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EP3 - Charles Gallant, cofondateur et président du T24

KM30
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85 Plays4 months ago

Bienvenue sur ce 3ème épisode de KM30 !

Je suis ravi de vous partager cet épisode aujourd’hui que j’ai enregistré avec Charles Gallant, le cofondateur du T24, un triathlon extrême sur 24h. J’ai passé un super moment avec Charles, et son épisode est une véritable masterclass pour toutes les personnes qui s’intéressent à l’organisation d’un événement sportif.

Il m’a particulièrement bluffé sur la façon dont il a pensé ses évènements pour en faire des véritables expériences, ultra intenses, pleines d’énergies et très fortes en émotions pour les participants mais aussi pour tous les accompagnants.

On parle aussi de sa pratique sportive, d’expansion et de croissance et des clés lorsqu’on développe un événement sportif.

Je ne vous en dis pas plus et je vous souhaite une très bonne écoute !

Transcript

Introduction au projet T24 et podcast Kilometer 30

00:00:00
Speaker
Le sens du projet et puis les émotions fortes qu'on fait vivre à tous ces gens-là, ça vaut tout l'or du monde. Le T24, c'est un mix entre un triathlon extrême et un festival de musique. Donc c'est assez accessible. T'as beaucoup de gens qui n'osent même pas s'inscrire à un 5 km de course à pied, qui sont finishers d'un triathlon de 24 heures en fait. Bonjour et bienvenue sur Kilomètres 30, le podcast et les entrepreneurs du sport. Ici, on discute avec ceux qui construisent des projets incroyables dans l'univers du sport.
00:00:28
Speaker
Alors je m'adresse ici aux entrepreneurs dans l'âme et ceux qui veulent rejoindre des projets géniaux dans l'univers du sport. J'espère que vous trouverez ici une bonne dose de motivation et d'inspiration. Mes invités sont des entrepreneurs qui nous expliquent vraiment ce que c'est de monter une boîte dans le sport. Alors qu'ils entreprennent pour rendre le sport plus accessible, optimiser la performance des athlètes ou simplement améliorer le bien-être de leurs utilisateurs,
00:00:49
Speaker
Vous découvrirez comment sport et entreprenariat s'entremêlent pour créer des opportunités uniques.

Entretien avec Charles Galland : genèse et évolution du T24

00:00:54
Speaker
Je suis ravi de vous partager cet épisode aujourd'hui que j'ai enregistré avec Charles Galland, le co-fondateur du T24, un triathlon extrême sur 24 heures. J'ai passé un super moment avec Charles et son épisode est une véritable masterclass pour toutes les personnes qui s'intéressent à l'organisation d'un événement sportif.
00:01:10
Speaker
Il m'a particulièrement bluffé sur la façon dont il a pensé ces événements pour en faire des véritables expériences ultra intenses, pleines d'énergie et très fortes en émotion pour les participants mais aussi pour les accompagnants. On parle aussi de sa pratique sportive, d'expansion et de croissance et des clés lorsqu'on développe un événement sportif comme le sien. Je ne vous en dis pas plus et je vous souhaite une très bonne écoute.
00:01:33
Speaker
Bonjour à tous, aujourd'hui je suis avec Charles Galland, président et fondateur du T24, un événement sportif extrême, une épreuve de triathlon seul ou en équipe sur 24 heures. Donc le premier T24 c'était à l'île de Ré, mais aujourd'hui ce sont 5 aventures extrêmes à vivre en France. Charles, je suis très heureux de te recevoir car on va parler organisation d'événements sportifs, de carrière dans le sport et de plein de sujets passionnants. Ravie de te recevoir Charles, comment est-ce que ça va ?
00:02:01
Speaker
Bonjour Victor, merci beaucoup pour l'invitation, moi ça va très bien, merci. Et puis je suis content d'être avec toi, on racontera peut-être mais c'est vrai qu'on s'était rencontrés dans un tout autre contexte. Bah ouais, complètement. Je ne sais pas si tu veux en parler maintenant.
00:02:19
Speaker
Bah ouais, c'est la détente, c'est rigolo. On s'est rencontrés en boîte de nuit à la tranche sur mer en Vendée, dans une boîte de nuit qui s'appelle La Grange. Et voilà, on s'est rendu compte qu'on faisait à peu près les mêmes études à l'époque. Et puis t'as rejoint l'école de commerce qui s'appelle l'ESCP, que j'ai faite aussi juste avant toi. Donc voilà, donc contexte totalement différent.
00:02:44
Speaker
Échange mythique. Au moment je t'ai rencontré, je me rappelle, on était dans la file d'attente pour rentrer dans la voie de nuit. Je te disais, waouh, t'as fait l'USCP. Je te subjugais par l'école à l'époque. Et aujourd'hui, ce qui me marque plus dans ton parcours, c'est...
00:03:01
Speaker
ton attrait pour le sport et le fait que tu entreprennes dans ce secteur, d'où notre échange d'aujourd'hui. Est-ce que peut-être tu peux nous en dire plus sur toi, ton parcours et le T24 ?
00:03:15
Speaker
Oui, bien sûr. Donc effectivement, lorsque j'étais à l'ESCP, pour faire très rapide, il y a eu deux ans j'ai fait revenir l'école de commerce à fond. J'étais dans plusieurs assauts et puis on est beaucoup sorti. Et donc j'ai mis le sport, qui a toujours été important quand j'étais jeune, complètement entre parenthèses.
00:03:37
Speaker
Et du jour au lendemain, j'en ai eu marre et j'ai arrêté l'alcool. Je me suis dit, allez, pendant six mois, j'arrête l'alcool, je me mets à fond au sport et tout. J'avais un objectif quand j'étais adolescent, c'était de faire un Iron Man. Ça commençait tout juste en 2017-2018 à être un peu plus populaire, un peu plus connu du grand public.
00:03:55
Speaker
Mais voilà, ça a toujours été un objectif dans ma tête, plutôt un rêve et un objectif. Et du jour au lendemain, je me suis dit, allez, je me remets à fond au sport, je m'insquie en Ironman et ensuite je me débrouille pour apprendre à nager correctement, etc. et puis pour pouvoir y parvenir. Et au fur et à mesure, je me suis lancé des défis sportifs qui m'ont vite amené à une autre aventure qui est d'organiser des courses extrêmes de triathlon.
00:04:24
Speaker
Et au fur et à mesure, c'est devenu mon métier. J'imagine qu'on va en parler un peu plus dans le détail, mais c'est vrai que quand je suis parti dans des études de commerce et quand j'ai été pris à l'ESCP et tout, mes objectifs de carrière professionnelle étaient tout autres et je regrette pour rien au monde la bissurcation que j'ai prise.
00:04:44
Speaker
Justement ce sujet, le fait d'entreprendre quasiment directement après la sortie de tes études, pourquoi ce choix et qu'est-ce que ça t'a apporté ?
00:05:01
Speaker
En fin de compte, je ne me suis jamais dit que je montrais ma boîte. En tout cas, ce n'était vraiment pas un objectif pour moi. Je n'étais pas fermé à l'idée. Mon père a toujours monté des boîtes, donc je suis un peu sensible à ça quand même. Mais voilà, je suis plutôt averse aux risques de nature. Je voulais faire une carrière en conseil en stratégie ou en finance. C'était assez tracé pour moi et ça m'allait très bien. Et c'est des métiers qui m'attirent beaucoup aussi.
00:05:28
Speaker
Et puis, en fin de compte, il y a une opportunité qui s'est présentée, qui a fait que j'étais obligé de bifurquer. Concrètement, en 2019, j'ai fait mon fameux Iron Man, l'Iron Man de Nice. C'était dur, mais c'était incroyable, j'ai adoré, j'étais super fier de moi à la fin. C'était ton premier Iron Man ?
00:05:53
Speaker
C'était mon premier Ironman, j'en ai fait qu'un seul, après j'ai voulu directement faire de l'Ultra Triathlon. Et en plus c'était pas vraiment un Ironman concrètement, parce qu'il y a eu une canicule ce jour-là, Ironman a hésité à annuler la course, puis le vendredi ils ont annoncé qu'ils rédivisaient juste les distances un tout petit peu vélo et course à pied.
00:06:15
Speaker
Mais voilà, le taux d'abandon était record donc je pense que c'était pas forcément plus simple. Il a fallu juste un peu moins d'heures pour le faire quoi. Ça du coup, une semaine après l'avoir terminé, donc c'était mon objectif depuis longtemps, donc j'étais très content, j'avais réussi, j'étais un Iron Man comme on te le dit à l'arrivée. Et en fin de compte,
00:06:33
Speaker
J'ai eu une sorte de manque une semaine après.

