaker
Ça ne m'intéresse pas d'être en collaboration avec certaines personnes sans que ce soit personnel. Il y a certaines idées qui me parlent moins. Après, sur la partie, il n'y a personne qui est complètement droit dans ses bottes. Je ne suis pas forcément d'accord. Moi, je connais plein de personnes qui sont rentrées dans la crypto en très dents ou
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Speaker
pour différentes raisons, et qui n'ont jamais anacaké qui que ce soit, ou fait des trucs qu'ils ne peuvent pas dire que ce soit en privé ou en public. Mon point était juste de dire qu'il y a plus de personnes qui créent du contenu, qui montrent leur tête, leur nom, etc.
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Speaker
qui ont plus ou moins de choses à se reprocher peut-être mais quand même pas énormément parce que sinon c'est quand même difficile de se réveiller le matin et de traser de manière tranquille. Ça c'est moi personnellement qui le vois comme ça mais ça se trouve je me trompe et il n'y a pas de souci. Mais mon point il était juste de dire c'est rare que quelqu'un va te dire bon bah moi j'ai créé ma communauté parce qu'avant voilà je faisais du je faisais n'importe quoi sur LocalBitcoins, c'est très rare quand même. Non mais c'est ça mais je suis d'accord avec toi mais quel intérêt à cette personne de dire ça ?
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Speaker
oui oui non mais pour dire parce que justement tu disais il n'y a pas de tu disais il n'y a pas de mais c'est pas parce qu'il le dit pas qu'il a pas fait c'est ça que je veux dire non mais oui oui évidemment mais je veux dire ça je pense que c'est quand même je pense que c'est quand même assez rare que quelqu'un maintenant enfin je veux dire tu peux pas tu peux enfin t'es pas très légitime j'ai l'impression si si tu revendiques quelque chose sans en avoir entre guillemets fait la fait une rédemption donc soit tu dis rien et à ce moment tu revendiques rien
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Speaker
parce que tu sais que tu n'es pas légitime et tu ne te sens pas aligné en défendant une idée de laquelle tu peux être convaincu maintenant et sans forcément l'avoir rété par le passé. Mais c'est quand même assez convoise. En tout cas, pour moi, ça me paraît assez compliqué de le faire. Après, s'il y a des personnes qui préfèrent ne rien dire et du coup dire tout simplement voilà, c'est ce que je pense aujourd'hui, sans mentionner ce qu'ils ont pensé par le passé, c'est aussi complètement entendable et c'est vrai que c'est un écosystème assez particulier.
00:52:44
Speaker
Maintenant, je prends toujours la métaphore de la fourchette. Avec une fourchette, tu peux manger, avec une fourchette, tu peux crever l'œil de quelqu'un. Est-ce que ça fait d'une fourchette un outil qui est mauvais ? Non. Et finalement, qu'est-ce qui est intéressant, et c'est justement j'ai envie de me concentrer, j'ai l'impression que c'est ton cas aussi, c'est plutôt de se concentrer sur la fourchette et sur la technologie, de qu'est-ce qu'on en fait, plutôt de savoir par qui s'est utilisé, pourquoi, etc. Et c'est pour ça que je voulais revenir sur Keplerck, parce qu'en fait,
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Speaker
il y a aussi des personnes qui malheureusement, moi à mon avis c'est malheureux, pensaient que c'était un outil que utilisés par, enfin peut-être pas que mais majoritairement dont cette personne que j'espère peut-être je pourrais flouter ou pas on verra mais voilà je pensais juste à ça et je voulais justement... Encore une fois c'est un vrai sujet, de toute façon on va pas se cacher derrière notre petit doigt, à partir du moment tu permets à des personnes
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Speaker
d'utiliser leur espèce, c'est-dire de l'argent anonyme, et d'ailleurs de pouvoir le transformer en une monnaie digitale elle-même, pas anonyme mais pseudonyme.
