Become a Creator today!Start creating today - Share your story with the world!
Start for free
00:00:00
00:00:01
#2 - Visionnaire XR depuis 2014 image

#2 - Visionnaire XR depuis 2014

Bâtir
Avatar
21 Plays6 months ago

Pionnier et expert dans le domaine la réalité virtuelle

Recommended
Transcript

Introduction et bienvenue à Charles-Henri

00:00:00
Speaker
Bonjour à tous et bienvenue dans ce deuxième épisode du podcast BATIR par Numéra Mesh. Aujourd'hui, nous recevons Charles-Henri, un des pionniers du métavers en France. Merci d'avoir accepté mon invitation. Charles-Henri, comment tu vas ? La côte des cales, hein. Super. Et toi ?
00:00:19
Speaker
Maniquel, ça faisait un petit moment, heureusement on a réussi à se capter pour cet épisode. On n'est pas très loin parce que toi t'es à Perpignan, moi je suis à Barcelone, donc on ramène un petit peu de soleil si vous nous écoutez. Vous êtes dans une région un petit peu moins ensoleillée, nous on est dans des coins qui sont assez sympas. Ce que je te propose c'est de commencer, de te présenter rapidement s

Transition vers la réalité virtuelle

00:00:42
Speaker
'il te plaît.
00:00:42
Speaker
Bien sûr. J'ai commencé tout mon parcours en étudiant dans le cinéma, donc rien à voir, ou presque.
00:00:51
Speaker
Après le cinéma, je me suis intéressé à une boîte de prod qu'on a voulu monter, qui était Clap & Zap Productions. Je l'ai cofondée à l'époque avec Mode Clavier. Je vous laisserai regarder, mais c'était qui s'occupe aujourd'hui des concerts de Jean-Michel Jarre, de Société Vaume et d'autres choses comme ça. On était tous les deux des artistes plus ou moins en chômage qui voulaient faire des courts-métrages. Puis finalement, on a monté notre boîte et on a
00:01:17
Speaker
On a décidé au dernier moment, au moment les choses se compliquaient pour nous, de créer un film en réalité virtuelle. Donc on a pris des partenaires à ce moment-là qu'on a trouvés, les rares personnes qui s'intéressaient à ces sujets dont la société Panocam 3D qui était en fait une caméra avec plusieurs GoPros qui permettait de tourner à 360° et qui était un des premiers prototypes qu'on pouvait trouver en Europe.
00:01:45
Speaker
Donc on a tourné ce film en 2015 et puis on l'a présenté au festival Le Cannes, ça s'appelait The Oversight. L'idée c'était de se retrouver dans une salle de cinéma, donc l'utilisateur se retrouvait dans une salle de cinéma dans laquelle se déroulait une scène d'action, on finissait par lui tirer dessus et il se retrouvait propulsé au sein du tournage de ce propre film. Donc c'était assez fun et on a donc présenté ça en 2015 avec le DK2
00:02:15
Speaker
Donc le premier casque de la télé virtuelle mainstream qui a été racheté à l'époque Oculus et qui a été racheté par Facebook qui est maintenant.

Création et défis de XR1

00:02:29
Speaker
Donc voilà, on a commencé comme ça. Et puis maintenant, depuis 2020, j'ai une nouvelle société qui s'appelle XR1. J'ai arrêté la première. Et cette société aujourd'hui se fixe sur tout ce qui est entertainment, notamment le karaoke en réalité virtuelle pour commencer à axer sur les nouveaux talents. Donc voilà un petit peu on en est et ce que je fais.
00:02:57
Speaker
Ok. Et donc du coup, pour revenir un petit peu au tout départ, si je puis dire, donc ta toute première aventure, je veux bien que tu reviennes un petit peu dessus en détail. Est-ce que tu bosses avant de fonder Clap & Zap ? Comment est-ce que tu arrives à dire, ok, je vais fonder une boîte dans la réalité virtuelle ? Qu'est-ce que tu fais avant ? Qu'est-ce que tu vois qui t'inspire ? Quelle est la technologie ?
00:03:26
Speaker
Quel état de la technologie à ce moment-là ? est-ce que toi tu trouves des infos ? Quels sont les principaux leaders qui toi t'inspirent ? Pourquoi le cinéma ? Etc. Etc. Alors moi je viens pas du tout de tout ce qui est l'école de commerciaux. Donc c'est ça qui est chômé, c'est que en gros, pour tout l'affaire courte, je suis un outsider. Je suis un gars, je suis jamais posé des questions. Parfois je pouvais rester au RSA pendant des années. Je l'utilisais mais pas à des fins de Paris ou quoi que ce soit. Mais c'est simplement que j'ai toujours voulu, moi, tourner mes films.
00:03:57
Speaker
Donc du coup, j'ai fait l'essrais à Paris, qui est une école supérieure de réalisation audiovisuelle. Donc en gros, c'est le frère de Jean-Luc Azoulay qui dirige ça. Jean-Luc Azoulay étant AB Productions, comme ceux qui ont connu Dorothée, etc. Je ne connaissais pas du tout ce milieu. Moi, je viens de Martinique. Je suis un blanc créole de Martinique, comme on dit.
00:04:22
Speaker
Et je suis arrivé à Paris, j'ai creusé tous ces trucs et je me suis rendu compte que l'école et moi c'était compliqué. Et j'ai commencé à tourner mes premiers films une fois que j'ai arrêté l'ESRA. Donc je me suis tout en débrouillé. J'ai fini par déménager à Nice puis Cannes pour comprendre comment tout ça fonctionnait. Je me suis tapé ensuite de Festival Cannes.

Innovations et collaborations en VR

00:04:45
Speaker
J'ai commencé par
00:04:48
Speaker
par ranger des chaises sur certains endroits du Festival Le Cam et je me suis retrouvé à la fin à diriger des soirées dans les villas du Festival. Donc en gros, je suis vraiment outsider à me positionner sur ce que j'ai besoin d'apprendre à travers des festivals.
00:05:08
Speaker
pour pouvoir, moi, progresser. Ça m'a permis de faire beaucoup de rencontres. Je me suis retrouvé à la fin à Monaco, j'étais carrément à un festival de peinture, d'exposition, je me retrouve avec Sybille Redford, la femme de Robert Redford, avec Robert Redford, qui passe rapidement en hélico, avec Ringo Starr, et à discuter avec ces mecs-là, en venant de rien et de nulle part. Donc du coup,
00:05:36
Speaker
Du coup, j'ai toujours été comme ça. Et à un moment, je monte une boîte de prod, sans savoir comment on monte une boîte de prod, on monte une S.A.S. parce qu'il y a une opportunité d'incubateur en 2014. Donc, l'incubateur s'appelle Crea Khan, qui est un incubateur public, mais qui est finalement clairement une coquille vide permettant à un prétendant au poste de la mairie de faire sa campagne. Nous, on y va, on ne comprend que dalle et on apprend sur place.
00:06:04
Speaker
Donc, à un moment, on fait quelques petits films pour des agences, etc., et puis on se plante sur des chiffres, et puis on sauve l'ARD, qui est l'équivalent de TF1, qui ont besoin de créer deux spots pour l'euro 2016 et qui veulent tourner sur les plages de Nice pour faire croire que c'est le Brésil.
00:06:31
Speaker
Et finalement, on se retrouve à récupérer tout le budget d'une agence parisienne qui a fait n'importe quoi. Et pour la première fois de notre vie, on se retrouve avec un budget d'un peu plus de 100 000 euros à gérer, alors qu'on n'est pas formé pour, et puis on fait un truc extra. Ce qui nous permet finalement de se dire qu'on a bien galéré, mais il faut qu'on continue, et puis à un moment, il n'y a plus de sous-coups. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? On se renseigne.
00:06:58
Speaker
On allait fermer la boîte et puis je lui ai dit, tiens, on va faire de la réalité virtuelle. Là, on me dit, mais c'est quoi la réalité virtuelle ? Je lui ai dit, ben, j'en sais rien, mais j'ai lu l'autre fois sur internet et ça a l'air plutôt cool. Ça paraît complètement fou, mais c'est ce qui s'est passé. Et on s'est renseigné, on a trouvé une boîte en Alsace qui s'appelait Holodia. Donc Holodia, il créait avec des moteurs de jeu, des premières expériences en réalité virtuelle qui permettaient de se retrouver à faire du rammer
00:07:26
Speaker
et avoir l'impression d'être sur des caillacs et de rammer dans des lieux virtuels magnifiques qu'ils créaient sur Unreal Engine, donc un moteur de jeu. Ils étaient très en avance sur ce sujet-là et puis on discute et ils décident de nous donner l'opportunité que je fasse un film en réalité virtuelle et qu'ils apportent leur savoir-faire ensuite pour transformer tout cela et l'adapter au casque.
00:07:56
Speaker
Nous on n'y connaissait rien du tout. Donc on part à Paris avec les derniers sous qu'on a. Et on va voir une boîte qui s'appelait DV Mobile qui faisait les premiers films 360 pour Red Bull. On est en début 2015. Moi j'essaie de leur faire mon grand numéro en leur expliquant que si on fait un film en réalité virtuel, un court-métrage, ce sera le premier, je le montrerai à Cannes, etc. Et puis ils me disent oui mais combien tu me donnes ? je leur explique que j'ai pas de sous. Donc je repars à Peneau avec mon associé.
00:08:26
Speaker
Et il nous reste sincèrement 60 balles dans les poches. On prend un train et un Uber pour rentrer. Et un blabla car pour rentrer. Là, on tombe sur une société qui a les capacités techniques de tourner un court-métrage le week-end juste après. Et donc on se dit, on va tout faire. On appelle l'Américaine pendant qu'on est dans notre blabla car.
00:08:54
Speaker
On a un plein vendredi saint d'ailleurs, je me rappelle, et donc il n'y a personne qui répond. Finalement, on nous trouve un lieu de tournage qui est le Radisson Blue à Cannes. On appelle deux acteurs, trois acteurs sur place, on essaie de monopoliser les gens et on fait venir le jeune couple qui a ce prototype de caméra 360.
00:09:16
Speaker
Ce qui nous permet finalement de tourner, à l'époque on ne pouvait pas voir ce qu'on tournait en réalité virtuelle en 360. Il fallait que j'attende qu'ils raccordent l'ensemble des caméras.
00:09:30
Speaker
pour ensuite voir ce que j'ai réalisé. Et surtout, il nous fallait un casque d'intelligence virtuelle. Et à l'époque, il n'y en avait pas. C'est-dire qu'on avait le DK2. Certains développeurs avaient ça. C'était une espèce de gros bloc. C'était le premier casque d'intelligence virtuelle d'Oculus qui venait d'être acheté par Facebook. Et je découvre mon travail en plein Festival de Cannes. C'est-dire qu'en gros, notre partenaire Olivia Zidwegel, nouveau joint, est en place.
00:09:57
Speaker
On trouve un lieu sur le village Pontierreau. Le village Pontierreau, c'est un lieu on a plein de stands, de régions, etc. Et on se pose sur la région Nice. Et là, on commence à faire un e-demo. Et là, on réalise ce qu'on a. Parce que d'un coup, tous les spécialistes de films, toutes les boîtes de prod, toutes les agences événementielles, toutes les agences de pub viennent voir ce qu'on a fait. Et là, on se rend compte qu'on fait un truc très, très gros. Je ne m'y attendais absolument pas.
00:10:27
Speaker
et les médias commencent à me tourner autour, etc. On sort de ravi. Mais à un point tel, on a même une américaine, je vais te donner une petite anecdote fun, on a une américaine qui met le casquette. Et en fait, comme je te disais, au début, on commence dans une salle de cinéma, tu es assis dans une salle de cinéma, une scène d'action se déroule, et puis d'un coup, le héros sur l'écran de cinéma se tourne vers le public,
00:10:56
Speaker
et il dit pourquoi tu me regardes comme ça, il te pointe un gun, il va te tirer dessus, et c'est en se tirant dessus que tu te retrouves sur la scène de ton âge. Cette femme a enlevé le casque en hurlant, en nous disant I want to call with my lawyer, you shoot on me, you shoot on me.
00:11:19
Speaker
C'était incroyable, c'était les premiers rendus de réalité virtuelle et les gens réagissaient de façon dingue. A partir de là, on s'est rendu compte de ça, donc les médias ont pu les contacter. Beaucoup de médias ont commencé à nous contacter et puis des boîtes nous ont contacté. C'est-dire qu'on se retrouvait avec une boîte de production banale
00:11:47
Speaker
mais avec les prémisses de l'arrêté virtuel qui sont sorties un petit peu dans les médias, on devenait un centre d'intérêt. Et donc, nous qui étions nuls, parce qu'en commerce et en vente, parce que ce n'était pas notre boulot, en fait, notre téléphone sonnait tout seul. Donc, on n'avait plus qu faire quelques hold-ups. Donc, on a fait d'Inra. Inra, ils nous ont demandé pour un budget de 30