Organisation et logistique des événements T24

00:06:36
Speaker
Parfois, on te dit que quand tu fais beaucoup d'efforts sportifs derrière, ça retombe fort et tu as un manque en toi. Je pense qu'il y a aussi un manque dans la tête. Parce que pendant un an, c'était vraiment mon objectif. Tous les matins, je me réveillais pour ça, je m'entraînais. Mon sommeil, mon alimentation, tout était vraiment autour de cet objectif. Et du jour au lendemain, j'avais réussi. Donc en gros, vraiment, je n'avais plus d'objectif à court terme, en tout cas dans ma vie.
00:07:03
Speaker
Et donc du coup je me suis dit ok qu'est-ce qu'on peut faire encore un peu plus long, j'avais encore deux ans d'études, comme tu le sais du coup puisque tu as fait le CP aussi, on a beaucoup de temps libre, on peut faire d'autres choses, se lancer dans d'autres projets à côté des cours.
00:07:18
Speaker
Donc du coup, je me suis renseigné, je suis tombé sur une course qui s'appelle l'Enduroman, qui est une course qui va de Londres à Paris, pour ceux qui ne connaissent pas, avec notamment la traversée de la Manche à la Nage. Et voilà, ça m'a beaucoup excité, je ne me suis même pas dit comment j'allais le faire, parce que si je m'étais trop posé de questions, je pense que je ne me serais jamais lancé dedans. C'est une course de fou, c'est une course de fou. Ah ouais, franchement, encore avec du recul, je me dis, pourquoi est-ce que je me suis lancé-dedans ?
00:07:46
Speaker
Et puis finalement, c'était parti. Je me suis lancé dedans. L'objectif était de terminer cette course qui s'appelle l'Enduro Man en août 2020. Et à la suite de cette décision, mon quotidien a changé encore plus drastiquement qu'avant. J'ai fait les choix forts dans mon entraînement et à la fin, je me suis retrouvé
00:08:12
Speaker
Enfin de compte à trois mois de l'événement, donc avec la première vague du Covid. Et enfin de compte, pour traverser la Manche à la Nage, il faut aller en Angleterre, et à l'époque on ne pouvait pas traverser la frontière. Donc en fait tout le projet a été annulé, ou en tout cas décalé à plus tard si jamais j'ai décidé de le faire. Et voilà, avec un an, voire presque deux du coup, si on compte aussi l'entraînement pour l'Ironman et tout, d'entraînement dans les pattes, c'est vraiment cet objectif qui était vraiment mon seul objectif dans ma vie à ce moment là.
00:08:40
Speaker
J'avais un peu les boules et je me suis dit que ça serait pas mal de me lancer un autre défi qui dépend de moi du coup parce que toutes les courses étaient annulées en 2001.
00:08:49
Speaker
Et c'est comme ça que je me suis lancé le défi de faire le plus long triathlon possible en 24 heures. Ça c'était en juin 2020. Je l'ai fait à Ligue de Ré. J'avais pas mal de potes qui étaient pour me ravitailler, pour me masser, etc. C'était incroyable. Et après, cette fois, une semaine après, j'avais pas envie de plus. Et vraiment mon objectif c'était d'organiser une course autour de ce concept qui était nouveau.
00:09:13
Speaker
Et c'est comme ça qu'est ni le début de l'aventure T24, qui s'est fait en plusieurs temps, mais au début c'était vraiment juste un projet d'organisation d'événements en parallèle de mes objectifs de carrière.
00:09:26
Speaker
Ok, il y a plein de sujets assez fous-dedans. Et peut-être pour creuser un peu plus sur le T24, la genèse du T24. Quand on a discuté la dernière fois, tu m'as parlé de la Barclay du triathlon.
00:09:45
Speaker
C'était l'objectif initial. Pourquoi ça ? Peut-être pour donner un peu de contexte, dire ce que c'est que la Barclay pour les gens qui écoutent. Alors la Barclay, effectivement, c'est un ultra trail, on va dire, qui est organisé aux Etats-Unis dans une forêt vraiment
00:10:05
Speaker
vraiment très très loin des villes, très très perdues. Et en fin de compte l'objectif c'est de faire 5 marathons en moins de 60 heures avec pas mal de règles assez sado on va dire. Il faut notamment réussir à chaque fois, tu as un marathon à faire dans un sens, un autre marathon à faire dans l'autre sens etc. sous forme de course d'orientation tu dois trouver des feuilles d'un bouquin
00:10:34
Speaker
Et voilà, c'est dans les grandes lignes, ça ressemble à ça. Et t'as à peu près, en moyenne, à peu près un finisher par an qui y arrive. Et donc ça veut dire que t'as pas mal d'années t'en as zéro qui y parviennent. Et t'as un français qui a réussi il y a deux ans ou l'année dernière. Et c'est le premier français qui arrive. Exactement, voilà. L'idée c'était de créer un concept un peu comme celui-ci.
00:10:58
Speaker
un peu provoque, tu vois, quelque chose de nouveau, d'un peu provoque, de quelque chose qui n'existe pas. Je ne voulais pas faire une autre distance, je ne voulais pas faire dans un contexte différent, tu sais, maintenant il y a des gens qui font des Iron Man sur la glace et tout. l'objectif c'était vraiment de changer le concept. Je voulais un peu m'amuser avec ça, être le premier à faire ça et...
00:11:20
Speaker
Et voilà, c'est pas forcément plus dur. L'enduro man, c'est beaucoup plus dur que ce que j'ai fait. Mais voilà, c'était un concept que je trouvais marrant. T'as 24 heures, tu fais la plus longue distance possible. Donc en fait, techniquement, tout le monde est finisher. Il suffit de faire un peu des trois disciplines. Et puis évidemment, plus t'en fais, plus c'est intéressant et plus c'est impressionnant. OK. Et pour bien comprendre du coup, c'est un triathlon sur 24 heures. Comment ça se décompose ? C'est quoi les épreuves ? La durée des épreuves ?
00:11:50
Speaker
Alors effectivement, après ma tentative à moi en 2020, il a fallu qu'on crée une réglementation générale et donc des règles. Moi quand je l'ai fait, j'avais juste fait des kilomètres de natation de vélo et de course à pied. Mais en fin de compte, si tu veux faire un classement et pouvoir comparer des distances de natation de vélo et de course à pied, il faut un bar M de point. Donc on a mis en place un bar M de point qui est plus ou moins équitable, ça va dépendre un peu des forces de chacun. Mais en gros, un kilomètre de natation c'est plus dur et plus long à faire forcément qu'un kilomètre de vélo.
00:12:19
Speaker
Donc on s'est dit que ça pouvait être pas mal de mettre un barame de points assez équitable et qu'il puisse un peu avantager un petit peu les nageurs. Voilà, je suis plutôt nageur que cycliste et coureur donc c'était pour ça aussi que j'ai eu cette idée. Et voilà, et donc en fait pour chaque kilomètre parcouru de natation, tu remportes 15 points.
00:12:37
Speaker
Chaque kilomètre de vélo 1 point, et chaque kilomètre de course à pied 4 points. Comme ça qu'on a mis en place ce bar M 2 points. Et concrètement le terrain de 4, pour être plus précis, c'est faire la plus longue distance possible sur chacune de ces 3 disciplines, en exactement 4 heures de natation, puis 12 heures de vélo, et enfin 8 heures de course à pied.
00:12:57
Speaker
et tu peux participer tout seul ou en relais par équipe de 2, 4 ou 6 personnes, ce qui rend le défi déjà beaucoup plus accessible et on en parlera sans doute après, mais c'est vrai que c'était intéressant aussi de développer ce concept de relais aujourd'hui 95% des gens qui participent au T24 le font en relais.
00:13:14
Speaker
Ah ouais c'est fou, 95% des participants c'est des équipes. C'est quoi le format type d'une équipe, la moyenne de participants dans une équipe ? C'est très simple, t'as à peu près 5% en individuels, 5% en relais par deux, à peu près 50% en relais par quatre et 40% en relais par six. Donc tu vois 90% c'est du relais par quatre au relais par six.
00:13:36
Speaker
Ce qui fait, si tu prends les 24 heures, tu les divises par 4 ou 6. En gros, ça te fait entre 4 et 6 heures de sport répartis sur 24 heures avec des temps de pause entre deux. Et tous les participants doivent faire les trois sports ? Comment ça fonctionne ?
00:13:52
Speaker
C'est ça, c'est la dernière règle du coup pour être finisher de TRM4, il faut faire au moins une boucle de chaque discipline. Une boucle, ça fait environ un kilomètre de natation, vingt de vélo et cinq de course à pied. Donc tu vois c'est assez accessible, ça ressemble un peu en triathlon S en gros. Et sachant que c'est même pas un enchaînement puisque tu fais ta natation par exemple le samedi après midi.
00:14:13
Speaker
Ensuite, quand tout le monde passe sur le vélo, la nuit du samedi au dimanche, il faut faire tes 20 km de vélo. Et le dimanche, après, tu as 8 heures pour faire tes 5 km de course à pied. Donc c'est assez accessible. Il y a beaucoup de gens qui n'osaient même pas s'inscrire à un 5 km de course à pied, qui sont finishers d'un Triathlon de 24 heures.
00:14:32
Speaker
Donc c'est assez marrant à dire comme ça mais en fait tu as une émulation dans les groupes d'amis, dans les entreprises, dans les familles. Evidemment tu as beaucoup de triathlètes qui sont dans des clubs de triathlon mais voilà tu as à peu près moitié de vrais triathlètes on va dire et moitié de triathlètes en herbe ou même pas sportifs quoi.