00:53:59
Speaker
évidemment que tu vas attirer des personnes mal intentionnées. C'est complètement normal et c'est pour ça que toutes les instances de contrôle et c'est pour ça que toutes les étapes étaient absolument indispensables pour limiter le risque. Mais je vais te dire, quand tu as des entreprises qui te permettent aujourd'hui de déposer des espèces dans les bureaux de tabac pour les récupérer directement sur ton compte bancaire,
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Speaker
aussi, évidemment, tu vas attirer des personnes qui veulent remettre l'argent en espèces dans le circuit classique. La question est de savoir comment est-ce qu'ils ont obtenu ces espèces. Exactement, même c'est pareil avec les jeux à gratter.
00:54:43
Speaker
il y a plein de moyens de tricher mais mon point il était juste de dire ça ne fait pas cette technologie mauvaise et ça ne fait pas cette société mauvaise, sinon on ne serait pas dedans, et je pense c'est pour ça que c'est important de le dire en fait c'est pas enfin c'est comme tout c'est comme une voiture c'est comme n'importe quel outil en fait ça reste un outil il ya des personnes qui utilisent du
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Speaker
pour conduire vite, il y a des gens qui l'utilisent pour conduire un peu plus doucement, il y a des personnes qui préfèrent des voitures électriques, il y a des personnes qui préfèrent des gros 4x4, il y en a qui préfèrent des motos, il y a à boire et à manger donc c'est pour ça que c'est assez intéressant de discuter. Du coup ça m'amène sur un projet que tu as cité, à mon avis du coup qui est peut-être celui que tu préfères, enfin tu me diras, qui est Multivérix,
00:55:30
Speaker
Du coup, pourquoi Multivirx ? Est-ce que c'est ton projet préféré ou est-ce que tu as d'autres projets que tu aimes bien aussi ? Est-ce que tu n'as pas forcément de classement ? Tu n'as peut-être pas forcément le numéro 1 ou le numéro 2 mais qu'est-ce que tu peux nous dire ? Si tu devais me vendre le projet ou le vendre le projet aux gens ou en tout cas pourquoi toi il te plaît, est-ce que tu peux nous en dire plus s'il te plaît ?
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Speaker
Alors moi, j'ai j'ai connu Elrond, qui était l'ancien nom de Multiversix en 2000. Je crois que c'est 2020. Comme beaucoup de monde en France, en regardant une vidéo de Hasheur qui est encore en ligne aujourd'hui et qui présente la team, la technologie, la vision, tout ça. Le contenu est sponsorisé ouvertement, tu vois, mais je ne sais pas pourquoi quand je vois la vidéo, je me dis
00:56:24
Speaker
Ok, il a été payé pour le faire, pas de problème. Mais j'adore l'idée. Le Sharding, une équipe européenne, une blockchain écoresponsable. On répond à la problématique de scalabilité de Ethereum déjà à l'époque. On était vraiment dans la narrative d'Ethereum Killer en plus à l'époque.
00:56:44
Speaker
Et puis je découvre les outils. À l'époque, on a le Mayar Wallet, qui est un wallet à qui j'ai fait ouvrir à 20 personnes de mon entourage. Et à chaque fois qu'il le découvrait, il disait, mais il est trop stylé ce wallet.
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Speaker
parce qu'il était facile de prise en main, parce que lui et lui c'était vraiment topissime. Il n'y avait pas beaucoup de wallets à l'époque qui étaient aussi accessibles aux communs du mortel. Donc des outils d'adoption qui étaient bons. Ensuite, il y a eu toute la phase de l'émission du MEX qui doit être le token de gouvernance de l'échange de Elrond.
00:57:24
Speaker
avec les personnes qui staquaient des EGLD, la monnaie native de la blockchain, ils avaient le droit à AirDrop en MEX et ils avaient mis sur la table 1,3 milliard de dollars de AirDrop. Alors aujourd'hui, les AirDrop, c'est la narrative du moment, mais à l'époque, en 2021, je crois, c'était moins fréquent des AirDrop aussi élevés.