Clap & Zap : Projets et défis

00:12:16
Speaker
000 euros,
00:12:16
Speaker
de leur faire un film en réalité vientuels, documentaire sur la collection d'agrumes de Sandro Liano en Corse. Ils ont des orangés, toutes sortes d'agrumes, et ils voulaient faire une visite guidée de tout ça pour le centre de l'agriculture de 2016. Donc on leur fait ça, on expérimente avec un drone, on fixe une sorte de perche sur un drone,
00:12:39
Speaker
et on met plusieurs GoPro et on commence à faire des choses assez extraordinaires. Et puis on s'intéresse à tout ce qu'on pourrait faire, c'est-dire du tourisme. Moi, je pensais déjà, on est en 2016, je pensais déjà que, par exemple, d'aller voir les agences de voyage, par exemple, et leur dire qu'est-ce que vous vendez le plus difficilement. Et je me suis dit
00:13:08
Speaker
à mon avis ce sont tous les pays qui ont subi une guerre auparavant et qui dans la tête des gens sont toujours en guerre ou détruits alors que sans doute ils ont des superbes infrastructures toutes neuves mais dans la tête des gens ce n'est pas le cas.
00:13:27
Speaker
Donc je me suis dit qu'on pourrait aller filmer les infrastructures neuves, les hôtels de luxe, qui ont poussé dans ces lieux-là, pour les intégrer dans les casques de Reality Beer 12 et montrer aux clients
00:13:42
Speaker
que ce pays est vraiment secur et que ça veut au coup d'y aller. Alors je n'ai pas fait à l'époque, j'ai essayé, c'était beaucoup trop tôt et jusqu présent ce n'est pas encore fait. Donc c'est pour dire que je suis toujours trop en avance.
00:13:59
Speaker
Ces sujets-là, du coup, on en a beaucoup parlé à l'époque, notamment pour, par exemple, intégrer des vidéos immersives dans les aéroports, pour montrer qu'il y a en Arthénique, par exemple, des industries vomières qui sont intéressantes, mais qui sont tout au nord de l'île, et leur donner un teaser.
00:14:21
Speaker
pour leur donner envie d'aller tout au nord de l'île pour aller voir ces lieux. Donc on s'est rendu compte que ça pourrait permettre aussi dans les aéroports, les lieux touristiques, de montrer l'artisanat français, etc. Je me suis même dit que ça pourrait être les possibilités de
00:14:43
Speaker
de devenir le Airbnb de la visite virtuelle à l'international. On est capables, aujourd'hui par exemple, avec les casques de verre, de créer une application qui permettrait de visiter n'importe quel bâtiment à vendre ou à louer sur une seule et même application. C'est ce qui va arriver. Donc tous les choix étaient possibles.
00:15:08
Speaker
Donc ça nous a amené à faire un peu de sous sur sept ans. On s'est retrouvé à travailler avec Ficha et Magazine à partir de 2017-2018. On a fait un film pour BNP Paris-Bas qui nous a pas mal rapporté puisqu l'époque effectivement c'était tellement nouveau qu'il y avait de l'op financier à faire. Mais donc du coup, raconte-nous alors.
00:15:36
Speaker
Moi j'ai regardé un petit peu, il me semble que tu as cité, tu me dis si je me trompe, mais tu as cité Maud Clavier. Donc j'ai regardé un petit peu, j'ai fait mes recherches avant le podcast parce que je prépare les épisodes donc je vois qu'elle a été coordinatrice pour l'European Film Festival, assistante directrice pour
00:16:02
Speaker
à propos qui a été un documentaire, qui a aussi réalisé des spots publicitaires.
00:16:15
Speaker
pour l'Euro 2016 et les Jeux Olympiques 2016 et après du coup que vous avez cofondé, si je ne dis pas de bêtises, Clap & Zap. Est-ce que ça te dérange de nous expliquer un petit peu plus ? Est-ce que c'est possible de nous dire est-ce que tu la rencontres ? Quels sont les premiers challenges que vous rencontrez ? Il me semble qu'il y a les trois principaux projets que vous mettez en avant. Tu me dis si je me trompe, c'est LDécor, Chopper Lab et Le Dernier Héro notamment.
00:16:44
Speaker
Est-ce que tu peux nous raconter justement un petit peu, qu'est-ce que c'est votre job à ce moment-là ? Comment est-ce que vous vous rencontrez ? Et quelles sont vos difficultés et les priorités que vous avez en tête à ce moment-là ? Donc là, juste pour situer, on est entre 2014 et 2018. Tout à fait. Nous, on ne connaît rien, mais absolument rien à une entreprise. Tout ce que je t'ai cité aujourd'hui,
00:17:11
Speaker
sont liées à de la débrouillardise, sincèrement. Du coup, Maud, je l'ai connue bien avant. Quand j'ai fait l'ESRA à Paris, j'avais Julie Clavier, sa grande soeur, et puis elle, Maud vivait au Gabon, en Australie, elle suivait sa maman. C'était une petite adolescente de 16 ans. Donc en 2006,
00:17:36
Speaker
Du coup, on se voyait, mais on faisait des jobs complètement... Je vais te raconter un truc assez rigolo. Moi, je me suis retrouvé à vendre des glaces sur les plages de Montpellier avec les charrettes. Et quand j'arrêtais entre midi et deux, j'avais des rendez-vous avec le carton de Cannes au téléphone. Je disais que la peine de sa production, bonjour. En fait, en gros,
00:18:05
Speaker
On n'a rien préparé. Encore une fois, on a monté une boîte sans savoir comment ça fonctionnerait. Et en fait, on a rebondi et on s'est formé très vite, dans le sens quand il fallait trouver du boulot, on nous contactait. On n'a même pas eu besoin, si tu veux, d'aller construire à l'époque
00:18:35
Speaker
On n'avait que dalle. On ne savait pas qu'on en avait besoin. Les gens nous appelaient et on a très vite compris la puissance de LinkedIn. À l'époque, très peu de personnes l'utilisaient. Mod et moi, tout de suite on l'a utilisé. On a tout mis en avant.
00:18:56
Speaker
on a consolidé des liens très étroits avec des boîtes internationales, qui commençaient aussi. Et ça nous a permis, si tu veux, déjà de centraliser les gens qui sont aujourd'hui les plus importants, que ce soit Bob Kounet, par exemple, qui est une des voix de la réalité virtuelle, ou chez Forbes, Charlie Fink, qui démarrait et qui était comme nous. Tous ces mecs-là,
00:19:26
Speaker
On nous prenait pour des gentils fous. Vous êtes incrédibles. Quelques mois plus tard, Charlie Fink se retrouve le journaliste de la XR pour Forbes aux États-Unis. Lui-même nous disait à l'époque
00:19:42
Speaker
qu'il le faisait pour le feeling, qu'il parlait de la VR sur LinkedIn et c'est comme ça qu'il est contacté et ainsi de suite en fait. C'est la puissance de LinkedIn qui nous fait et nous on assiste à des choses dingues. On assiste à des bullshit médiatiques avec des fausses comms, avec des gens qui se mettent en avant, avec des métriques qui n'existaient pas puisque la VR en fait n'avait pas de métriques. Il faut bien comprendre une chose, quand tu as un casque de réalité virtuelle qui est acheté par un Facebook, derrière il n'y a pas de contenu. S'il n'y a pas de contenu,
00:20:11
Speaker
Il n'y a pas de client. Donc toutes les métriques qu'on a vu chez Deloitte, qui se sont mises en place, sont sorties de la poche de ces mecs-là. Il n'y avait rien. Mais ils revendaient ces métriques extrêmement chères à des boîtes clientes.
00:20:29
Speaker
Alors qu'il y a ces trucs fausses, parce qu'ils ne pouvaient pas y avoir de métrique. Donc nous on a assisté à ces trucs-là et on a vu comment un marché complètement récent, qui n'était même pas encore un marché, et qui commence simplement à le devenir, s'est consolidé.
00:20:45
Speaker
Donc en gros, nous on se retrouve à travailler avec des boîtes qui nous contactent, souvent des boîtes d'events ou des boîtes de production qui veulent proposer des choses totalement innovatrices à certains clients. Et en fait, comme les spécialistes de tournage 360 à l'époque sont rares,
00:21:08
Speaker
Alors on nous fait signe assez rapidement, ou alors on appelle celle de Paris qui nous dit maintenant j'ai ça pour toi, etc. Mais c'est comme ça, et c'est les salons ensuite qui vont nous permettre de consolider un réseau international.

Dynamique du marché VR et collaborations

00:21:23
Speaker
Quand tu parles du Dernier Héro par exemple, à l'époque on avait le festival Paris Cour Devant,
00:21:31
Speaker
qui était présidé par Julie Gaillet. Pourquoi ? Parce qu l'époque, la présidente de la République était François Hollande. Et ce festival qui tenait à très peu d'argent s'est retrouvé avec beaucoup d'argent public d'un coup.
00:21:47
Speaker
Et donc on s'est retrouvé-bas et on m'a sélectionné pour faire un film au YouTube Space. Mais c'était presque arrangé. C'est-dire qu'ils disaient qu'ils avaient 10 candidatures alors qu'ils en avaient difficilement 5. Et puis que c'était un concours alors qu'on nous avait déjà appelé pour dire que tu vas le faire. C'était vraiment le bullshit de la com en fait.
00:22:11
Speaker
Et ça, ça a duré presque 7-8 ans. On a remarqué que par exemple, on a des clients comme BNP, etc., qui mettaient un zéro de plus sur les factures, simplement pour derrière dire que c'était la banque du cinéma de la réalité virtuelle. On a vécu des instants assez magiques et assez faciles, effectivement.
00:22:33
Speaker
C'est incroyable. On ne va pas rentrer dans les « pourquoi tu commandes des financements publics » etc. Non, non, non, Pitcher. Attends, si, si, j'ai quand même quelques anecdotes quand même à ce sujet. Moi, je veux te les donner. En 2019, je me retrouve à Pitcher devant les, comment dire, les business angels de Paris. Et je parle de réalité vituelle, etc.
00:23:00
Speaker
Je sors de là, la présidente vient me voir, on n'a rien compris à ce que vous dites monsieur. Je le regarde, je lui dis, vous allez bientôt, parce que moi je vous dis que c'est demain. Elle me dit, non, non, vous pouvez me dire ce que vous voulez, sachez une chose, personne ne mettra jamais un sou dans ce que vous faites.
00:23:18
Speaker
Et ça je l'ai vécu, Cannes, pendant le festival de Cannes, je me retrouve avec tous les techniciens, c'est une industrie très très traditionnelle, très conservatrice, et les mecs m'ont dit jamais ça arrivera dans le cinéma et ça va tomber dans l'oubli, c'est un effet de mode, mais vraiment arrogant et méchant.
00:23:42
Speaker
Un mec de la CCI me dit pourquoi vous n'attendez pas que Mark Zuckerberg fasse la même chose, qu'on comprenne ce que vous faites ? Tu entends ça ? Ça me rappelle pas mal de choses que j'ai déjà aussi dit dans un podcast.
00:24:01
Speaker
en anglais et que je vais justement développer l'occasion pour que je développe, je vais faire un petit aparté de 2-3 minutes qui est qu'en fait il y a plein de gens et je pense que toi tu en fais partie et moi j'ai vu que après la même chose quand j'ai créé une association qui s'appelle Cryptosphère et en fait tout le monde me disait mais t'as un extraterrestre, la crypto etc on comprend pas et je pense qu'il y a plein de sujets comme ça et qu'il y a deux choses et je pense qu'après on pourra fermer cette parenthèse mais qu'il y a deux choses, dans