Communauté et participation aux événements T24

00:14:50
Speaker
Ok ouais, c'est assez fou de se dire que limite ça peut être la première expérience de porter un dossard pour certains sur un événement aussi long quoi. Du coup même si c'est pas un triade long dans le sens on va dire puriste du terme en fait tu fais pas un enchaînement de natation de vélo et de course à pied,
00:15:10
Speaker
en fait t'as quand même finisher d'un triathlon en plus de 24 heures donc du coup t'en parle et tout donc ça c'est ça c'est un peu la majorité 24 c'est que les gens ils en parlent beaucoup et tout donc c'est sympa ça crée beaucoup de bouche à oreille et voilà et ça crée aussi beaucoup de fierté et de moments forts aussi on a beaucoup d'entreprises notamment qui viennent avec un stagiaire qui va réveiller son boss à trois heures du mat parce que c'est salut de prendre le relais sur le vélo enfin c'est voilà forcément ça s'approche
00:15:38
Speaker
Ok, c'est fou. Je me rappelle, tu m'avais parlé des entrepreneurs aussi qui font des performances bluffantes. Je ne sais pas si tu peux dire deux ou trois mots-dessus. Oui, en fait, ce que j'ai remarqué quand on s'est fait le téléphone, c'est que j'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui participent au T24 et qui font des grosses performances, notamment ceux qui le font tout seul.
00:16:06
Speaker
parce qu'ils vont faire 24 heures d'affilée peu importe leur niveau la plupart ils vont essayer de s'arrêter le moins possible mais aussi pour ceux qui le font à 2 à 4 ou à 6 et dans ce cas j'ai un aspect même pour le triathlète lambda on va dire qui participe à des courses tous les week-ends et tout et qui en parallèle ont une vie de famille un boulot etc je trouve que du coup moi quand j'ai fait mon t24 à moi qui s'appelait à l'époque les 24 heures de l'île de
00:16:34
Speaker
C'était mon seul objectif dans ma vie, c'est que ça. Je n'avais pas un boulot qui me prenait à 35 heures, je n'avais pas une vie de famille ou quoi que ce soit. En plus, même pendant le premier confinement...
00:16:46
Speaker
On n'avait pas grand chose d'autre à faire en fait. Donc voilà, j'aimais vraiment une seule tâche et je suis admiratif. Tu as les mecs et les filles qui gagnent le T24 en individuels. C'est que des personnes qui ont un boulot la semaine. Parfois ils font 35 heures de boulot et 35 heures d'entraînement à côté. Et je ne sais pas comment ils font. C'est impressionnant, franchement.
00:17:09
Speaker
Ils n'ont peut-être pas besoin de dormir, je ne comprends pas. Non, c'est monstrueux. Dès qu'on rentre dans des durées ou des distances extrêmes, comme c'est le cas pour tes événements, il y a toujours un enjeu de volume et de temps passé à l'entraînement. Pour toi, c'est quoi le plan d'entraînement ? Combien d'heures on doit faire pour se préparer à une épreuve de 24 heures
00:17:38
Speaker
Une semaine d'entraînement typique. Du coup les niveaux en question, franchement ceux qui gagnent le T24 sur n'importe quel challenger, même en relais par 4, en relais par 6, c'est du très très haut niveau donc je ne peux pas donner des conseils pour gagner le T24.
00:18:00
Speaker
Il n'y a vraiment pas ce niveau et je ne l'aurais jamais attendu. Par contre ce que je vois, parce que je suis beaucoup en contact avec nos participants, c'est qu'évidemment les personnes qui participent en individuels et en particulier ceux qui gagnent, c'est ceux qui s'entraînent le plus. Je te dis, ça va jusqu 35 heures d'entraînement par semaine.
00:18:18
Speaker
beaucoup de foncier, parfois ce qu'on appelle des week-end shocks tu vas te faire deux ou trois jours tu vas faire 30 heures de sport dans le week-end pour mettre un peu ton corps à l'épreuve et voir comment il réagit et chercher un peu tes limites. Et puis après, les relais par quatre, les relais par six, ça, ça va être
00:18:36
Speaker
Ça va être pour ceux qui gagnent en tout cas des gens qui vont s'entraîner 15, 20, 25 heures par semaine mais avec un entraînement vraiment très différent tu vas plutôt t'entraîner à faire des sprints ou en tout cas des périodes à forte intensité régulièrement à t'arrêter pendant deux heures à reprendre à fond etc et ça c'est vraiment pas facile à gérer aussi. Hyper intéressant.
00:19:00
Speaker
Du coup, j'aimerais bien aussi revenir un petit peu sur ton rôle au T24. De ce que j'ai compris, ça part d'un projet perso en fait, le T24, et tu en as fait un événement sportif qui a commencé à inliderer. Aujourd'hui, il y a eu une forme d'expansion dans votre événement, donc je suis curieux d'en savoir plus sur la forme, comment ça évolue.
00:19:25
Speaker
et ton rôle, comment vous vous répartissez, qui bosse sur le T24, comment ça fonctionne derrière l'organisation de cet événement.
00:19:36
Speaker
Ok, alors déjà effectivement, ça s'est fait progressivement, on va dire en trois temps, pour faire ça très vite. En premier temps, du coup, je me suis lancé dans mon défi. Dans un deuxième temps, je me suis dit, ok, pourquoi pas l'ouvrir au public, le concept est sympa, j'aimerais bien organiser une course et voir un peu comment les gens s'entraînent, quelles vont être les performances qui vont être faites si on fait venir des mecs et des filles un peu chauds. Et puis, donc ça, c'était associatif en parallèle de la fin de mes études.
00:20:05
Speaker
Et dans un troisième temps, quand je me suis rendu compte qu'en fin de compte je voulais en faire mon métier, on a créé une société. L'idée étant d'organiser des courses et d'en faire mon métier et donc d'essayer d'en vivre. Voilà, on est dans le sport, donc forcément tout est un peu plus lent quand il s'agit de l'aspect financier dans le sport. Mais en tout cas, c'était l'objectif, c'est en prenant la bonne direction.
00:20:33
Speaker
Et ensuite pour effectivement les rôles de chacun, c'est un peu lié à ce que je viens de te dire. Au début, je me suis dit, allez, je vais organiser une course. Mon père, comme je t'ai dit, était entrepreneur, donc il m'a un petit peu aidé sur la partie sympa, c'est-dire administrative, comptable et tout.
00:20:49
Speaker
Et ensuite je me suis rendu compte qu'il fallait un logo, un site internet, une image de marque un peu sympa, surtout si tu veux être dans le sport, l'image de marque est super importante.
00:21:03
Speaker