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Speaker
et donc je touche un petit paquet de pognon pour le coup, puisque j'avais accumulé un peu de GLD à l'époque et tout ça, enfin bref. Et en fait, avec cet argent-là que je récupère, je décide de ne pas le transformer en cash, enfin en fiat, je décide de l'investir dans l'écosystème.
00:58:07
Speaker
Et là, pour ça, je vais me renseigner sur l'écosystème parce que jusqu présent, j'étais sur le token et les produits vite fait, mais je n'étais pas sur l'écosystème avec les projets qui se build dessus. Et donc, je vais sur Twitter et je découvre un peu l'écosystème. À l'époque, on est en pleine NFT mania avec des collections pour certaines qui sont encore aujourd'hui, d'autres pas du tout.
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Speaker
Et là, je mets mon argent dans tout et n'importe quoi. Mais vraiment, j'achète tout et n'importe quoi et je perds 90% de ce que je mets. Un vrai dégaine. Et à ce moment-là, j'en ai marre d'acheter des trucs qui, juste après, soit rug, soit finalement ne mène à rien. Et je décide de m'intéresser au projet et donc surtout au fondateur de projet. Et donc petit à petit, je vais papoter avec les équipes, tu vois.
00:58:58
Speaker
Et c'est comme ça que je me fais un petit nom. Certains commencent à se dire, tiens, tu peux devenir notre advisor, tu peux nous donner un petit conseil. Et puis petit à petit, je commence à m'intégrer dans l'écosystème français et européen de cette blockchain. Et puis mon compte Twitter, petit à petit, je commence à faire des petits giveaways, des petits trucs et tout. Ce n'était pas du tout mon truc à la base de faire ça, mais je trouve ça amusant de le faire.
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Speaker
et de gâter ma commu, et voilà. Et au final, je deviens KOL. Alors au départ, un tout petit KOL, et puis petit à petit, un peu plus gros. En fait, je vais ensuite assister à des événements organisés par la team Multiverse X, qu'on appelle les XDays, qui ont lieu une fois par an. Le premier, il était à Paris. Magnifique, tu vois. Donc, je vais-bas et je découvre l'écosystème. Donc, cette fois-ci, en vrai, je rencontre la team, je rencontre plein de mecs avec qui je bosse tous les jours, tous les jours, tous les jours sur Twitter, mais sans savoir à quoi ils ressemblent.
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Speaker
On se fait également quelques meet-up organisés dans Paris et en province pour se rencontrer. Et en fait, il y a l'humain qui rentre en jeu à ce moment-là. Et là, tu découvres une commune super sympa, tout ça en plein bair market. Donc en plus, à ce moment-là, tout le monde est pauvre. On ne se fait pas d'oseille de ouf, mais...
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Speaker
Mais on s'amuse bien. Et moi, je commence à faire des Spaces. Je fais des AMAs à ce moment-là je reçois les projets de Multiversix pour faire des interviews un peu durs. Parce que je n'ai pas envie que les mecs comme moi se fassent avoir. Donc, je pose des vraies questions et j'essaye qu la fin, le gars, il sache est-ce que le projet est prometteur ou pas du tout.
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Speaker
et je fais ça pendant un an avec des copains, pas tout seul. Et puis, à force d'évoluer, à force que la communauté grandit, je lance au départ mon podcast, mon média qui s'appelle GMMVX. Au départ, c'est comme ça qu'il s'appelle, parce que c'est un GM, donc c'est un morning show, tu vois, MVX, donc Multiverse X. Et en fait, on traite 80% de la ligne éditoriale, c'est MVX. On reçoit les fondateurs de projets, on parle de l'actualité MVX.
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Speaker
Et puis en fait, en vrai, ma vie d'avant commence à me rattraper. Arrivé à peu près en septembre de l'année dernière. Ma vie d'avant, c'est le web 3 en général.