Technologie en France : Résistance et adaptation

00:24:29
Speaker
mon cas
00:24:30
Speaker
Le fait qu'en effet, il y avait très peu de contenu en français et je pense que toi c'était ton cas aussi. Le fait qu'en fait il y a très peu de gens qui sont au courant, qui sont éduqués parce que le contenu en fait est juste pas développé dans la langue que les gens parlent et donc la plupart des personnes qui se renseignent à ce sujet doivent parler anglais, ce qui fait que la majorité de la population est pas forcément à l'aise avec du fait de consommer du contenu en anglais. Donc le temps que le contenu soit disponible en français et que les ressources éducatives soient disponibles,
00:24:56
Speaker
Pendant ce temps c'est pas le cas, il y a de l'incompréhension et en effet il y a beaucoup de gens qui disent mais attends, on veut pas prendre le risque de s'y engager avant qu'il y ait de gros acteurs qui soient présentés. Ça a été le cas avec PayPal, ça a été le cas avec Tesla, ça a été le cas avec plein d'autres boîtes, notamment dans la crypto et dans la blockchain. Donc ça c'est pas un premier truc. Et après je pense qu'il y a aussi un autre paramètre, je vais pas m'avancer pour dire que c'était le cas pour toi, mais en tout cas moi dans mon cas je pense qu'il y a aussi
00:25:21
Speaker
un paramètre qui est que c'est tellement nouveau que moi aussi dans la manière dans laquelle je l'ai présenté, c'était compliqué pour la gens de comprendre. Donc je pense que c'est vraiment 50-50. Il y a une part d'incompréhension et de manque de pédagogie et d'aspects éducatifs et de compréhension parce qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas la capacité soit de faire la recherche
00:25:39
Speaker
soit d'accéder à de l'information de qualité dans leur langue natale, donc ça c'est un premier aspect. Et le deuxième aspect dans mon cas aussi qui est tout simplement je ne présentais pas peut-être les choses de la bonne manière et en fait ça prend du temps parce que vu qu'on est les premiers et vu que j'étais un des premiers à présenter ces aspects là, forcément tu ne le présentes pas de la manière la plus compréhensible parce que tout simplement on fait partie des quasi premières personnes en France à commencer à vraiment essayer de démocratiser cette technologie, ce qui n'est pas évident.
00:26:08
Speaker
Et donc c'est pas évident pour nous, comme c'est pas évident pour les personnes à qui on s'adresse. Ouais, alors moi j'ai pas de ta patience en fait. Donc en gros, moi ce que tu me dis est juste, mais j'ai pas de ta patience. Je me dis mais attends, j'ai pas fait d'école de commerce, je m'adresse à des gens qui en ont fait, qui devraient en principe s'intéresser à cela, qui peuvent cliquer sur trois petits points à droite pour faire traduire la page à un moment,
00:26:36
Speaker
Et qui attendent pourtant que l'information soit traduite, et parfois mal traduite, parce que les journalistes français s'empressent de dire qu'ils n'y croient pas. Et ça, ça m'a tué. Ça, je me suis dit si, si. J'ai parlé avec d'autres personnes à ce moment-là.
00:26:52
Speaker
des gens plus vieux qui m'ont dit qu'on a vécu ça à l'époque du Mindell, on a vécu ça à tel moment, il y en a qui m'ont dit qu'on est parti à ce moment-là dans un autre pays européen pour être certain, pour être moderne en fait, et puis qui reviennent aujourd'hui et qui me disent mais rien n'a changé.
00:27:09
Speaker
Moi j'étais assez sidéré et triste de me dire que pour une fois on avait des gens, enfin ce n'est même pas pour une fois parce que je l'ai découvert que ça s'est toujours passé comme ça, on avait la possibilité d'avoir 10 ans d'avance et qu'on a aujourd'hui 10 ans de retard. Je suis sidéré de me dire que quand je suis sorti du cinéma et que j'ai décidé de faire une boîte pour montrer qu'en gros je pouvais faire quelque chose de ma vie,
00:27:39
Speaker
En fait, j'ai eu cette phrase dans ma tête. On dirait que c'est très difficile en France de faire des films, mais que ça a l'air plus facile de devenir millionnaire. Donc je me suis dit...
00:27:48
Speaker
Allons-y, et puis on va te fier de moi, et puis on va mettre en avant. Rien, nada. Tu les gênes en général parce que tu comprends plus vite qu'eux. Et du coup, ça les ennuie. Et donc, on te restera. Et ça, ça m'a sidéré de me dire, mais j'ai vu plein de jeunes, qui soient de banlieues d'ailleurs, qui n'ont pas fait d'école et de commerce, et qui étaient totalement dans cet état d'esprit aventureux d'y aller, etc.
00:28:12
Speaker
et on s'est fait mes ratatines et pas un d'autre. On a vu aussi des gens qui ont monté des salons parce qu'il y avait une opportunité et qui se prenaient juste un chac et puis derrière faisaient du remplissage. C'est sidérant. Je te trouve très calme avec tout ça. C'est peut-être que tu es parti aussi à Barcelone. Mais moi, restant ici, je suis très inquiet de l'état d'esprit de cet état d'esprit cartésien sans projection, sans capable de se projeter à demain.
00:28:42
Speaker
Et je me dis mais est passé finalement notre esprit aventureux ? Je suis tombé sur l'introduction d'un bouquin du groupe Alliance qui expliquait qu'ils étaient mandatés pour transformer à l'époque Dailymotion en licorne. Donc c'était la première fois qu'une boîte devait se transformer, enfin la première fois qu'on étudiait
00:29:05
Speaker
le prisme de la startup à cette époque et le type introduisait ainsi en disant c'est bien simple, ne pensions pas que lorsqu'on devait aider Dailymotion à devenir une licorne, qu'il aurait été aussi difficile pour nous de faire comprendre ce qu'est une startup en France. Et pour vous traduire la problématique, elle est simple, lorsqu'on traduit
00:29:32
Speaker
Capital Ventures, donc l'argent de l'aventure, en France, il est traduit par un capital risk. Donc il nous expliquait de la base la problématique du risque, de la culture du risque entre les pays anglo-saxons et la France et une autre partie de l'Europe. Et c'est tout à fait ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, nous on s'est fait engueuler par BPI,
00:30:02
Speaker
en nous disant
00:30:04
Speaker
On a dépensé de l'argent de nos poches pour la seconde société XR1, pour pouvoir mettre à profit le temps qu'on avait encore, l'avance qu'on avait sur le marché, parce que BPI ne comprenait pas ce qu'on voulait faire sur notre projet. Et quand on est allé voir que nos fonds propres ont fondu, ils nous ont dit, mais quelle idée de prendre autant de risques ! Tant pis pour vous presque ! Jusqu'en 2018, on dit qu'on fait du chiffre d'affaires. Dès que les choses commencent à moins aller, qu'il faut commencer à structurer, on se retrouve avec un actionnaire qui est Benoît Baum.
00:30:33
Speaker
Fichai Magazine qui a créé le VR Arm Festival entre autres et qui s'est très vite positionné sur la VR en termes clients et films 360. Il a notamment créé le premier film de BNP en réalité virtuelle, un truc de 4 minutes, en 2017, qui a positionné BNP. Donc si tu veux,
00:31:01
Speaker
Il y a eu, si on reprend la courbe de Gardener, c'est à dire l'effet waouh, on a eu une belle hype, on avait qu se baisser pour ramasser les champignons. Et puis à un moment, tu as cette hype qui descend, on l'a vécu. Et quand elle descend, si tu veux, on a besoin d'être plus structuré. Donc à ce moment-là, on est venu nous chercher pour faire quelques contrats, mais c'était un peu le début de la fin parce que
00:31:27
Speaker
parce qu'on n'avait plus la gnaque. On sentait que ça commençait à se structurer un petit peu. On sentait qu'il y avait des opportunistes. On découvrait également des communications médiatiques de certaines personnes qui arrivaient après nous, qui se positionnaient comme super experts de la VR à partir de 2018-2019.
00:31:55
Speaker
et qui arrivaient avec beaucoup plus de moyens que nous, et dans le message, disaient bien plus qu'ils ne faisaient. Et ça, on s'est pris cette claque de comprendre comment fonctionnait finalement, entre guillemets, le cirque médiatique, le cercle de la communication. Et là, ça a été les premières baffes, les premiers effets de la réalité, nous qui étions finalement des...
00:32:24
Speaker
des artistes de cinéma, mais qui n'avaient peut-être pas l'idée de ce que c'était que l'aventure startup.