Donc du coup, j'ai fait appel au mari de ma cousine qui s'appelle Pierre-Marie et qui avait sa boîte dans la com. Donc du coup, il m'a pas mal aidé au début-dessus. Ensuite, je me suis rendu compte qu'il fallait un chronométraire. Vraiment, on l'a fait. On a découvert le métier de manière hyper concrète, hyper tangible. Et dès qu'on s'est rendu compte qu'il fallait quelque chose, on a fait en sorte de rencontrer les bonnes personnes. Donc on a rencontré notre chronométraire.
00:21:31
Speaker
Oktime et Press Chrono qui ensuite nous ont fait rencontrer un responsable de course parce que c'est un métier et même si c'était mon rôle d'assumer la responsabilité de la sécurité toute la course il fallait quelqu'un dont c'était le métier pour m'aider donc je suis allé chercher quelqu'un qui travaillait chez Ironman à l'époque et au fur et à mesure l'équipe s'est étoffée avec les bonnes personnes au bon poste et puis voilà et aujourd'hui on a donc pour les cinq courses qu'on organise en France
00:22:00
Speaker
Donc il y a mon cousin qui nous a rejoint à 100%, qui a vendu ses parts dans sa boîte de com' à l'époque, et puis qui est concrètement mon associé au quotidien même s'il est à Lille, on s'appelle 20 fois par jour et ça se passe très bien comme ça, on est en gros associé quoi.
00:22:15
Speaker
Et après, il y a une première personne qu'on vient de recruter qui s'appelle Ityé, qui gère toute la partie opérationnelle. En tout cas, ça va vraiment être son rôle pour que moi je puisse passer mon temps sur plus de choses. T'as beaucoup de relationnels, notamment avec les mairies, les associations, en local, notamment. J'ai trouvé des partenaires et tout, c'est super important.
00:22:38
Speaker
dans l'événement C'est les Sportifs. Et puis après, on a une dizaine de personnes qui sont en freelance et dont j'ai parlé, responsables de courses, responsables logistiques sur place, responsables bénévoles super importants. Et puis après, évidemment, on a toute une armée de personnes qui viennent nous aider de manière volontaire. Les bénévoles, on en a quasiment 200 par événement.
00:23:04
Speaker
Ok, et donc les cinq événements, pour savoir, ils sont situés ? On en a un à Lille Dorée, un au Touquet, un dans le Nord, un à Bormes-les-Hémosa dans le Sud, ça c'est les trois qui existaient jusque là, et il y a les deux petits nouveaux, c'est la Bretagne qui aura lieu fin juin, et Mont-Blanc-Pasie dans les Alpes qui aura lieu fin septembre.
00:23:29
Speaker
Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux. Effectivement, il y a vraiment un espèce de mappage sur le territoire qui est en train de se faire. Pourquoi ces localisations ? Comment vous avez fait votre choix sur ces villes-là ?
00:23:44
Speaker
Alors l'île de Ré, en gros, c'est que je vais souvent avec ma famille. C'est j'ai fait mes 24 heures de aussi, donc c'était vraiment très logique, il n'y avait pas de calcul derrière. Et puis c'est avéré que c'est un lieu qui est magnifique, il n'y avait pas encore de triathlon, donc ça s'est fait un peu naturellement et le maire, Monsieur Pochon, nous a vachement aimé.
00:24:05
Speaker
m'a vraiment aidé derrière pour rencontrer les différentes parties prenantes, nous faire rencontrer aussi, enfin bref, je ne veux pas rentrer dans le détail mais en tout cas c'est vraiment lui qui nous a aidé à rendre le projet possible et il faut savoir que quand tu as la mairie avec toi,
00:24:22
Speaker
Quand la mairie est partenaire, ton événement peut être vraiment bien organisé. Du coup, il n'y a aucune limite à la bonne organisation de l'événement, la sécurisation et tout. Par contre, si la mairie n'est pas avec toi, il vaut mieux ne pas y aller du tout. Si tu sens que ça va être compliqué et que tu essaies de convaincre la mairie et qu'ils te disent ok, bon, ok, etc. Il ne faut surtout pas y aller parce que c'est super important, on s'en est rendu compte dès le début.
00:24:46
Speaker
Et puis après, pour les autres T24, à chaque fois il y a un petit lien familial quand même. Avant d'aller à l'île de Ré, mes parents allaient au Touquet, comme du nord de la France. C'est que j'ai appris à faire du vélo, à nager et à marcher en fait. Donc ça avait du sens aussi quand même pour moi d'organiser quelque chose-bas. Pareil, il n'y avait pas encore de triathlon qui était organisé au Touquet. Bon, Mleymoza, c'est ma belle famille.
00:25:07
Speaker
qui habite-bas, mon beau-père, qui est président du club d'athlétisme-bas, qui nous a mis en contact avec la mairie. Et la Bretagne, du coup c'est Pierre-Marie, mon cousin, qui est de la famille, qui habite à l'année à Karantek, qui est l'endroit on organise le T24 Brest, du coup.
00:25:22
Speaker
Donc voilà, donc les 4 premiers T24, il y avait vraiment un vrai relationnel familial, on va dire. Et le 5ème, pour le coup, on connaît pas, on n'a pas de famille dans les Alpes. Par contre, on avait quand même très envie de faire quelque chose à la montagne. Du coup, on a contacté pas mal de mairies jusqu tomber sur la bonne mairie, la mairie de Passy qui nous accompagne super bien aussi.
00:25:44
Speaker
Ok, incroyable. Et oui, j'ai l'impression que tu as un vrai rapport à la famille qui est important. Tu t'es associé avec ton cousin, tu as choisi des localisations qui ont une importance personnelle pour toi. Comment tu expliques ces choix ?
00:26:02
Speaker
Le T24, au début, c'est un projet de cœur. Mon objectif, c'était juste de faire un triathlon de 24 heures. Après, c'était de le faire de manière associative sans forcément créer un business ou une société derrière et essayer d'en vivre. Je suis profondément passionné par ce projet.
00:26:25
Speaker
sur le côté sportif comme le côté entrepreneurial qui est aussi très très excitant. Et donc pour moi c'était important de le faire dans des lieux qui me parlent. Et voilà effectivement quand tu as des attaches familiales ça rend le projet encore plus fort et je trouve que ça a encore plus de sens.
00:26:47
Speaker
Je pense que c'est tout simplement ça et puis après ça s'est fait naturellement. Je me suis pas dit il faut que je fasse des T24 j'ai des liens familiaux. Ça s'est fait naturellement parce que je voulais organiser un T24 dans telle région. J'ai d'abord regardé au Touquet par exemple ou à Karantek par exemple pour la Bretagne et il s'avère qu chaque fois on a des bons contacts avec les mairies donc ça l'a fait direct.