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Speaker
Et là, j'ai envie d'inviter mon réseau à venir dans mon podcast et sortir un peu de Multiversix. On continue sur Multiversix. C'est toujours la blockchain de cœur. C'est toujours ma commune, une bonne partie de ma commune. Mais j'ai envie à cette commune de leur faire connaître le Web3 en général. Et j'ai aussi envie de faire connaître au Web3 la communauté Multiversix. Donc, je me dis, je peux être un pont.
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Speaker
qui va servir les intérêts des deux. Et c'est comme ça que le format va évoluer dans son contenu et que là, plus récemment, il va changer de nom, d'identité visuelle et également des nouveaux chroniqueurs, des nouveaux formats, etc. Ça, c'est pour comment j'ai découvert Multiverse X. Après, si je devais le vendre et tout, ça je ne fais pas.
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Speaker
Pourquoi ? Parce qu mesure que je fais justement ce média, je découvre plein d'autres écosystèmes. Je fais venir des experts de Solana, Avalanche, Polkadot, Ethereum, les Layers 2 et en fait,
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Speaker
À chaque passage, à chaque émission, à chaque rendez-vous, à chaque call, je découvre qu'au final, il n'y a pas la meilleure blockchain. J'en suis absolument convaincu. Je pense qu'il y a des blockchains qui sont bons pour certaines choses et d'autres qui sont bons pour d'autres. La proposition de valeur de Multiversix, de comment moi je la comprends en tout cas, c'est une blockchain européenne. Donc ça, c'est pas mal déjà, il n'y en a pas beaucoup.
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Speaker
avec des ambitions bancaires régulées. Ils ont acheté une banque, un émetteur de monnaie électronique qui s'appelait à l'époque YouTrust et qui s'appelle Xmonnaie. Ils ont des velléités sur les services bancaires avec une application qui propose une carte bancaire, bientôt un Iban. Donc ils veulent devenir un peu un revolute de la crypto, tu vois. Donc c'est plutôt cool. La proposition de valeur est sympa.
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Speaker
Et après, évidemment, c'est du sharding, c'est du Proof of Stake, c'est hyperscalable, ça ne coûte pas cher, comme la plupart des blockchains en Proof of Stake aujourd'hui.
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Speaker
Sauf Ethereum, évidemment. Après, en contrepartie, c'est un projet qui est encore aujourd'hui assez centralisé. La plupart des produits sont développés par l'accord team et pas par des builders. Et ça fait partie des petites critiques qu'on peut formuler à la blockchain. Mais il faut savoir qu'elle est encore extrêmement early. Même la gouvernance est encore early aujourd'hui. Et donc, il y a encore plein d'axes d'amélioration.
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Speaker
Mais j'adore Solana parce qu'ils ont réussi à développer un écosystème Degen, DeFi et la blockchain elle est rapide, les outils d'adoption sont sympa, la communauté quand tu la connais un peu, tu te rends compte qu'elle est cool. J'aime bien Cosmos parce que grâce à eux, on peut développer une blockchain en deux minutes avec toute la scalabilité dont on a besoin. Ethereum, c'est la blockchain de consensus et à mon avis, il n'y a personne qui l'a
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Speaker
qui la battra dessus avant longtemps parce qu'elle est décentralisée, parce qu'elle est solide, parce qu'elle a l'historique et parce qu'elle a un pool de développeurs qui est énorme. Voilà, en vrai, je pars du principe que...
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Speaker
c'est en regardant toutes les blockchains qu'on arrive à, non pas savoir celles qu'on préfère, mais en tout cas, celles sur lesquelles on va aller pour quelque chose. Tu vois, le gaming, tu le feras pas sur la même blockchain que de la DeFi, que tu feras pas pour faire DRWA, peut-être ça aura plus sa place quelque part, etc. Donc je pense que c'est ça la clé. C'est multi-chain, cross-chain, interopérabilité,
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Speaker
Et c'est le Wallet Abstraction prend tout son sens puisque tu auras une porte d'entrée pour tous les écosystèmes en fonction de ce que tu as envie de faire. Je sais pas si c'était pas trop long, mais voilà, en gros, c'est un peu le cheminement.