Erreurs et apprentissage dans le secteur VR

00:32:33
Speaker
Quand nous, on voulait positionner la VR sur tout ce qui a changé artistiquement, c'est ce qui nous intéressait, derrière, on avait juste droit à des phrases du genre « ouais, mais comment ça rapporte ? Pourquoi maintenant ? »
00:32:49
Speaker
Mais justement ce que je vais te demander, vous commencez en 2014 et jusqu'en 2018, donc vous arrivez quand même à facturer comment, si on peut parler un petit peu dans les détails, enfin après tu me dis jusqu'où on peut aller.
00:33:06
Speaker
Est-ce que c'est facile, parce que tu me disais, vu qu'il n'y avait pas beaucoup d'offres de personnes qui proposaient ces services-là, tu me dis que tu avais quand même une facilité à être contacté, notamment via LinkedIn. Du coup, tu peux expliquer un petit peu plus les enjeux, de toute façon, de manière générale. Entreprendre, c'est risqué. On peut dire ce qu'on veut, mais voilà, de manière générale, que ce soit aux États-Unis ou en France, mais c'est vrai qu'il y a une...
00:33:36
Speaker
Une aversion au risque est plus élevée aux États-Unis et c'est une culture différente. Maintenant, ça reste une aventure et il y a des moments c'est plus facile que d'autres. Je pense qu'il n'y a peut-être pas toutes les aventures entrepreneurs, mais pour la majorité des entrepreneurs, même des sociétés qui font plusieurs milliers, voire centaines de milliers, voire millions de chiffres d'affaires, le chiffre d'affaires ne veut pas dire qu la fin, le fondateur ou les fondateurs ou les associés principaux se rémunèrent énormément. Donc, il y a une grosse différence entre générer du chiffre d'affaires
00:34:07
Speaker
et être profitable et ça c'est un concept je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se méprennent et qui regardent juste en fait le revenu total généré par une société, ils disent les fondateurs sont riches, non en fait tu peux très bien générer 100 000 euros mais si tu payes tout le monde et que tu payes on va dire ta décharge et t'arrives à la fin à 99 000, ben il te reste 1000 donc c'est pas parce que tu fais un gros chiffre d'affaires que tu fais un gros profit et qu'en tant que fondateur tu te rémunères
00:34:30
Speaker
Donc ma question c'est, comment est-ce que tu vois la chose au départ, de manière totale, comment se passent les premières facturations, vos premiers clients, etc. En fait, on se retrouve souvent, on se fait appeler de temps en temps. Nous on a très vite compris qu'il fallait rajouter un zéro sur nos premiers clients parce qu'ils étaient prêts à payer ça en général.
00:34:58
Speaker
Quand on nous contacte, en général, on essaie de dire qu'on est toujours entre 15, 20, 25K. Pour nous, c'est logique. Même pour un 3 minutes sur 4 minutes. Parce que les gens ne savent pas faire. Alors que ça restait assez simple, au final. Donc, on a généré un chiffre d'affaires conséquent, mais qu'on ne savait pas conséquent, parce qu'on ne savait pas du tout, du tout, quand une boîte était rentable. C'est aussi bête que ça. On vient du ciné.
00:35:28
Speaker
on ne vient pas de ces milieux. Donc on est deux, on a fait des erreurs, on a pris des stagiaires. Dès qu'on a commencé à générer un peu de sous et parfois des belles marges, soit on vivait sur la boîte, parce qu'en tant que boîte de production à l'époque, on comprend que tous ces frais de bouffe ou des choses comme ça, de la vie de tous les jours,
00:35:56
Speaker
peuvent être défrayés puisqu'on peut dire qu'on avait un casting et qu'il fallait acheter des choses pour que les gens puissent manger, des choses comme ça. Donc, si tu veux, on ne compartiment pas. Ce sont des erreurs des débutants. On ne va pas chercher des commerciaux pour aller plus loin ou s'axer. On fait du chiffre à deux. C'est assez dingue, mais voilà. Donc, on se trouve à faire du travail que d'autres peuvent faire mieux que nous et on se fout des charges mentales de fous.
00:36:24
Speaker
Mais on ne s'en rend pas compte à l'époque. On est vraiment de beginners. Donc c'est ce qui se passe. On ne se paie pas. On vit un peu sur la société puisque c'est possible. Et on vit pour notre société. On prend des stagiaires de temps en temps. On commence à former des stagiaires qui restent six mois parce qu'on prend des stagiaires longs. On commence à se dire, tiens, ce serait bien de commencer à travailler sur une application vert.
00:36:52
Speaker
parce qu'entre temps, les casques d'héritiers virtuels commencent à se transformer. On a le Samsung Gear qui arrive, et d'autres. On commence à faire beaucoup de salons, on commence à être sollicité pour prendre la parole, et donc, du coup, on commence à être assez reconnu pour nos spécialités. Donc, on fait du chiffre, on le gère mal parce qu'on ne sait pas
00:37:22
Speaker
et on n'investit pas malheureusement dans ce qu'il faut, dans des forces de vente etc. Ce qui fait que derrière, la VR commence à s'amplifier, des concurrents commencent à arriver,
00:37:39
Speaker
Et nous, finalement, on s'intéresse sur un autre aspect. En déménage, entre-temps, on était à Cannes, on se rend compte qu'il ne se passe rien. Je montre le projet, enfin, ce qu'on fait à des politiques. On se rend compte qu'on est dans une coquille vide personne ne nous aide. Et on décide de rejoindre, à ce moment-là, Lille. Et on va à la pleine image, à Roubaix. Donc, ce qui se passe, c'est que là, Maud, mon associé, se retrouve chez BFM Academy. Elle est prise.
00:38:07
Speaker
Et après 2-3 passages, elle est éliminée parce qu'on est... on parle de réalité virtuelle, mais au final on n'a pas de véritables axes. On leur explique juste ce qu'est capable la réalité virtuelle, mais on n'a pas encore de thématiques réelles.
00:38:24
Speaker
puisque les gens ne thématisaient pas encore la VR, puisque les casques eux-mêmes étaient en train de chercher leur contenu. Oculus se plantait et commençait à vendre ses casques VR, ses premiers casques VR comme des consoles de jeux. Là, ils devaient amplifier en principe tout le marketing avec des expériences VR beaucoup plus vastes, comme ce qu'on a aujourd'hui en application sur les mobiles.
00:38:54
Speaker
Bref, du coup, pour répondre, ça a précipité sans doute la fin de la première société. Cependant, on commence à se rendre compte qu'il y a des enjeux qui sont presque de l'ordre du lobbyisme qu'on ne comprenait pas.

Reconnaissance et soutien pour l'industrie VR

00:39:12
Speaker
C'est-dire qu'on voit des associations qui arrivent, des associations qui mêlent certaines petites startups
00:39:19
Speaker
à des compagnies comme Orange, etc. Et arrive une asso qui s'appelle Univer et on commence à les suivre un peu, ils nous proposent de venir, de s'intégrer à eux. Une chose qu'on ne fait pas parce qu'on nous a expliqué qu l'époque du jeu vidéo, une quinze vingtaine d'années avant, beaucoup de startups et de studios indépendants ont été créés en France.
00:39:47
Speaker
et en fait, une association ou deux ont commencé à prendre le marché. Donc, regroupant souvent des compagnies assez importantes. Et là, on a compris. Donc, nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a monté Euromercive en face. Fédération européenne de la réalité virtuelle. Et on a récupéré toutes sortes de petits studios indépendants, comme nous. Et puis, Mod, de son côté, avec Backlight et d'autres studios d'ici,
00:40:14
Speaker
on créé le CNXR, Centre National de la XR, pour éviter que ce soit repris au sein du CNC, Centre National de la Cinématographie. On a externalisé tout ça pour faire un rapport de force et éviter que nos marchés soient récupérés. Donc, on s'est beaucoup focalisé sur les années 2018, 2019, 2020 jusqu aujourd'hui, à cela. Aujourd'hui, on associe actuel, qui est Isabelle de Petain-Rutten, qui vit en Belgique,
00:40:42
Speaker
et présidente de la Fédération européenne de la réalité virtuelle, le REMersif. Donc elle se retrouve invitée au sein de l'Europe pour parler justement des problématiques de la XR. Mon clavier aujourd'hui, présidente du CNXR, rencontre le ministère de la Culture, aide la BPI à mieux comprendre les enjeux et permet d'accoucher de certaines subventions actuelles. Et on s'est rendu compte qu'en fait, nous qui venions de nulle part et sommes sollicités par des gens qui dirigent nos pays ou notre Europe
00:41:12
Speaker
pour leur expliquer comment ça fonctionne. C'est assez flippant. Justement, j'aimerais bien revenir sur un point que tu as abordé, qui est qu'en fait entre 2014 et aujourd'hui, il y a 10 ans qu'ils se sont passés. Et moi, j'ai l'impression, alors peut-être que je me trompe, mais qu'en fait, il n'y a rien. J'exagère, mais qu'il y a très peu de projets
00:41:37
Speaker
qui ont abouti à être rentables, que ce soit les produits de Facebook. Je commence seulement à m'y intéresser, donc peut-être que je me plante complètement. Mais j'ai l'impression que ça a été un gouffre pour les investisseurs, que la majorité des projets de réalité virtuelle, que ce soit des casques ou d'autres, au final il n'y a pas tant de gens qui les utilisent.

Stratégies de Meta dans le domaine VR

00:41:56
Speaker
et que ça commence seulement à devenir une technologie qui est applicable et qui peut commencer à être adoptée par le grand public. Comment est-ce que tu vois ça ? Est-ce que c'est le cas ? Qu'est-ce qui fait que ça a pris au long de temps ?
00:42:13
Speaker
En fait, nous on a commencé en 2015, donc il faut comprendre qu'en 2014, Facebook rachète Oculus de 1 milliard à Palmer Lucky. C'est une petite startup, un petit mec qui bricolait, qui s'intéressait à la réalité virtuelle. Il faut comprendre que la réalité virtuelle existe depuis les années 50.
00:42:32
Speaker
Donc du coup, il bricole, il se fait racheter sa boîte à 1 milliard, plus des actions. C'est à ce moment-là que Facebook commence à avoir des actions qui montent, ce qui fait grimper le bordel à 2 milliards. Donc, pour aller vite, Facebook a un problème à cette époque. De tous les GAFA, c'est le seul dont le business model repose encore sur un simple site Internet. Et ça, c'est problématique. Il a beau avoir WhatsApp, Insta et tout le bordel,
00:42:59
Speaker
Derrière, que ce soit Microsoft, Apple ou Google, ils ont tous du device. Android, etc. Donc, il faut qu'il ait un device. C'est pour ça qu'il investit. Uniquement pour ça qu'il investit dans du hardware. Parce que derrière, lui, il a besoin d'assurer ses business models prochains. Donc, il faut pousser quelque chose qui n'existe pas. C'est comme les marketplaces, tu ne peux pas commencer à froid.
00:43:25
Speaker
Donc qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ? Les mecs, ils vont avoir besoin de contenu. Donc dès 2015, ils envoient des kits dev, qui est le DK2, à certaines boîtes. Donc c'est un gros casque. Et puis ils demandent finalement aux indépendants, ils ne me demandent même pas, les indépendants s'amusent à tourner des contenus. Nous on se retrouve avec The Oversight, je le poste gratuitement à l'époque sur un site internet dédié. Et puis les médias étrangers essayent le peu de contenu qu'il y a, qui est gratuit.
00:43:53
Speaker
C'est-dire que nous, on ne l'a même pas acheté. Et puis ils commencent à monter le buzz. Mais derrière, il faut aller plus loin, donc ils investissent dans des salons. On a un salon en France qui est le plus gros salon de réalité virtuelle au monde. C'est le Laval Virtual, à Laval, dans le Loire. Moi, du coup, j'ai déménagé même à un moment pendant trois ans à Laval justement pour pouvoir comprendre tout ça.
00:44:23
Speaker
Donc à ce moment-là, c'est ce qui se passe, c'est qu'on investit finalement, toutes les boîtes investissent dans les salons et puis commencent à travailler en loose-d avec l'industrie, avec le B2B en fait. Donc nous en salon, on voit plein de choses qui se passent. Tous les tapis virtuels que vous avez là, enfin les tapis pour marcher en réalité virtuels qui se sous-centrent des nouveautés, nous on l'a vu depuis 2016, depuis 2017.
00:44:52
Speaker
On l'a vu dans tous les salons. C'est simplement qu ce moment-là, pour intéresser le mainstream, il faut intéresser l'industrie. Donc, il y a beaucoup de choses qui se passent, en vrai. Ensuite, HTC, je ne sais pas si tu connais un peu les casques, mais HTC Vive arrive. C'est un concurrent de META, de Facebook, et ils doivent sortir en novembre 2015, leur casque dans la télé virtuelle.
00:45:21
Speaker
Facebook veut que leurs concurrents HTC sortent leur casque avant eux. Ça leur permet de tester le marché. Et puis, coup de théâtre, ils disent, bah non, finalement, on a trouvé des choses intéressantes à faire, donc on va sortir qu'en avril 2016. Meta se retrouve dans la merde en février 2016, puisqu'ils devaient sortir leur Oculus Rift, un casque PC VR, juste après le DK2.
00:45:48
Speaker
sans avoir la possibilité de voir comment le marché réagit en observant leur concurrent HTC. Du coup, ils se précipitent sur les mecs qui conçoit pour le DK2 les lentilles et les écrans, en l'occurrence Samsung, et leur proposent ceci. Est-ce que ça vous dit de vendre un peu plus de téléphones ? Donc à l'époque, c'était le Galaxy S6 ou S5.
00:46:18
Speaker
et les mecs disent oui, bah voilà on va créer un casque de la qualité virtuelle dans lequel on va pouvoir intégrer vos téléphones le fameux Samsung Gear qui sort en ce moment fin décembre 2015 et qui est accepté complètement par l'industrie c'est à dire qu'on se retrouve tous nous à acheter des Samsung mettre nos téléphones dedans parce que du coup c'est le téléphone qui devient
00:46:44
Speaker
qui devient de l'unité centrale, on n'a plus besoin de PC avec des câbles et c'est le premier casque quelque part 360 permettant d'être déployé dans des salons pour montrer des films 360 d'entreprise etc.
00:46:59
Speaker
et c'est ce qui va poser problème à Facebook pour la sortie de son Oculus Rift parce que finalement ce qui est sorti et déployé rapidement devient plus intéressant pour l'industrie et quand l'Oculus Rift sort également en avril 2016, en fait il ne se vend pas parce que les gens s'habituent
00:47:21
Speaker
à garder leur Samsung Galaxy S6 beaucoup plus pratique. Et aussi parce qu'acheter ces vives à ce moment arrive à quelque chose de nouveau, se déplacer dans la réalité virtuelle avec les Lighthouse, les fameuses bases qu'on devait avoir et qui nous permettent d'être dans la réalité virtuelle et de s'y mouvoir. On n'est plus sur la simple vidéo 360
00:47:45
Speaker
On est sur la possibilité d'intégrer des assets 3D, des mondes 3D et se déplacer dedans et marcher dedans. C'est ce qu'on appelle le 6th degree of freedom. Et quand Oculus arrive avec l'Oculus Rift, ils n'ont pas cette feature et ils prennent un retard de taré. Pourquoi ? Parce que Facebook, qui ne vient pas du hardware, a sous-estimé la puissance de l'HTC Vive qui n'a pourtant pas le même budget.
00:48:13
Speaker
Et ça, Facebook va le payer plusieurs fois. Ils vont faire ce type d'erreur régulièrement. Finalement, le Qluse Rift sort en avril 2016, mais il est distancé complètement par HTC Vive, qui lui, récupère toute l'industrie B2B. Et pendant presque un an, un an et demi, tout le monde, dont moi, va utiliser le HTC Vive, qui est donc un casque PCVR, dans lequel, avec des bases en plus, on peut se déplacer,
00:48:43
Speaker
Et puis rapidement, HTC va sortir des trackers qui nous permettent même de faire fonctionner notre corps entier et d'avoir des avatars. Donc les premiers avatars en réalité virtuelle, nous on les conçoit avec notre expérience de musique en réalité virtuelle, ce que je voulais faire dès 2017. Et donc, pour revenir à ce que tu nous disais, non, il ne s'est pas rien passé en fait. C'est que pendant 10 ans,
00:49:13
Speaker
on a faire ce qu'on appelle faire l'évangélisation dans des grands, grands, grands lieux tels que le Cannes Lions Innovation, tels que le Meetcom, etc., etc. Donc il a fallu faire un effet waouh qui a duré. Et les investisseurs chez Facebook, ce qui s'est passé, c'est que Facebook a été très malin en fait, Meta a été très malin. Dès qu'ils se sont plantés et tout, ils se sont remis à travailler en R&D.
00:49:43
Speaker
et ils ont créé l'Oculus Lab. Je ne sais plus si c'est vraiment le terme, il faudrait que je retrouve. Ils ont commencé à investir sur des programmes avec des studios indépendants. Donc ils ont créé l'Oculus Start qui nous permettait normalement d'être financés. Moi, je n'étais pas encore à ce stade-là, à ce moment-là, chez Clap & Zap, puisqu'on travaillait encore sur des films 360 qui nous permettaient d'avoir un peu de sous, etc. Mais du coup, ils ont créé l'Oculus Start
00:50:13
Speaker
Ils ont commencé à sortir quelques petits jeux en VR. Ils rachètent un jeu qui vient de Lituanie, si ma mémoire est bonne, qui s'appelle Beat Saber. Et Beat Saber, c'est ni plus ni moins que des studios indépendants qui s'auto-financent comme nous. Et qui sortent Beat Saber gratuitement sur Steam VR à l'époque. Donc on peut y jouer sur HTC Vive. Et puis ils piquent des sons en vrai.
00:50:42
Speaker
qui permet aux gens d'intégrer n'importe quel type de musique qui télécharge. Avec leur algorithme, on peut casser des briques sur des chansons dont ils n'ont pas les droits. Du coup, Meta de suite rachète le studio BitGames et l'intègre à la sortie du Quest 1, le fameux premier casque de réalité virtuelle autonome de la firme, qui commence à faire tout changer, mais qui est vendu à ce moment-là comme une console de jeu.
00:51:12
Speaker
Et c'est toute la problématique, c'est que comme elle est effectivement vendue comme console de jeu, tout le monde pense que c'est du gaming. Et dès le 2019 à peu près, 2020, je ne m'appelle plus vraiment des dates, ils vont sortir le Quest 2. Ils vont commencer à parler de toutes les possibilités que permet le Quest, à savoir travailler dans des environnements virtuels avec des
00:51:42
Speaker
des PC virtuels, faire des réunions virtuels, etc. Ça leur a pris beaucoup de temps parce qu'ils se sont plantés sur la communication de base. Ils ont vendu le Quest 1 comme une console, ce qui a diminué l'impact. Donc il faut comprendre qu ce moment-là, ils travaillent avec des laboratoires sur plusieurs plugins, sur les possibilités d'aujourd'hui,
00:52:12
Speaker
avec beaucoup de milliards effectivement. Donc si tu veux la remettre juste sur pause, parce qu'on va passer à 2020 qui change la donne pour la réalité virtuelle et qui va te faire comprendre ce qui s'est passé au niveau des investisseurs et des actionnaires. Je me pose juste une minute pour que je recentre. Donc le metavers, ça c'est une belle blague et c'est très important de le savoir. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Vision pour XR1 et karaoké VR