Partenariats et expansion de T24

00:27:12
Speaker
Le premier critère pour lancer un événement sportif, c'est la relation avec la Myrie. Il y a plusieurs critères qui sont nécessaires pour organiser un T24. La relation avec la Myrie, c'est crucial.
00:27:30
Speaker
Mais y avoir aussi avoir un grand espace pour mettre un village de course. On n'est pas une course de 10 km ou un triathlon classique tu pars d'un point A, t'arrives à un point B, tu prends ta médaille et tu pars. En gros, j'exagère un petit peu évidemment, mais dans l'ensemble, c'est quand même comme ça que ça se passe. Nous, la plupart du temps, quand t'as 1000 participants sur un T24, t'en as 250 qui sont sur les parcours et 750 qui attendent leur tour.
00:27:57
Speaker
Donc c'est ces 150 personnes là, il faut qu'ils puissent dormir quelque part, qu'ils puissent récupérer. Donc on a des partenaires avec des écoles de kinés avec des masseurs qui sont pendant 24 heures. On a tout un ensemble de services et une vie qui existe sur ce village de courses pendant 24 heures et même un peu plus du vendredi au dimanche en réalité.
00:28:17
Speaker
qui fait qu'on a tout un espace énorme et ça il faut de la place pour ça, il faut pouvoir l'installer. Et puis après évidemment pour les parcours il faut pouvoir faire une boucle d'un kilomètre, une boucle de 20 kilomètres, enfin une boucle d'un kilomètre de notation, une boucle de 20 kilomètres de vélo et une boucle de 5 kilomètres de course à pied. Donc ça c'est un peu les critères on va dire nécessaires et puis après t'as plein d'autres petits critères qui sont importants mais
00:28:45
Speaker
Mais voilà, en tout cas, c'est 4-5 critères, s'ils ne sont pas remplis, ça ne sert à rien d'aller plus loin. Tu parlais de partenariats, et pas seulement avec la mairie. Comment ça marche les partenariats ? Comment ça se négocie ? Je ne sais pas si c'est toi ou ton associé qui t'occupe de cet aspect-là.
00:29:02
Speaker
Alors aujourd'hui jusqu très récemment on s'est concentré sur organiser des courses donc vraiment même mon cousin et moi qui sommes le plus dans le projet on avait vraiment un rôle très opérationnel donc on a eu des partenaires depuis le début au début c'était un peu mon père qui s'en occupait quand il était quand il était un peu plus dans le projet ensuite on a
00:29:26
Speaker
En fin de compte, on a deux fonctionnements aujourd'hui pour aller trouver des partenaires. On a des responsables partenariats en local et des responsables partenariats au niveau national. C'est des personnes qui font ça en plus de leur boulot ou alors qu'ils sont en freelance et qu'ils font ça pour plein d'autres clients. L'objectif étant d'avoir quelqu'un en local, par exemple qui habite à l'année à Carantec, par exemple pour la Bretagne,
00:29:55
Speaker
et qui va chercher un certain nombre de partenaires en local qui veulent être collaborés avec le terrain de 4. Soit ça va être des partenariats de visibilité on va mettre en avant le commerce local ou la société au niveau national.
00:30:12
Speaker
contre un apport financier qui nous permet de financer l'événement, etc. Ou alors il va y avoir un échange de bons procédés. Par exemple, notre plus gros partenaire dans ce deuxième type de partenariat, c'est les supermarchés. On est à 24 heures de course avec trois quarts des gens qui sont en permanence sur le village avec un accès
00:30:31
Speaker
presque comme un buffet sur les ravitaillements. Donc il y a énormément de ravitaillements à prévoir sur les 24 heures. Donc voilà, avoir un partenariat avec un supermarché c'est super important. Donc voilà, on essaie d'avoir des partenaires, ça c'est un peu pour les partenaires locaux, et puis après pour les partenaires nationaux, jusque on était peut-être encore un peu trop petits. maintenant on a 5 courses, on aura un peu plus de 7000 participants si tout se passe bien sur l'ensemble des 5 T24 l'année prochaine.
00:30:57
Speaker
Donc voilà, je pense qu'on va commencer à attirer des entreprises qui vont avoir un intérêt à être partenaire du T24. Et puis après, c'est du cas par cas. Un bon partenariat, c'est un partenariat pérenne. Et pour que ce soit pérenne, il faut que ce soit intéressant, il faut que ce soit vraiment gagnant-gagnant. Et voilà, parfois,
00:31:19
Speaker
Nous, ce qui est important pour nous, c'est soit de pouvoir financer l'événement par de l'argent ou alors réduire les coûts par exemple pour le ravitaillement en n'ayant pas à payer 2000 bananes, 4000 oranges, etc. Mais pouvoir le transformer en partenariat avec de la visibilité pour le supermarché et tout. Et à l'inverse, pour ces entreprises-là, il va y avoir des intérêts très différents en fonction des entreprises. Il y en a qui cherchent de la visibilité.
00:31:44
Speaker
D'autres, ils cherchent à avoir un accès à des clients potentiels. Par exemple, quand des loueurs de combinaisons, des loueurs de vélo, ça va être intéressant pour eux d'avoir un contact direct avec nos participants. Donc on essaie de leur mettre une tente à disposition sur le village de course, etc. Donc voilà, c'est vraiment du cas par cas. Les partenariats aujourd'hui, ça ne représente vraiment pas grand-chose dans le chiffre d'affaires. C'est négligeable aujourd'hui.
00:32:09
Speaker
Mais voilà, il va falloir qu'on se concentre un peu plus-dessus pour pouvoir aller encore plus loin dans les services qu'on propose et puis pour pouvoir prouver le business model qui pour l'instant est encore un peu limite. Ok, ça marche, c'est trop intéressant. Justement sur le business model les données à surveiller quand on organise un événement,
00:32:31
Speaker
J'imagine qu'il y a un nombre de places minimum à aller chercher pour être rentable. Est-ce que quand l'événement est victime de son succès, on doit forcément plafonner le nombre de participants pour une course ? Je me dis qu'il y a des questions de sécurité, de places disponibles. Comment ça marche ?
00:32:52
Speaker
Est-ce qu'on peut aller chercher à ouvrir plus de place quand il y a un vrai succès pour l'événement ? Parce qu'il y a souvent des frustrés, on le voit sur des courses mythiques, si en 24 heures on n'a pas pris son dossard, il faut attendre l'édition suivante pour pouvoir participer.
00:33:11
Speaker
Bien sûr, mais dans ces situations-là, je me mets à la place pour l'instant. On n'est pas encore dans cette situation comme au Challenge Roth ou sur Iron Man, en quelques minutes ou quelques heures, ils sont sold out. Malheureusement pour nous, on n'est pas encore dans cette situation.
00:33:28
Speaker
Ça peut être vu entre guillemets comme un problème de riche pour ces organisateurs, mais en réalité ça doit être super frustrant pour les organisateurs aussi. Si t'es sold out en 30 minutes, ça veut dire que tu peux faire 3, 4, 5, 6 fois plus d'inscrit si jamais tu laissais les inscriptions ouvertes. Donc je pense que c'est aussi frustrant pour eux. Du coup maintenant je me mets forcément aussi à leur place.
00:33:50
Speaker
Aujourd'hui ça a commencé à nous arriver les dernières. On a faire sold out à l'île de Ré, on a fermer les inscriptions cinq mois avant. Parce qu'effectivement on est limité. On est limité surtout pour des enjeux de sécurité. En gros il y a deux choses qui déterminent notre capacité maximum sur un événement. Sachant que chaque événement a une capacité maximum de participants qui est différente.
00:34:17
Speaker
En fonction de la géographie urbaine, des passes de stationnement, de l'hébergement que tu peux avoir, les deux gros critères qui font qu'on doit limiter à un nombre d'inscrits, c'est 1. La sécurisation sur les parcours.
00:34:34
Speaker
On a 12 heures de vélo, un peu plus si tu comptes, le dispositif en total il dure à peu près 14 heures. Donc même si on a pas mal de nuit, c'est impossible de fermer la route pendant 14 heures. À l'île de Ré, t'as une seule route pour aller dans le petit village dans lequel on est qui s'appelle Leportant et tout au bout. C'est impossible de fermer la route pendant 14 heures. Donc du coup, la route est partagée entre les autres usagers de la route et les cyclistes du T24.