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Speaker
Non, tu as le temps, je pense que tu as évoqué plein de sujets qui sont hyper intéressants. Le seul sujet sur lequel je ne veux pas revenir, c'est le Real World Asset, parce que je n'ai pas encore trouvé une personne qui va vraiment expliquer ce qu'il y a. Je peux le faire si tu veux, rapidement.
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Speaker
en fait moi le sujet je pense qu'on n'aura pas le temps mais en fait moi ce que je veux creuser c'est même pas le sujet de pourquoi... on va traduire en français si tu veux non ça c'est en fait comprendre moi c'est un webinaire que j'ai est ce que c'est nécessaire de passer par une base de données décentralisée ou pas et c'est un sujet je pense qui peut nous occuper pendant une bonne partie de la journée et je pense que toi tu as encore
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Speaker
Tu as encore pas mal de choses derrière et moi aussi donc du coup malheureusement avec plaisir de trouver un invité et un autre créneau mais malheureusement on pourra pas. Par contre sur tout le reste que tu as évoqué donc que ce soit le sharding, que ce soit le stacking, que ce soit les airdrops, le concept de dégaine, de rug, de KOL etc. donc rapidement
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Speaker
Le sharding c'est une division, on va dire en shard donc qui sont réparties sur différents nœuds du réseau, donc chaque shard contient une partie des données totales et peut traiter un sous-ensemble de transactions, on va pas rentrer dans les détails techniques. Peut-être que je ferai un épisode dédié. Le staking pareil, je pense que je ferai un épisode dédié en français mais en résumé c'est des détenteurs de crypto qui bloquent une certaine quantité de crypto pour soutenir les opérations du réseau et recevoir des récompenses.
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Speaker
Le AirDrop, c'est une distribution gratuite. Donc toi, est-ce que tu as pu bénéficier de ce que j'ai compris ?
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Speaker
et ce qui peut inciter à s'intéresser à un projet. A priori, quand tu reçois une petite quantité via AirDrop, généralement, ça aide, que ce soit financièrement ou aussi émotionnellement, à apprécier les fondateurs et le projet, logiquement. Ça joue. Ça joue. Le concept de dégêne, dégénéré en français, je pense que c'est assez accessible,
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Speaker
C'est une situation les développeurs ou les détenteurs d'un jeton retirent subitement des liquidités ou abandonnent un projet. Ce qui enchaîne généralement une chute de la valeur du jeton. Et Calwell, key opinion leader, en français influenceur, grosso modo.
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Speaker
Voilà, trop bien franchement et je pense que t'as dit tout ce qui fait sens pour moi et c'est vrai que le point que je veux souligner surtout Ethereum. Ethereum pour battre Ethereum, il va falloir s'accrocher. Je pense qu'en effet en termes de numéro 2, après il y a un débat à Bitcoin, Ethereum qui finira numéro 1.
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Speaker
Je pense que c'est Ethereum, mais j'espère me planter en vrai. Mais l'avenir nous le dira et c'est trop costaud. Même tous les autres projets, comme tu le dis, la clé d'un niveau grand public ne sera pas de comprendre comment fonctionne Cosmos, comment fonctionne Avalanche, le plus important c'est que tout le monde pourra utiliser tout.
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Speaker
Et donc voilà, je pense que tu as carrément bien expliqué. Ok, cool. Du coup, la dernière question que je voulais te poser, c'est si on se reparle dans deux ans, que ce soit dans l'écosystème tech ou dans l'écosystème spécialement web3, qu'est-ce que tu as envie de voir ?
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Speaker
Qu'est-ce que tu as envie, quel type de projet tu as envie de se développer ? Quels sont les projets toi perso que tu as envie de développer ? Quelles sont les choses principales que dans les deux ans tu as envie de voir se développer ? Ou particulièrement multivériques aussi ?