00:52:40
Speaker
Donc on est en 2019, peut-être 2020. Il faut que je revoie les dates. Nous on monte XR1. J'ai fermé Clap & Zap Productions parce que mon associé qui s'était greffé fichas et magazines souhaite finalement m'emmener vers tout ce qui est mode et tout. Mode dans le sens de la mode. Et moi ça ne m'intéresse pas donc je décide de fermer ma boîte.
00:53:08
Speaker
avec les prémices de ce qui deviendra music, donc mon karaté en réalisme virtuel. Je suis à ma boîte, j'en ai ouvert une autre, XR1, et à ce moment-là, on est tout proche de ce que nous avons tous vécu, soit le confinement. Alors attends, juste avant que tu parles de ça, je t'interromps. Il me semble, tu me dis si je me trompe, mais que tu as été du coup, entre temps,
00:53:37
Speaker
Consultant et intermémé pour différents projets. BNP, VRU, MINRA, CNAM, Laval, France Bleu... Je tournais pour eux, je leur expliquais pourquoi il faut faire un projet 360 de cette façon et pas d'une autre. Je ne suis pas consultant. En gros, il faut comprendre que chaque projet qu'on nous demande
00:54:06
Speaker
on tombe sur des gens qui comparent finalement la mise en place d'un film 360 avec la mise en place de ce qu'ils connaissent, c'est-dire la production classique. Et nous, on est pour leur expliquer qu'aujourd'hui, quand on nous demande de leur faire des plans très courts
00:54:26
Speaker
comme ils l'entendent dans les films classiques de dés de publicité ou de films institutionnels, nous, on est obligé de réfléchir. Non, on ne peut pas vous faire des plans comme vous le demandez de cinq secondes. Quand on a une vidéo immersive, si vous faites des plans courts comme vous l'entendez classiquement, on n'a pas le temps de se retourner, qu'on est déjà sur un autre plan.
00:54:54
Speaker
Puisqu'on regarde à 360°. Et ça, c'était un vrai travail qui a duré longtemps. Et donc, chaque projet était quelque part également de la consultance. Et on intégrait dans notre vie. Donc, tout ça dure un moment. Et donc, la transition est brutale parce qu'elle est aussi personnelle. En 2016, ma soeur décède d'un cancer du sein.
00:55:24
Speaker
Il a 33 ans. Et Maud, il a son papa. Donc, forcément, nous, on est crevé. Moi, si je me suis remis à monter une start-up pour la première fois de ma vie, c'est pour prouver que je peux également avoir un vrai métier, comme on me disait à l'époque. Et donc, je le faisais un petit peu pour dire à ma soeur, qui était plus jeune que moi, rien à ce que je fais.
00:55:49
Speaker
Et donc là, on perd, je pense, beaucoup d'espoir. On voit que ça se consolide. On voit des gens qui ne sont pas nets qui arrivent dans ces métiers-là ou alors d'autres qui nous regardaient comme si on était moins que rien, arriver avec des malades financières et faire n'importe quoi.
00:56:06
Speaker
Et ça, ça nous déçoit beaucoup. Je pense que ça nous fatigue. Donc la transition, elle est là, en fait. C'est que d'un coup, certaines personnes qui ne connaissaient rien, qui nous jugeaient en disant qu'on rêvait, s'intéressent finalement à cette bairre, commencent à venir et commencent à faire surtout n'importe quoi. Et on est très fatigué parce qu'on s'aperçoit à cette époque que des gens nous appellent en toute sympathie pour nous voler, pour nous braquer.
00:56:36
Speaker
C'est-dire que ni mode, ni moi, à l'époque, nous comprenions que lorsque une grosse structure nous invite et nous paye un hôtel, oui, on nous a payé le test, c'est cool, c'est pour nous pomper si tu veux. C'est pour obtenir presque, enfin gratuitement oui, obtenir gratuitement trois ans, nous, qu'on a pris
00:56:59
Speaker
un petit peu comme des gamins qui s'amusent en fait parce qu'en un coup on a un peu de sous qui rentre et on n'a pas compris en fait que tous ces trucs valaient quelque chose, ok ? Et parce qu'on ne nous a pas expliqué. Donc du coup la transition elle est due, elle est due au fait que certaines personnes nous ont abusé et puis le personnel et puis surtout que pendant sept ans
00:57:26
Speaker
On travaille à deux. On fait le boulot d'équipe de 30 personnes, je pense. Donc on est épuisé. Ça se passe comme ça, en fait. C'est cette transition. Donc moi, on casse Clap & Zap en 2019. Je me tape mon premier... me part avant. Elle part en fin 2018 et elle me laisse tout seul au milieu d'un contrat pour BNP que je dois faire.
00:57:55
Speaker
et je dois me débrouiller tout seul, quasiment, avec des partenaires qu'on a pris, et je me tape un grand schlem de tournage dans quasiment toute la France pour aller faire des chimes, des bouts de chimes, qui covaisse pour long après à trois minutes de chimes, et je suis quasiment tout seul à ce moment-là. Donc finalement, je pense que y a le Bernard qui est pas loin, et puis je casse tout en 2019, quoi. Et je remonte en février 2020,
00:58:25
Speaker
Je pense que là, il y a 8 mois de flottement, parce que je suis en Bernard, je ne sais plus comment j'avance, je pense. Je pompe sur un ami d'enfance, de Martinique, qui lui me parle de Central-Supélek.
00:58:46
Speaker
Oui je crois que c'est ça. Et puis je me retrouve finalement, je ne sais même plus comment, à Pitcher pour en gagner finalement 40k en prêt d'honneur. Ce qui me permet de monter à ce moment-là avec CR1. Donc entre temps, si je comprends bien, entre 2018 et 2020,
00:59:08
Speaker
Du coup, de ce que j'ai pu voir aussi sur ton LinkedIn, tu as une intervention auprès d'Orange, différents projets, donc raconte-nous un petit peu, c'est eux qui te contactent ? C'est eux qui me contactent, ils me disent qu'ils n'ont pas de budget pour me payer, je me retrouve finalement, leur expliquer plein de choses gratuitement.
00:59:24
Speaker
C'est un truc de fou, mais pour les auditeurs, je le redis, ne vous laissez plus prendre. Dites non quand il faut dire non, et arrêtez de penser que vous êtes des startups, vous êtes des sociétés. Ça c'est vachement important, parce qu'en fait ce qu'il se passe, nous on a assisté, dès que nous on a commencé en 2015,
00:59:48
Speaker
Les incubateurs étaient des incubateurs publics, nouveaux, parce qu'ils ne connaissaient rien aux startups. Moi j'ai vu des banques, tels que BNP et tout, qui me disaient, vous ne pouvez pas être à zéro, il faut faire du bénéfice, etc. Ils n'y comprenaient rien. J'ai vraiment, avec Mod, on a expérimenté en fait, on a vu la startup nation se créer. Et c'est...
01:00:14
Speaker
C'est en fait, ils ont compris très vite qu'ils pouvaient récupérer les gamins qui faisaient les écoles pour leur vendre une suite d'écoles. Pour moi, ce n'est plus moi ce qui s'est passé. Quand on te propose finalement 30k BPI que tu es obligé de payer 50% ton incubateur public, il y a un problème. Quand on te demande finalement de payer pour avoir des cabinets d'avocats
01:00:41
Speaker
ou des pseudo-experts, des pseudo-coaches qui vont finalement prendre tout ton argent BPI, il y a un problème. Quand on t'explique, quand tu comprends qu'on réunit des startups, qu'il y a ce parle entre elles autour d'un buffet et qu'entre deux tu as des discours politiques, en plus à mesure que tu creuses, tu comprends qu'en fait, ils créent ça, ils créent ces événements-là,
01:01:10
Speaker
soit disant qu'ils s'occupent des startups, mais ils ont récupéré de l'argent européen, donc des fédères, et pendant six mois, ils se sont payés les salaires pour créer un petit événement six mois plus tard, au lieu d'injecter cet argent directement dans les startups. Et ça, on l'a vu, on l'a vécu, et c'est un problème. C'est un vrai problème parce qu'on nous infantilise. Et c'est très important de sortir de ça, parce que nous on s'est fait avoir, d'autres continuent à se faire avoir aujourd'hui,
01:01:38
Speaker
Et non, tout ça, ça a de la valeur. Tout ça est important parce que derrière, on sera des verges à l'air et à la fin, on se fait des berlantes. Je voulais vraiment donner cet aspect-là parce que je l'ai vécu et je pense que tu l'as vu qui aussi.
01:01:57
Speaker
C'est très important de dire aux jeunes aujourd'hui qu'ils vont commencer, qu'ils ne sortent pas forcément d'école le comé, c'est tout. Qu'ils sont par rapport à tous à l'heure, qu'ils peuvent faire des mauvaises rencontres, qu'ils peuvent se retrouver récupérés par des grands comptes qui vont leur faire mille promesses et qui vont simplement récupérer leur savoir.
01:02:18
Speaker
Moi j'y arrive même plus loin, je pense qu'il y a beaucoup de, comme tu dis, de gouffres ou de trappes qui sont des pièges quand moi j'ai commencé l'entrepreneuriat. Et c'est vrai qu'une des choses que tu as dit et qu'il faut souligner, et c'est aussi le but de ce podcast, c'est de dire
01:02:40
Speaker
en fait de bien connaître qu'est ce qui est vraiment prioritaire pour soi et qu'est ce qui est prioritaire pour