00:35:03
Speaker
Donc voilà, il faut faire attention à ne pas avoir trop de vélos sur le parcours parce que tu vas aussi avoir quelques voitures, même si tu n'en as pas beaucoup à cette période de l'année à l'île de Ré, qui vont circuler sur ton tracé. Donc voilà, il faut limiter pour un enjeu de sécurité. Et le deuxième objectif, c'est...
00:35:20
Speaker
c'est on va dire les places de stationnement c'est tout bête mais si t'as pas de... si ton parking il est il est full et qu'il reste encore des centaines de voitures qui doivent arriver sur le lieu pour ensuite passer le week-end sur le T24 bah en fait soit ils vont se mettre n'importe et dans ce cas ils vont être sur le parcours etc et ça va être hyper dangereux soit ils vont se mettre sur d'autres routes qui n'ont rien à voir avec le T24 et dans ce cas on va embêter les résidents et tout quoi voilà un peu les deux choses qui font qu'on est limité malheureusement
00:35:49
Speaker
OK. Parce que ça effectivement, on n'y pense pas du tout. Je veux dire, quand on est juste participant, on pense pas forcément à la place disponible pour les voitures. Ça, tu l'anticipes avec les mairies du coup.
00:36:05
Speaker
Ça on le voit avec les mairies, parce que généralement c'est les mairies qui nous mettent à disposition ces espaces de stationnement. À Lille Dorée c'est un peu particulier, c'est des espaces détenus par des privés. Voilà, les privés mettent à disposition la mairie qui nous met à disposition à son tour le lieu, les espaces. Mais sinon c'est vrai que c'est des stationnements qui normalement sont des zones de stationnement payantes.
00:36:30
Speaker
Et voilà, les communes, les mairies nous mettent à disposition ces espaces-là pour pouvoir se garer concrètement, ça marche comme ça. Ok, ok, très intéressant. Donc c'est vraiment un sujet d'anticipation, si je comprends bien. Il y a peut-être un autre sujet d'anticipation qui m'intéresse beaucoup, c'est celui des bénévoles. Tu l'as mentionné tout à l'heure, c'est quoi, c'est 200 bénévoles par événement, c'est ça ?
00:36:56
Speaker
Oui, en gros, on a besoin d peu près 300 missions remplies par des bénévoles pour qu'un T24 se passe bien, c'est-dire bonne sécurisation des parcours et bonne expérience pour les athlètes sur le village de course comme sur les parcours. Ces 300 missions bénévoles,
00:37:16
Speaker
En moyenne, elles sont remplies par 200 bénévoles. T'as à peu près une mission et demi par bénévole réalisée sur le week-end, en gros du vendredi au dimanche surtout. Voilà, t'as des bénévoles qui vont rester tout le week-end. T'en as comme ça à chaque fois 5, 10, 15, qui font 4, 5, 6 missions. Et puis t'en as d'autres qui vont faire une seule mission de 3 ou 4 heures. Et c'est déjà une aide incroyable pour nous.
00:37:45
Speaker
L'événement C'est la sportive tient beaucoup sur ce bénévolat-là. C'est hyper important et c'est une problématique qui est de plus en plus forte dans le sens on remarque que c'est très générationnel. La moyenne d'âge de nos bénévoles est assez élevée.
00:38:08
Speaker
Je suis curieux, pas forcément très optimiste, mais je suis curieux de voir dans dix ans on sera le bénévolat en France. C'est vrai que c'est pas... Je pense que je vais dire une bêtise si François, notre responsable bénévole, me reprend, mais on a 70 ou 75 % de nos bénévoles qui ont 55 ans ou plus. Il y a beaucoup de retraités.
00:38:35
Speaker
Tu vois par exemple à l'île de Ré, on est dans une petite commune de 600 habitants, les portes en du coup, et on a besoin de 200 bénévoles, donc il faut les trouver. Et en même temps, on y arrive, notamment parce que t'as énormément de retraités, t'as pas d'autres événements sportifs qui aient lieu du tout sur l'île de Ré, en tout cas de cette ampleur-là.
00:39:01
Speaker
Donc forcément, c'est l'événement un peu de l'année et l'idée c'est que les gens viennent faire bénévole pas juste pour donner un coup de main gentiment. Ils deviennent bénévoles aussi pour passer un moment fort. Quand ils viennent en tant que bénévoles, ils font partie de l'organisation.
00:39:28
Speaker
Et ça, c'est super fort. L'année dernière, à Lille-Dorée, c'est la première fois il y a certains moments ça roulait, tu vois, c'était fluide. Les bénévoles, à la fin, ils étaient presque frustrés de ne pas avoir plus cédé que d'habitude parce que d'habitude, c'est le rush, on court partout. Et donc du coup, leur retour, c'était pas... Ouais, l'expérience était trop bien comme d'habitude, mais on se sentait un peu moins utile.
00:39:53
Speaker
est-ce que vous avez encore vraiment besoin de nous alors que oui tu vois on a vraiment besoin d'eux c'est juste que tout est un peu plus fluide quoi donc c'est les gens qui viennent être bénévoles c'est vraiment pour donner de leurs personnes et faire partie de l'organisation tout ça quoi mais du coup tu as souligné un enjeu qui est assez fou si 80 pour 75 % des personnes qui donnent de leur temps sont des retraités il y a quand même un enjeu fort d'aller
00:40:20
Speaker
à un recruter ces personnes j'imagine les canaux pour aller trouver ces personnes bah ils sont pas trop digitaux j'imagine c'est beaucoup du relationnel donc je suis curieux d'aller savoir comment tu recrutes des personnes de cet âge et aussi
00:40:36
Speaker
peut-être comment est-ce que tu fais pour motiver d'autres personnes qui sont peut-être plus jeunes, qui sont dynamiques, qui en fait s'intéressent beaucoup au sport. Donc il y a sûrement peut-être un problème d'information aussi sur ce marché, je ne sais pas comment est-ce que tu vois les choses. Généralement, la façon dont ça se passe, en tout cas on a tout tenté, déjà comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:41:00
Speaker
En gros trois mois avant la première édition, comme pour tout le reste dans le cadre de l'organisation, on s'est retrouvé dans cette situation, on s'est dit, il va nous falloir des signaleurs, il va nous falloir des bénévoles, il va nous falloir des volontaires, etc. C'est énorme ça. Et voilà, et donc en fait on s'est dit, ah merde, ça nous en faut beaucoup. Pour la plupart, les missions super importantes, c'est quand t'es signaleur sur le parcours vélo de nuit, etc. Donc c'est des missions qui sont ingrates parfois.
00:41:29
Speaker
Et donc du coup, on a tout tenté et la solution en fait, il n'y a pas de solution miracle, la solution qu'on a trouvé qui marche le plus, c'est effectivement de prendre son téléphone, appeler tous les présidents d'associations en local, les convaincre, faire venir les adhérents de leurs assos. Parfois on fait des partenariats avec des associations lorsque
00:41:54
Speaker
Lorsque c'est plus compliqué, tu vois par exemple au Touquet dans le Nord, il y a énormément d'événements au Touquet. Il y a 700 événements exactement au Touquet à l'année. Sur ces 700, on a au moins 200 événements sportifs. Donc en fait les associations, les gens en local, ils sont énormément sollicités déjà pour faire bénévole sur d'autres événements. Donc c'est super dur de les convaincre pour un 701ème événement quoi.
00:42:17
Speaker
à l'île de Ré, on est le plus gros événement, on est quasiment un des seuls événements, il n'y en a pas beaucoup en tout cas d'événements sportifs, et on est le plus gros événement tu vois sur l'île de tout confondu, bah c'est beaucoup plus simple de les convaincre. C'est vraiment, tu prends ton téléphone et t'appelles les présidents d'asso,
00:42:35
Speaker
Quand je dis tu, encore une fois, c'est François. Au début, je m'en occupais avec Élisa, ma femme, qui était la première responsable bénévole. Quand on s'est rendu compte qu'il allait falloir un responsable bénévole, elle s'y est collée. Et puis à partir de la deuxième année, on a professionnalisé ça avec François qui... C'est le métier qui est la responsable des bénévoles sur nos 5 T24 notamment. Et voilà, donc il prend son téléphone, il appelle et puis voilà, ça c'est la seule solution qui marche vraiment, c'est de...