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Speaker
Dans deux ans, normalement on sera en plein bear market. Donc non, je pense qu'on va aller au bout des narratives du moment. J'aime bien la notion de tokenisation d'actifs du monde réel, les RWA. Je pense que ça c'est un truc qui prend tout son sens pour qu'on puisse se réapproprier ces actifs.
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Speaker
Mais ça peut être des actifs immobiliers, ça peut être des actifs financiers, ça peut être tout ça. Ce que j'ai envie, moi, ouais, c'est peut-être qu'on revienne un peu sur le standard ERC 20. Parce que je pense qu'aujourd'hui, l'un des principaux obstacles à l'adoption, c'est lorsqu'on fait son metamask et qu'on interagit avec un smart contract.
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Speaker
et que finalement ce smart contract va siphonner tes biens, tes cryptos, tu vois. Et ça c'est un truc par exemple qui est impossible sur MultiverseX. Grâce à leur standard de token natif en fait, le token est un actif sur ton wallet et n'est pas un smart contract. Donc tu ne peux pas écrire ce que tu veux derrière et notamment récupérer tous les fonds du wallet. Ça, quand on aura...
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Speaker
Quand on sera revenu sur ce standard ERC20 qui reste aujourd'hui le standard de quasiment tous les EVM pour les tokens fongibles, je pense qu'on aura déjà levé une grande barrière à l'adoption parce que quand tu arrives dans un écosystème et que la première chose que tu fais, c'est de faire voler tes pauvres cryptos que tu as réussi à accumuler parce que tu as interagi avec un smart contract.
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Speaker
malveillant le mec après ça en général soit il part il reviendra jamais soit il reste mais il est encore et ça fait mal donc voilà j'aurais pu dire plein de trucs mais je sais pas ce truc ça me ça m'importe beaucoup donc si ouais si on pouvait généraliser le standard esdt de multiverse x
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Speaker
d'autres blockchains ne pouvaient s'en inspirer pour rendre les actifs numériques natifs et pas effectivement des actifs qui sont des smart contracts en vérité sur lesquels on peut écrire ce qu'on veut et parfois de façon malveillante. Je pense qu'on aura déjà fait un bon point. Donc tu vois, j'ai réussi à combiner Multiverse X et ce que j'aimerais bien voir en termes d'adoption dans les deux prochaines années.
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Speaker
J'avoue que moi je ne connaissais pas en plus. J'en ai entendu parler mais je ne suis pas vraiment calé sur le sujet. Je ne dis pas vraiment mais en fait pas du tout. Avec plaisir de faire un suivi sur d'autres sujets, même co-animé.
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Speaker
sur certains thèmes, je pense que ça peut être intéressant. Merci d'avoir pris le temps. Parce que pour conclure, je pense que comme tu le sais, quand tu lances un projet, tu ne sais pas forcément qui accepte, qui répond et qui répond positivement. Donc c'est super précieux d'avoir pris le temps et je suis vraiment ravi et touché d'avoir eu l'occasion d'échanger avec toi et de pouvoir créer du contenu parce que ce n'est pas évident de
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Speaker
d'avoir du soutien de manière générale. Je pense que tu en tant que fondateur de projet, tu sais ce que c'est. Merci infiniment et à une prochaine. Travaille bien, prends soin de toi et ciao. Merci beaucoup Boris en tout cas pour l'invitation. C'était hyper intéressant. Bonne chance pour la suite pour ton média. Avec plaisir.
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Speaker
Dans cet écosystème, tout seul, on ne fait pas grand chose. Il faut savoir bien s'entourer. J'ai une très bonne équipe qui m'entoure dans mes projets. Je suis sûr que toi aussi, tu arriveras à t'entourer de personnes de qualité pour faire passer tes projets au niveau suivant. En tout cas, c'est le pire que je te souhaite. Merci beaucoup et à la prochaine. Salut Boris. Bye bye.