Défis des startups VR

01:02:45
Speaker
son entreprise. Moi j'ai pas trop eu ce challenge parce que j'ai assez vite réussi à rapidement connaître qu'est ce qui a apporté de la valeur et aussi heureusement
01:02:55
Speaker
grâce à l'école notamment de commerce de Rennes qui m'a aidé justement dans la création de l'association que j'ai abordé plus tôt donc j'avais déjà une sorte d'expérience un petit peu crash test sous la forme d'une association qui m'a permis de faire le maximum d'erreurs et c'est pour ça que je dis tout le temps, il vaut mieux faire les erreurs le plus tôt possible comme ça, apprendre le plus tôt possible, les changer rapidement donc ça moi j'ai eu ce sens et j'ai pas eu l'impression en tant que ensuite entrepreneur individuel d'avoir eu trop trop de challenges
01:03:23
Speaker
Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de gouffres, beaucoup d'événements qui ne sont pas forcément utiles, beaucoup d'actions qui ne sont pas forcément utiles, des subventions qui ne sont pas forcément des cadeaux ou des dépenses qui ne sont pas forcément nécessaires, des événements dans lesquels on va networker ou en fait à partir du moment ça ne fait pas avancer le produit ou si ça ne fait pas avancer le business, ce n'est pas forcément nécessaire d'y aller. Il y a des très bonnes ressources-dessus de Y Combinator qui est un incubateur américain super connu.
01:03:50
Speaker
Donc Y-C-O-M-B-I-N-A-T-O-R, il y a plein de podcasts qui expliquent ça justement, de comment connaître ses priorités, de ne pas penser comme un investisseur, de vraiment se concentrer sur ce qui est important, etc. Donc c'est vrai que c'est un point énorme. Et après, voilà, je pense qu'il y a différents profils, donc c'est difficile de faire des généralités pour tout le monde, mais
01:04:11
Speaker
En effet, le fait d'avoir deux, trois priorités et de ne pas se tromper, d'arriver à dire non et dire ok ma valeur elle est de temps et pas accepter tout et n'importe quoi mais c'est assez compliqué parce que je pense que pour quelqu'un qui commence il y a un enjeu qui est de dire ok moi dans tous les cas je vais apprendre même si je facture pas beaucoup et c'est vrai mais d'un autre côté est-ce que c'est tenable donc faut essayer de trouver c'est pas forcément évident moi j'ai un petit peu eu du mal c'était peut-être le seul point j'ai galéré un petit peu de dire ok bon bah je taffe peut-être pas gratuitement
01:04:39
Speaker
mais j'accepte de perdre une certaine valeur économique parce que je me forme, parce que j'apprends des choses après. Est-ce que si j'avais augmenté un petit peu mes prix, j'aurais quand même réussi à facturer ? Peut-être, peut-être pas, donc c'est un équilibre qui est assez difficile à trouver. Je pense que le plus simple c'est de poser la question. Moi j'estime que ma prestation elle vaut tant, c'est peut-être un peu plus que ce que le client a proposé.
01:05:02
Speaker
Ce qui se passera dans le pire des cas c'est que le client dise non donc c'est pas hyper grave et après ce sera à moi ou à la personne concernée d'accepter ou pas donc c'est vrai que c'est des points qui sont essentiels et donc du coup je te laisse continuer. J'aimerais rebondir sur ce que tu dis mais c'est très très important.
01:05:20
Speaker
Mais grosso modo, tout ce que tu dis est juste. On te vend plein de choses. On te dit qu'il faut absolument que tu pitches parce que... t'invites et que tu as l'honneur de pouvoir y aller. Ça n'a pas du remplissage. Souvent, c'est du remplissage. Et parce qu'ils ont besoin de créer l'événement, mais ils savent déjà presque qui va gagner, pas gagner. Faites gaffe à tout ça. Mais ce que tu dis aujourd'hui est très vrai. Il faut savoir dire merde. Il faut savoir dire non. Il faut savoir dire... En fait, toutes ces choses-là me rappellent le cinéma.
01:05:50
Speaker
C'est la même chose, toutes les industries se ressemblent surtout en France. Un jour, je me rappelle d'un mec que j'ai rencontré. Il était photographe des Etats-Unis. Et puis il m'explique que je suis en France.
01:06:03
Speaker
Et je rencontre des gens qui me contactent. Est-ce que tu peux faire pour moi telle ou telle photo, etc. ? Je le fais hier, bien sûr. Il commence à parler et puis il se dit que de toute façon, il va prendre ces 2000 dollars qu'il prend au journal de façon quotidienne aux États-Unis parce que c'est son travail et que c'est ce que ça vaut. Et puis à chaque fois, les gens disaient mais c'est gratuit parce que moi, je connais un tel qui va t'aider, etc. Le mec m'a dit What the fuck ? What's happened here ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Il a halluciné. Et en fait, tu le retrouves dans toutes les industries aujourd'hui.
01:06:34
Speaker
Ce qui était finalement lié à l'industrie du cinéma, tu sais filmer, va filmer ça pour moi, moi je connais un tel, ça va te faire de la pub. Nous on dit souvent, parce que quand tu vas acheter le boulanger et tu demandes une baguette, tu dis, bah écoute, donne moi la baguette gratuitement, moi je connais un tel, il viendra prendre d'autres baguettes. Et en fait, tout ça s'est généralisé aujourd'hui en France, en tout cas j'ai l'impression, à toutes nos industries. On nous prend pour les abrutis, on a ce côté où, tiens viens gamin,
01:07:06
Speaker
par exemple, moi je vais prendre un exemple. Au début, il y avait deux mecs qui s'appelaient Félix et Paul au Canada. Ils ont monté un studio qui s'appelle Félix & Paul qui est toujours reconnu comme l'entité la plus importante des studios en réalité virtuelle. Ces mecs-là ont commencé au Canada, nous on les a connu, ils étaient comme nous, une petite start-up. Ils se retrouvent aujourd'hui comme les gens les plus importants parce que-bas,
01:07:32
Speaker
Au Canada, on leur a dit, wow, ce que vous faites est incroyable, on va vous financer et apprenez-nous. Et nous, en France, on nous a rien dit. Parce qu'un, on ne nous a pas écoutés, deux, personne ne nous a reçus, et trois, quand on essayait de faire comprendre à un monsieur de 70 ans, PDG de son groupe, qui nous dit, écoute petit mec, moi je peux te dire une chose, c'est ton truc, on ne comprend rien, on s'en fout.
01:08:00
Speaker
on a un problème. Parce qu'en fait, nous, notre industrie, en France, elle est occupée par des messieurs vieillissants, comme à l'époque du Nouvel Hollywood aux États-Unis. C'est-dire qu'on avait des directeurs de studio Warner qui avaient près de 90 ans et qui commençaient à produire des films qui n'intéressaient plus du tout de leur génération, enfin des générations qui étaient en place dans les années 70, qui a failli couler
01:08:26
Speaker
le secteur du cinéma et heureusement il y a une nouvelle Hollywood, on a foutu des caméras à des mecs comme Spielberg etc. qui ont tout changé. Nous en France, on est sur une problématique de type qui ne veulent pas donner leur siège, qui se retrouve complètement incompétent par rapport au nombre qui change, l'arrêté virtuel, l'IA etc. et qui au lieu de donner leur siège à des plus jeunes qui eux auraient compris tout de suite et auraient investi en masse, bloquent tout.
01:08:55
Speaker
Et c'est ce qu'on a aujourd'hui. J'ai participé, il y a le mois dernier, au problème... Tu peux soit le citer, soit ne pas le dire, mais ce que je vais te dire, voilà ce qui s'est passé. On a pris une poignée de gamins, 70 jeunes qui veulent monter une startup de quartier.
01:09:21
Speaker
dans la France entière, dont des petits jeunes aussi au Maroc et ailleurs. J'ai fait partie du programme. On nous a demandé pendant un mois de travailler intensément à nos pitch deck, avec chaque fin de semaine l'obligation de donner nos exercices avant minuit le dimanche, sans quoi nos participations s'arrêtent. Il y en a qui participaient en présentiel,
01:09:51
Speaker
et avaient rendez-vous le lundi. Chaque lundi matin, on était en visio et on bossait comme des acharnés. Et on se contacte parce qu'on a des groupes WhatsApp. Et j'ai des jeunes qui me disent, écoute, est-ce que tu as réussi ça ? Est-ce que je peux vous conseiller sur ça ? Et vraiment, il y a une osmose. Et chaque lundi, on a des visios avec les nanas du programme qui nous disent
01:10:14
Speaker
que lorsqu'on sera sélectionné, on aura des badges, pendant 6 mois on aura droit à ça, ça, ça, ça, ça qui nous encourage, qui nous disent qu'on va y arriver. On a eu les résultats le 25, donc la semaine dernière. Et puis, avec un seul petit SMS, ils nous disent désolé finalement, on n'a pris que 4 boîtes. 70 participants. 4 boîtes.
01:10:38
Speaker
Les mecs ont fait un coup de com' expliquant qu'ils s'occupent des défavorisés, des outsiders. Ils récupèrent 4 personnes. On s'aperçoit que ce sont tous des mecs de l'IA qui n'ont pas besoin forcément d'aide. J'ai des gamins qui m'ont appelé en pleurs.
01:10:53
Speaker
qui ont refusé les CDI pendant ce mois-là. Il y en a qui sont partis de très loin avec très peu d'argent pour aller en présentiel, pour leur dire, en fait, on n'a pas besoin de goût.