00:43:02
Speaker
créer un lien et le plus dur c'est la première édition, une fois que les gens sont venus la première édition. Ils ont passé un bon week-end parce qu'on les chouchou particulièrement bien, bah derrière ils reviennent et au-delà de ça ils en parlent et le bouchoir à ils se met en place et si la première édition se passe bien généralement dans la... à partir de la deuxième édition c'est déjà beaucoup plus simple.
00:43:25
Speaker
Et puis pour notre deuxième question, alors déjà par rapport au problème générationnel dont je t'évoquais, en réalité on se pose la question, on se dit est-ce que c'est un problème générationnel ? Est-ce que c'est ceux qui sont nés dans les années 40, 50, 60, qui considèrent le fait d'aller aider sur des événements de bénévolement et tout ? Ou est-ce que c'est juste un problème d'âge entre guillemets ?
00:43:50
Speaker
Et qu'en fin de compte dans 10, 20, 30 ans en fait on aura autant de personnes qui aideront. Ce sera juste la génération d'après parce que ils auront fini leur carrière et donc ils seront à la retraite et donc ils auront du temps pour ça etc. C'est possible, en tout cas c'est un... Je suis curieux de voir, j'ai hâte de voir.
00:44:08
Speaker
Et effectivement, notamment pour les missions de nuit, c'est bien d'avoir des personnes un peu plus jeunes, parce que c'est des missions qui sont un grade, qui sont difficiles. Lorsque sur le vélo, tu dois rester 4, 5, parfois même 6 heures de nuit à juste tenir un poste pour assurer la sécurisation du parcours.
00:44:30
Speaker
il faut être en forme. La solution qu'on a trouvée pour ça et que pas mal d'organisateurs font aujourd'hui, c'est de faire des partenariats avec des écoles de management dans le sport. Généralement, quand tu es dans une école de management dans le sport, pour valider ton bachelor ou ton master, tu dois faire un certain nombre de missions de bénévolat sur des événements sportifs.
00:44:55
Speaker
Donc ces écoles-là, elles participent très concrètement à la bonne réalisation de nos événements. Ok, ça c'est vraiment pareil, c'est pas très instinctif comme stratégie et du coup c'est ultra intelligent d'aller impliquer les plus jeunes comme ça.
00:45:21
Speaker
Carrément, cette idée, on l'a eu, parce qu'on fait exactement la même chose depuis la toute première édition du T24 à Lille d'Oreille en 2021. On a un partenariat avec une école de kiné à Limoges, et donc il y a des étudiants kinés qui sont en 2, 3, 4ème année, qui viennent manipuler les participants pendant leur temps de repos.
00:45:41
Speaker
pendant les 24 heures et nous en fait concrètement on négocie plus ou moins avec l'administration de leur école pour que ça leur valide 2, 3, 4 crédits plutôt que 1 parce qu'en réalité ils vont pas juste masser 2, 3 heures après l'arrivée d'un 20 km ou autre.
00:46:01
Speaker
c'est vraiment du pendant 24 heures ils vont masser alors évidemment il masse on fait on fait deux groupes et donc au total il masse 12 heures chacun mais voilà quand tu masses 12 heures plutôt que trois heures bah voilà on se débrouille pour que ça leur valide quatre crédits plutôt qu'un et donc dans ce cas c'était beaucoup plus
00:46:16
Speaker
plus intéressant pour eux et c'est comme ça qu'on a réussi à attirer plein de kinés dès le début. Et après on se dit pourquoi pas faire pareil pour l'émission de signaleurs, etc. avec les égales de management classiques. Ok, ok, trop fort, trop intéressant. Tu as parlé de la différence entre les différentes villes de Touquet avec la contrainte qu'il y a plein d'événements qui sont organisés-bas. C'est quoi les
00:46:44
Speaker
les stratégies justement pour convaincre les personnes qui ne vous connaissent pas encore de vous rejoindre en tant que bénévole, comment vous discuter avec les asso, c'est quoi le process un peu pour trouver les mots justes ?
00:46:57
Speaker
Il n'y a pas de solution miracle ou en tout cas on ne l'a pas encore trouvé si elle existe. Ce qui est sûr, c'est que quand c'est plus dur, c'est juste du chronophage. C'est juste plus de temps à appeler, plus de gens. Quand tu es bénévole, tu vas les rappeler ceux qui se sont déjà engagés pour essayer de convaincre leur famille, leurs amis, des gens qui pourraient t'intéresser dans leur entourage. Donc c'est juste beaucoup plus de temps passé par François.
00:47:25
Speaker
Pour ça, c'est à partir du moment on a eu la problématique du Touquet, effectivement c'était plus dur de trouver des bénévoles qu'ailleurs, qu'on a eu cette idée d'aller chercher des écoles de management dans le sport. Et puis finalement, cette solution, du coup, on l'utilise à surtout noter 24.
00:47:45
Speaker
Je me rappelle de notre conversation tu me disais que le T24 c'est un événement qui est festif. Je pense que c'est valable aussi pour les bénévoles. Quand ils ont rejoint une fois, ils ont envie de continuer l'aventure et de rejoindre les années suivantes.
00:48:03
Speaker
qu'est-ce que ça veut dire un événement qui est festif, qu'est-ce qui se passe hors course aussi, comment on anime un petit peu le reste d'un événement sportif forcément le focus principal c'est la course, les participants, faire en sorte qu'il y ait une expérience de fou pour ces participants, mais derrière eux aussi les accompagnants, les bénévoles, tout le reste de la structure de l'organisation.
00:48:27
Speaker
Comment ça marche, comment on motive toutes ces personnes et qu'on en fait un succès aussi de ce côté-là ? En fait, il faut bien comprendre un truc quand on ne connaît pas le T24. Le T24, c'est un triathlon de 24 heures, mais c'est vraiment pas du tout que ça. Déjà, c'est un triathlon de 24 heures qui peut se faire en relais, comme je te l'ai dit, pour 4 heures et 15 % des gens.
00:48:53
Speaker
Donc du coup tu as un esprit de corps, tu as un encouragement pendant les 24 heures qui est directement lié au concept de la course, qui est naturel, qui se met en place et qui fait qu'il y a une atmosphère hyper enjouée, hyper sympa qui se développe pendant les 24 heures.
00:49:14
Speaker
Un autre ingrédient de la recette, c'est qu'en fait comme tu fais des boucles pendant 24 heures, même les individuels par exemple, ils vont faire 10 boucles de natations, 15 boucles de vélo et 10 boucles de courses à pied par exemple.
00:49:30
Speaker
Bah en fait, ils croisent tout le temps les mêmes bénévoles sur le parcours. Ils passent toujours devant la scène effectivement on fait quelque chose d'assez festif. Je vais revenir parce que ça je pense que c'est le troisième ingrédient et c'est peut-être même le premier d'ailleurs parce que c'est vrai que c'est assez fort sur le terrain 4.
00:49:46
Speaker
Mais du coup, t'es encouragé tout le temps en fait. Tu pars pas dans la Pampa pendant 180 km de vélo t'es juste seul face à toi-même. À la transition, tu croises peut-être le regard de ton frère ou d'un pote qui est venu te voir ou t'accompagne ou je sais pas qui. Là, non, pendant 24 heures, t'es tout le temps avec eux, etc. Les individus, ils ont le droit à un accompagnant. Donc en fait, ils sont tout le temps avec eux vraiment.
00:50:14
Speaker
comme une sorte d'écurie que tu as derrière qui est à fond avec toi. Donc les accompagnants ont vraiment un rôle par rapport à un triathlon classique ils vont dire bon courage et puis ils vont les voir à la fin avec la médaille d'arrivée ou pas et puis c'est tout. Donc voilà, donc ça c'est vraiment le concept de course déjà.
00:50:33
Speaker
pour toutes ces raisons-là, il incite à ce qu'effectivement, le week-end passé par les participants, les accompagnants, les spectateurs, les bénévoles aussi, parce que les bénévoles, si tu fais une mission de bénévolat pendant 4 heures sur le vélo par exemple, pendant 4 heures tu vois des gens toutes les 5 secondes, donc il se passe tout le temps des choses.
00:50:51
Speaker
Donc même pour les bénévoles, même s'ils ne chôment pas, c