Pratiques compétitives et soutien aux startups

01:11:04
Speaker
What the fuck ? Voilà ce qui se passe en ce moment. Et c'est une vraie problématique. Vraiment, c'est un vrai problème. Tu m'as pas assez chaud, mais... Ouais, non, je vais éviter.
01:11:24
Speaker
Donc rappelle-moi ce que toi tu voulais qu'on finalise, parce que pour moi le metaverse est vraiment une époque assez intéressante à tabler pour comprendre ce qui s'est passé dans la réalité virtuelle et ce qui s'est passé aussi en France. Est-ce qu'on peut parler de ce sujet-là peut-être ? Ok, bon, je vais aller sur ça.
01:11:46
Speaker
Donc, comme tu me comprends, nous chez XR1, on se retrouve avec l'opportunité de monter une nouvelle boîte parce que j'ai réussi avant un prêt d'honneur de 20k que j'arrive finalement après deux coups de téléphone à faire monter à 40k. À l'époque, en fait, comme je t'expliquais, beaucoup d'incubateurs décollent, comme c'est les decks je crois, c'est ma mémoire album, cherchent à créer des incubateurs et c'est les fiascos.
01:12:14
Speaker
On arrive à faire monter les enchères, donc je suis 40K à ce moment-là, en prêt d'honneur. Et j'ai Isa, mon associé, qui à ce moment-là, sous-poudre un peu pour monter le projet de Mizik, qui est un karaké en réalité virtuelle. Mon idée est la suivante. C'est que les casques en réalité virtuelle commencent à être un peu plus mûres et ils ont une vraie problématique. Comment ils sortent de l'industrie du gaming.
01:12:44
Speaker
Moi je me dis que pour intéresser le plus grand nombre, la musique est très intéressante. Le karaoke pourrait l'être aussi. Parce que si tu peux chanter dans la peau de ton chanteur préféré ou à côté de ton chanteur préféré sous forme d'avatar, moi je pense qu'un fan de Johnny Hallyday, qui venait de décéder deux ou trois ans avant, ce sont des hard fans, serait capable de s'acheter un casque d'Honority Bien Tuelle pour pouvoir chanter à côté de leur idole préféré. Je parle de ce principe-là.
01:13:13
Speaker
J'en parle à un ami qu'on a reçu précédemment lors d'un événement que Modemod a mis en place à la Plaine Images. Cet ami c'est Louis Coccitolo qui devient le président de VROOM et les concerts de Jean-Michel Jarre, Surf West Festival, etc. A l'époque, il n'a pas encore créé VROOM, en tout cas la plateforme. Peut-être qu'on peut expliquer pour les gens qui ne connaissent pas, VROOM qui est créé par Mode Clavier, si je ne dis pas de V6 aussi.
01:13:42
Speaker
C'est créé par Louis. Louis Coxitolo et Emon sont associés à ce moment-là. Ils ont également Antony Vidillo via un room, c'est une structure qui est créée par Louis Coxitolo, qui est à la base directeur de théâtre, mais qui a également travaillé pas mal de fois aux États-Unis, qui a été vice-président de THX, Lucasfilm quand même. Donc lui arrive en France et nous on connaissait
01:14:11
Speaker
que peu, et on le met, on se rend compte, et il y a des synergies, il y a du mentoring un peu qui se fait avec lui, qui essaie de créer des choses, etc. Et on comprend très très vite, je vous explique que pour moi, l'industrie musicale, on en a besoin, et l'industrie des casques VR, donc META, on en a besoin aussi. Parce que META aujourd'hui, ils ont besoin de vendre des casques. Mais pour vendre des casques, ils ont besoin de sortir du gaming.
01:14:38
Speaker
parce qu'ils ont besoin de toucher 80% des gens qui ne touchent pas. Parce que le gaming reste quand même une niche. Donc on parle musique, très vite. Moi je lui ai dit, écoute, mon karaoke en réalité virtuel permettrait finalement d'avoir la possibilité d'intéresser les gens avec un sujet universel dont ils comprennent des codes, nous on les met sur scène, ils peuvent chanter dans la peau d'un chanteur connu grâce à l'avatarisation, ou à côté, enfin voilà, je viens de cette idée là.
01:15:07
Speaker
Exactement. Donc juste pour donner un petit peu de contexte, avant que tu embrayes, si je ne dis pas de bêtises, on parle de Louis Cacciutolo, qui était un des fondateurs ou peut-être le fondateur du Théâtre du Minotaur.
01:15:24
Speaker
Le terp du miniatur, oui, bien sûr. Qui a à Béziers, qui a été aussi exécutif VP, donc responsable partenariat, branding et développement commercial de THX, donc qui a un studio de cinéma, de design et de tout ce qui touche à la technologie. C'était le fameux THX que tu voyais à l'époque en logo avant que tes films cinéma commençaient. Exactement. Donc THX, c'est vraiment, ça a été fondé par Georges Lucas.
01:15:54
Speaker
C'est un studio qui collabore avec des réalisateurs de films, des réalisateurs de jeux vidéo.
01:16:05
Speaker
des personnes qui conçoivent du matériel électronique, des théâtres, donc c'est vraiment une référence dans le secteur. Et donc en 2016, Louis fonde VR Room qui est aussi, si je comprends bien, un studio qui est un hybride social de réalité
01:16:34
Speaker
virtuel augmenté, qui permet de consommer du contenu via PC, via smartphone, sur la télé ou autre. Il n'y est pas encore à ce moment là. Là, à ce moment là, VROOM est une plateforme, est un site internet qui s'intéresse à la VR, qui est automatisé par un algorithme qui est traduit en français, en anglais et en andara. Louis, à ce moment là, travaillait pendant une bonne vingtaine d'années à Hong Kong et Macao. Voilà, donc du coup, nous on le rencontre, le mode et moi.
01:17:03
Speaker
On n'a pas encore fermé le laptop et c'est ce qui fait que je commence à travailler sur mon projet, une musique qui s'appelait Sing Inside à l'époque et que je récupère sous le bras quand je monte XR1. Et donc on est plus ou moins les deux à comprendre que la musique ou l'entertainment va complètement évoluer.
01:17:25
Speaker
Lui, à ce moment-là, il commence à travailler sur VRChat. VRChat est une plateforme de réalité virtuelle indépendante qui a été créée dès 2017-2018 par des développeurs chevronnés qui s'amusaient et qui ont mis un code en open source.
01:17:40
Speaker
et donc aujourd'hui c'est la plus grosse communauté sur une plateforme virtuelle des gens comme toi et moi peuvent construire des mondes virtuels, etc. Et c'est presque un immense territoire virtuel, on n'est pas loin de l'oasis de Ready Player One. Donc lui, Louis, de suite comprend qu'il peut créer un monde virtuel sur VRChat et il invite à ce moment-là des gens tendances comme Michel Rayak,
01:18:08
Speaker
qui s'occupe de la Biennale de Venise en réalité virtuelle, qui a été le Monsieur Cinéma de Arte, qui a produit l'Ars One Tires, etc. Il invite toutes ces personnes-là dans les mondes virtuels pour leur montrer ce qu'on peut faire. Et il mixe un petit peu de musique, il invite des DJs sous forme d'avatar. Et les mecs, en fait, étant très forts dans la communication, en invitant finalement l'international dans ces mondes virtuels, commencent à faire comprendre ce qu'on peut en faire.
01:18:35
Speaker
Donc lui à ce moment a l'opportunité vers 2020-2021 aussi il rencontre Jean-Michel Jarre et il a l'opportunité de créer un événement virtuel qui est créé sur la plateforme VRChat en hybride et qui permet à Jean-Michel Jarre de faire son fameux concert dans la cathédrale Notre-Dame. Donc ça c'est parce que tout ça est d'abord créé sur
01:19:00
Speaker
sur la plateforme VRChat. C'est des mondes créés sur Unity puisque VRChat permet de créer des mondes virtuels par le moteur de jeu Unity. Et donc à ce moment-là, malin comme il est, il est également sur LinkedIn, il intègre dans son équipe Anthony Vittiou que je te mettrai en relation à moi lui parce que ça vaut le coup qu'il y ait des spin-offs sur Vroom.
01:19:26
Speaker
de ton podcast Antenna VTEO ayant créé le blog The Scarred Ghost qui est aujourd'hui l'un des blogs les plus importants de la réalité virtuelle à l'international. Et c'est lui son développeur. Le développeur de Vroom. Donc en fait, voilà, moi avec Xerwan, j'ai des bonnes relations avec Louis qui crée Vroom et qui va devenir Vroom la plateforme au fur et à mesure.
01:19:56
Speaker
Et moi, je continue avec XR1 et je me rends compte toujours que les boîtes avec lesquelles je travaille en France ne comprennent pas je veux aller. On a un problème de point de vue. Il y a des boîtes qui pensent qu'il faut qu'elles conçoivent d'abord des jeux pour des LBE, Location-Based Entertainment, en gros des salles d'arcade. Ils pensent qu'il faut d'abord passer par là. Moi j'estime
01:20:26
Speaker
qu'avec le Quest 2 qui arrive, on a une fenêtre unique, rapide et pas chère pour intégrer des stores qui vont devenir demain des marketplaces hyper hyper bankables et il faut qu'on y arrive. Nous on a à ce moment encore la possibilité de contacter des gens de Meta
01:20:47
Speaker
puisqu'il n'y a pas encore à ce moment-là Oculus, Meta France, etc. Donc mon but, c'est de créer quelque chose de cool, de vite appeler les casques, les gérants, les contacts qu'on a à ce moment-là, parce que comme on était parmi les pionniers, on a encore des 06, etc. qui nous sont donnés de gens très importants chez Oculus, chez Meta, parce que Oculus à ce moment-là, la marque disparaît au profit de la marque Meta.
01:21:16
Speaker
Et donc on est dans cette optique-là. Donc on a 40K, je commence à acheter un peu de matos. Donc je préfère m'entourer à ce moment-là de plus jeunes qui eux comprennent comme moi ce que ça peut être. Donc on travaille. Le gros problème que j'ai à ce moment-là, c'est que ne venant pas du jeu vidéo et devant finalement être presque CTO, je fais des erreurs. Je fais des erreurs, je ne suis pas codeur ni développeur.
01:21:45
Speaker
Et je pense qu'on crame un peu d'argent en ce moment-là. On crame de l'argent parce qu'il n'y a pas de mode d'emploi de la veille. Il n'y a pas, à cette époque, en 2019-2020, on a toujours pas de pipeline. Donc tout ça, tu vois, depuis 2018-2019, c'est une problématique. Tout le monde découvre. Et en découvrant, tout le monde fait des erreurs. Parce qu'il faut trouver la meilleure façon de produire ce type de contenu.
01:22:16
Speaker
Nous,

Investissements et dynamique du marché

01:22:17
Speaker
à l'époque, on fonctionne encore avec du PC VR, donc HTC Vive, parce que c'est mieux pour avoir du full-body tracking. C'est-dire quoi full-body tracking ? La possibilité d'avoir des trackers, des petits éléments qu'on met sur le corps, pour que notre avatar puisse bouger ses bras, ses jambes, etc., de façon fluide. On dépense à ce moment-là beaucoup d'argent dans des petites combinaisons
01:22:41
Speaker
type Neuron, MoCap, qui sont des combinaisons de motion capture permettant de bouger. Et ça, ça vaut 2000 balles. Achetez ces vives avec des trackers. Parce qu ce moment-là, le marché est encore lié au PC VR. C'est-dire qu'en gros, beaucoup de casques de réalité virtuelle fonctionnent avec un ordinateur assez puissant. Donc, on investit dans ces choses-là.
01:23:09
Speaker
Et quand le Quest 1 arrive, bon ce n'est pas encore une révolution, mais quand le Quest 2 arrive, ça commence à être une révolution. C'est-dire que tout ce que nous avons nous conçu et tous les autres groupes indépendants conçus doivent aujourd'hui être retravaillés de A à Z pour être intégrés dans des casques
01:23:29
Speaker
donc le Quest qui ne fonctionne pas avec un ordinateur mais avec finalement un processeur qui se rapproche du téléphone mobile en fait, ça fonctionne sur Android. Donc ça veut dire que tout ce qui a été fait pour la plupart des boîtes, il faut trouver un nouveau budget pour l'intégrer sur ces nouveaux casques qui ne fonctionnent pas avec un ordinateur.
01:23:56
Speaker
Et ça, ça change tout. Et ça, ça devient très problématique. Parce qu'au final, ces boîtes-là, donc méda, commencent dès le Quest 2 à abandonner les studios indépendants. Là, eux ils aidaient un maximum, on pouvait espérer encore avoir un rendez-vous ils mettent de l'argent. Tout ça, ils arrêtent. Ils arrêtent et ça fait de la merde. Ça fout vraiment de la merde dans tous leurs studios, à l'international.
01:24:23
Speaker
ça devient un vrai problème. D'autant que META, ce moment là, pour le Quest, surtout au niveau du Quest 2, durcissent les paliers pour entrer sur leur store. Mais à un point tel que j'ai même des exemples des branches de META qui avaient investi dans des films ou des expériences en réalité virtuelle immersive, eux-mêmes n'arrivent pas à entrer sur leur propre casque. Ça devient terrible. On n'est pas loin de Apple.
01:24:53
Speaker
qui veut... Meta veut absolument que son store ait des expériences virtuelles premium. Et donc ils abandonnent finalement tous ceux qui, comme nous, depuis presque 8 ans, 5 ans à l'époque, 6 ans, luttent, donnent tout, offrent gratuitement des contenus qui permettent à Meta de vendre des meilleurs casques,
01:25:19
Speaker
d'intéresser parce qu'ils ont du contenu et puis d'un coup ils nous lâchent, ils lâchent tous les devs, tous les studios indés et ils commencent à se tourner vers Ubisoft et tout qui sont des studios AAA pour essayer d'obtenir des choses plus importantes. Donc à ce moment c'est pas la joie et en plus l'argent fond
01:25:41
Speaker
Les BPI qu'on essaie de solliciter ne comprennent pas ce qu'on fait. On a grillé beaucoup d'argent. Donc, mon associé commence à se pousser avec son propre argent. C'est ce qu'on n'aurait pas faire. Et on se retrouve de nouveau dans la panade avec des institutions qui arrivent beaucoup trop tard. Et donc, on doit travailler avec Euromercif, qu'on a créé, entre temps, je t'avais dit, ou avec CNXR,
01:26:09
Speaker
pour perdre du temps pendant plus d'un an et demi, tous, pour que l'argent public, pour que nos institutions publiques comprennent pourquoi il faut investir. À un point tel que c'est que maintenant que la subvention arrive. En ce moment-là. Je ne sais pas si vous en entendrez parler, il y a une subvention qui a été créée. C'est par rapport à tout ce qui s'est arrivé précédemment.
01:26:35
Speaker
et toutes nos demandes et toute notre éducation à ces institutions. En gros, si tu veux comprendre, nous, pendant 3, 4, 5 ans, on a bâti avec acharnement une confiance avec les institutions politiques et publiques qui aujourd'hui sortent enfin une subvention
01:27:02
Speaker
parce qu'on a aidé à leur faire comprendre les enjeux. Ils nous demandent toujours du 1 pour 1, c'est-dire en gros du chiffre d'affaires, du compte courant, enfin, qu'on ait de l'argent, pour nous donner également un peu de subvention. C'est-dire que tout ce que nous avons bâti aujourd'hui, on ne peut presque pas l'obtenir. Par contre, toutes les boîtes qui n'ont pas pris de risque à l'époque,
01:27:30
Speaker
qui ont continué leur petit boulot habituel, vont récupérer ses fonds. Il faut vraiment, vraiment, je parle du METAVEM dans deux secondes. En gros, quand il y a eu le Covid, META, dans Facebook, elle a eu un problème avec Instagram et une lanceuse d'alerte.
01:27:52
Speaker
Ils étaient un peu dans la panade, je ne sais pas si vous vous rappelez, c'était l'époque Mark Zuckerberg devait parler aux institutions politiques aux États-Unis parce qu'ils étaient appelés par pas mal de scandales. Donc, en plein Covid, ils décident de s'appeler META, mais au même titre que le RPR est devenu l'irrépublicain. C'est juste pour effacer les casseroles. Et ça coïncide, à ce moment, au confinement. Donc,
01:28:21
Speaker
ça consiste à un moment toute la planète n'a plus rien à faire et donc s'intéresse à la moindre chose qui se passe. Et les gens se disent, mince, ils s'appellent méta ! Parce que le méta vert. Effectivement, quelque temps plus tôt, lors d'une conférence Facebook, ils font chaque année une petite conférence, ils présentent leur Quest 2,
01:28:48
Speaker
et utilisent le terme métavers. Parce qu'ils se rendent compte que le mot vert, le keyword, les gens ne comprennent pas grand chose. Et en même temps, ils se rebaptisent méta. Ce qui fait qu'en fait, ce petit coup de pouce marketing devient dans la tête de la plupart des gens qui d'un coup n'ont plus rien à faire pendant deux ans, comme un eldorado. Ils se disent, le métavers ceci, le métavers cela, le métavers ceci, le métavers cela.
01:29:18
Speaker
À ce moment-là, c'est la même chose pour la crypto. D'un coup, les gens s'intéressent au bitcoins et ça monte. Parce qu'on a des gens qui finalement se retrouvent à ne rien faire et doivent s'intéresser aux choses et doivent consommer. Donc en gros, le metaverse n'est ni plus ni moins qu'un coût marketing qui a dégénéré.
01:29:38
Speaker
Et c'est ça qui s'est passé, c'est ça que j'essayais d'expliquer, on était très nombreux à devoir l'expliquer, c'est que le metavers n'était que pour vendre les casques de réalité virtuelle, et non pas un eldorado qui permettrait à la réalité virtuelle et aux ordinateurs de se transformer du jour au lendemain. C'était bien 10 ans, et ça, meta ne l'a mal communiqué. Il y a 10 ans entre maintenant, enfin 2020, et le metavers qui fonctionne. Et là, les actionnaires se sont affolés,
01:30:10
Speaker
Les gens ont commencé à croire que les milliards financés par Meta dans leur société étaient liés au Métaverse, alors que les milliards qu'il investissait étaient liés au prochain casque de rétimentaire qu'il allait créer, à des nouvelles possibilités de créer des avatars très humains. C'était en fait se préparer à 2024 parce qu'ils savaient que Apple arrivait.
01:30:40
Speaker
Et donc, les actionnaires de Meta, à ce moment-là, ont commencé à flipper, à demander d'arrêter de financer autant de milliards ce qu'ils étaient en train de faire, donc de la R&D pour casques en fait, pour avatars, etc. Et les médias,
01:30:57
Speaker
ont plutôt dit qu'il investissait des milliards sur sa plateforme Horizon, qui était dégueulasse. Horizon, c'était un petit test avec quelques millions et certainement pas des milliards. Les milliards, il était en train de les placer dans des casques verts, etc. Parce qu'il avait déjà envisagé qu'en 2024, 2023, Apple
01:31:18
Speaker
qui préparait le Vision Pro, allaient financer tout le marketing pour vulgariser l'AVR en utilisant le terme Spatial Computing et donc que Meta n'avait pas besoin de financer un gramme de sous dans le marketing puisque ce sera fait par Apple. Et lui, avec les milliards qu'il a commencé à mettre en place en R&D depuis 2020,
01:31:42
Speaker
lui permettrait simplement de faire des mises à jour dès 2024. Et c'est exactement ce qu'il a fait. Donc en gros il n'y a jamais eu de problématique infinée. Il n'y a pas eu de l'argent brûlé pour Horizon parce que c'est faux. Mais par contre des actionnaires ont été victimes de ce que Facebook lui-même a créé, soit l'immédiateté.
01:32:01
Speaker
il pensait que le Métaverse serait aujourd'hui, il pensait qu'il investissait vraiment dans le Métaverse, alors qu'en fait il investissait dans la technologie adéquate pour faire face en frontal à Apple en 2024. Et ça c'est dingue de le savoir, de comprendre aujourd'hui. Et moi donc, pendant plusieurs années, ces années Métaverse les gens se sont affolés, les groupes comme Carrefour ont commencé soi-disant à investir,
01:32:30
Speaker
des millions d'euros sur Descentraland ou The Sandbox, qui sont des plateformes PC de types métavers. En fait, tout ça, c'est bullshit. C'est simplement que, par exemple, quand Nike ou encore Carrefour investissent 300 000 euros dans un terrain virtuel métavers, c'est simplement qu'ils comprennent qu'il y a une hype et qu'en dépensant 300 000 euros dans le métavers, entre guillemets, ou sur Sandbox,
01:33:01
Speaker
les médias du monde entier allaient parler de leurs marques. Et ça leur permettait une campagne marketing nettement moins chère. Simplement. Et c'est ça qu'il faut comprendre aujourd'hui, c'est que le véritable enjeu n'est pas METAVER aujourd'hui. Le METAVER n'existe pas et n'existera pas avant dix ans. L'enjeu est lié à des nouveaux types de hardware qui sont les casques de réalité virtuelle ou Facebook ou META aujourd'hui à sa place, frontalement face à Apple.
01:33:28
Speaker
et aujourd'hui Android XR va sortir. Facebook, Meta a refusé l'intégration d'Android XR dans ses propres casques qui vont arriver les prochaines générations.

Futurs plateformes virtuelles et concerts

01:33:40
Speaker
Donc Google et Samsung arrivent avec un casque vert avec Android XR en explorateur. Et on va arriver, on est infiné sur un marché qui est en train de mûrir, dans lequel les applications que j'ai parlé au début, les Airbnb de la visite virtuelle, etc. vont arriver.
01:33:57
Speaker
et le casque d'héritier virtuel va diminuer de plus en plus parce qu'on va passer à des calculs cloud et donc on va pouvoir enlever des processeurs et tout sur les casques et on va les diminuer, ce sont des biens de lunettes au fur et à mesure. En gros, on arrive sur la maturité de marché. Donc ma conclusion est la suivante, aujourd'hui XR1
01:34:19
Speaker
qui commençait à galérer, à réussir à tenir, parce que c'est ni plus ni moins ce qui s'est passé pour Amazon à l'époque, chaque année il faisait pendant 10 ans des levées de fonds, bah nous on ne les a pas faites, on a résisté avec tout ce qu'on pouvait résister. Moi je veux aller vers du karaoké virtuel, permettant aux gens de pouvoir chanter sous forme d'avatar, de se faire une fanbase parce qu'ils chantent bien, un public qui peut dépenser, et de transformer finalement le chanteur de karaoké en chanteur de demain. Et moi,
01:34:49
Speaker
Ce qui m'importe avec la réalité virtuelle, c'est de me dire qu'aujourd'hui, on a trop de talents dans le monde entier qui ne sont pas reconnus parce qu'ils n'ont pas accès à l'audience internationale. Et qu'aujourd'hui, même si je suis à Perpignan, que j'ai un talent de fou et que je n'arrive pas à trouver mon public, demain, moi, je leur proposerai des scènes virtuelles leur permettant d'internationaliser leur audience et d'être financés directement par leurs fans sur la base de leur royalties futures. Voilà, je veux dire.
01:35:19
Speaker
Je pense qu'aujourd'hui Spotify, leur problème, c'est le like. C'est le premier arrivé, le premier servi. Et là, avec la réalité virtuelle, on va pouvoir créer des concerts virtuels en live et en forme hybride tout talent pourra se faire connaître et se faire payer directement par ses fans. C'est complètement différent. On arrive vers ces modèles et aujourd'hui, mon but, c'est de faire comprendre cela aux grands groupes qui vont m'accompagner.
01:35:47
Speaker
Mais on a un gros gap parce qu'on se retrouve encore face à des gens qui ne comprennent pas ce business model. Cool. Et bah trop bien. Donc du coup, on suit sur All in Dean. Charles-Henri. Maraud des grottes. Maraud des grottes, CEO de Music, M-I-Z-I-K. Yes.