Expérience des participants et ambiance unique de T24

00:50:56
Speaker
'est ce qu'ils veulent. Comme je te disais, ils ont vraiment envie de faire partie du truc et d'aider. Parfois, tu as des relations qui se tissent entre les participants et les bénévoles. Tu en as même commencé à amener des petits klaxons sur leur vélo pour remercier les bénévoles. Il y a vraiment quelque chose qui se crée naturellement. Et ensuite, on s'en est rendu compte lors des deux premières éditions,
00:51:20
Speaker
que quand on passait à 23h en gros, on arrête le son, on coupe le son et on passe vraiment sur la partie nocturne, on se rend compte que c'est vraiment dur. T'entends juste les bruits de l'anticulaire de vélo qui passent et c'est tout. C'est une ambiance qui est vraiment... T'as l'impression d'être sur une autre planète, c'est assez magique. Mais c'est très dur aussi pour les participants. Même quand tu participes en relais par 4 ou par 6,
00:51:48
Speaker
3 heures du mat, faut te réveiller, faut y aller. Et en fait ça, du coup on s'est dit à partir de la 2ème ou 3ème édition du T24, ok, on va faire quelque chose de très festive pour encourager les gens de jour, et particulièrement juste avant de passer du jour à la nuit avant 3 heures, on va, ce qu'on appelle maintenant le blackout,
00:52:07
Speaker
C'est vraiment une institution sur le T24. L'idée c'est de surmotiver les participants, de faire une vraie fête ou juste avant de soit aller se coucher pour ceux dont c'est l'heure d'aller se coucher sur leurs plannings, soit encourager ceux qui sont partis pour faire le début de la nuit en vélo.
00:52:26
Speaker
Et voilà, et donc il y a un des participants l'année dernière qui a bien résumé ça. Je l'avais appelé après pour prendre un peu des nouvelles parce qu'il était venu avec tout son club et ils se sont fait une petite AG dans la foulée pour débriefer un petit peu de ce T24 et tout et ils avaient évidemment décidé de revenir l'année d'après encore plus en nombre et tout. Et il avait vachement bien résumé ça et je trouve que personne n'a de mieux résumé en tout cas tout cet aspect que lui. Il disait le T24, c'est un mix entre un triathlon extrême
00:52:55
Speaker
et un festival de musique en gros. Et t'as vraiment une communion, c'est très festif, pour le coup il suffit de voir nos after movies qui sont accessibles sur Youtube, ça dure 4-5 minutes, et tu vois que c'est super festif, et déjà du vélo de nuit t'en as sur aucun autre triathlon, mais en plus t'as des feux d'artifice, en plein milieu de la course quand c'est...
00:53:18
Speaker
C'est assez magique et ça encourage beaucoup les gens à revenir en plus de les encourager pendant la course.
00:53:25
Speaker
Ouais, j'ai l'impression de ce que tu me dis que vous avez mis l'accent sur l'expérience. Au-delà juste de prendre un dossard et de participer, il y a une vraie expérience, il y a un parcours réfléchi pour en faire un événement de fou. C'est marrant ce que tu me dis, ça me fait un peu penser au Love Trail Festival, c'est un festival qui mêle trail running et musique.
00:53:53
Speaker
C'est assez fou parce que je trouve que l'idée de ce festival est quand même incroyable dans le sens tu t'adresses à deux publics de passionnés presque hardcore. Les participants à des courses, il y en a plein qui en font plein, qui sont fous de courses à pied. Et la musique, c'est la passion aussi, ça allie beaucoup les gens, c'est ultra festif. Donc en fait, de ce que tu me dis, mais les deux, ça fait sens en fait ?
00:54:22
Speaker
Oui, complètement. Et puis, ce que tu disais tout à l'heure aussi, en fait déjà, de base,
00:54:31
Speaker
Sur un festival comme sur un événement sportif, tu as quand même beaucoup de points communs. Tu vas passer un moment fort, tu vas créer des souvenirs, tu vas partager des moments avec des personnes qui comptent pour toi, tes amis, ta famille, etc. Donc tu as quand même beaucoup de points communs qui font que quand tu mixes les deux, tous ces aspects-là positifs vont se découpler.
00:54:57
Speaker
Et en plus après tu vas prendre en fait uniquement les points forts des deux. Donc l'aspect sportif, tu vas jouer sur la fierté, sur la faim, tu vas jouer sur la fatigue, donc l'émotion pendant la course, en particulier la mini, etc. Et puis sur le côté festif, tu vas créer des moments forts vraiment à un moment précis.
00:55:19
Speaker
En plus, forcément, c'est visuel. Lorsque tu mets des fumigènes et un feu d'artifice, tu crées des moments forts que tu enregistres très facilement dans ta tête. Et donc tout ça, mélangé, ça fait que tu passes des moments vraiment forts. L'année dernière, sur le TVL4 de Bourg-Mali-Mosa,
00:55:37
Speaker
je m'en souviendrai toute ma vie. J'étais, donc Elisa, ma femme, elle est généralement sur le T24 pour dépanner un petit peu à chaque fois qu'il y a un bénévole qui ne peut pas se pointer. Et donc du coup, elle joue ce rôle de bouche-trou un peu encore le week-end parce qu'on n'est pas encore suffisamment staffé pour être tranquille. Et en fin de compte, elle s'occupe de la consigne, donc tu sais, la sorte de vestiaire dans laquelle les gens posent leurs affaires et tout pendant les 24 heures.
00:56:05
Speaker
Et elle s'occupait de la consigne de minuit à 5 heures du matin parce que le bénévole en question était tombé malade, etc. Donc elle avait le remplacer et elle était toute seule. Donc à un moment, je vais la voir, je reste un peu avec elle parce que tout se passait bien sur la course. Pendant une heure, je suis resté avec elle. Et à un moment, t'as une participante en relais par quatre qui participait avec, je sais plus, des collègues, je crois, je sais plus exactement.
00:56:31
Speaker
Et elle me dit, ah, mais vous êtes l'organisateur. C'est marrant parce que... Enfin, c'est marrant. C'est pas marrant. Je suis vraiment très ému. J'ai eu trois enfants. J'ai accouché trois fois, du coup. À part ces trois jours-là, je crois que c'est le plus beau jour de ma vie. C'est incroyable. Je passe un moment hyper fort. Je ne pensais pas que c'était aussi bien organisé. Je ne pensais pas que c'était aussi fort.
00:56:58
Speaker
Tout à l'heure, il y a un de mes collègues, il y a deux heures du matin pour que je prenne mon relais. En fait, j'ai même pas râlé et je crois que c'est la première fois de ma vie qu'on m'a râlé à deux heures du matin, que je râle pas. Et quand on te dit ça, t'as beau être fatigué, t'as beau y avoir des petites merdes parfois sur la course et tout. Ça te

Défis financiers et vision d'avenir pour T24

00:57:15
Speaker
booste. Moi, ça m'a donné un boost pendant tout l'hiver qui a suivi. C'est incroyable. C'est fou. C'est fou. J'imagine que toi, tu te dis mission accomplie quand on t'entend quelque chose comme ça.
00:57:27
Speaker
Ah bah ouais. Comme je te dis, la raison d'être du T24, c'est la raison pour laquelle j'ai monté tout ça et surtout j'ai tenu quasiment quatre ans sans me rémunérer un centime. C'est ça en fait, c'est le sens du projet et puis les émotions fortes qu'on fait vivre à tous ces gens-là. Ça vaut tout l'or du monde, moi je trouve.
00:57:55
Speaker
Je suis assez d'accord avec toi, mais du coup, ce que je retiens aussi, c'est que ça demande de la patience pour construire tout ça. Ça m'intéresse un petit peu de revenir aussi sur toi et ton parcours dans le T24. Tu disais que tu n'étais pas rémunéré. Aujourd'hui, pendant quatre ans, tu commences à te rémunérer. Ça vaut le coup d'attendre sans se payer, selon toi.
00:58:21
Speaker
Alors, c'est une très très bonne question. Si j'avais su que ce serait aussi long, que ce serait aussi dur, à titre personnel, dans l'ensemble, le T24 prend très bien, ça prend la bonne direction, comme je te le dis, les week-ends de course sont très très forts en émotion, etc. Donc dans l'ensemble, je trouve que l'aventure est géniale et très positive, beaucoup plus que négative évidemment.
00:58:49
Speaker
Sur un plan très personnel, et en particulier de finances perso, si j'avais su que ce serait aussi long avant de me rémunérer le premier centime, je ne sais pas si j'y serais allé, pour être tout à fait honnête.
00:59:04
Speaker
Après, au fur et à mesure, j'ai senti que ça allait prendre, qu'il fallait juste être un peu plus patient que prévu. Effectivement, il m'a fallu en gros trois ans, avant trois ans vraiment, pile poil 36 mois avant de commencer à me rémunérer. Au début, c'était un demi-smic. Et là, depuis quelques mois, je suis au smic, en gros. Donc c'est clairement pas pour ça que je fais tout ça. Mais voilà, en tout cas,
00:59:34
Speaker
vraiment pour être tout à fait honnête si j'avais su que ce serait aussi long. Je ne pense pas que j'y serais allé pour être tout à fait honnête. Après je ne regrette pas du tout et tous les jours je me dis que j'ai fait le bon choix et que je remercie le mois d'il y a 2-3 ans qui a passé l'hiver sans me rémunérer un centime c'était dur, il y avait encore beaucoup d'inscrits etc. Et voilà, le plus dur est passé en fait.
01:00:01
Speaker
Ouais en fait j'imagine qu'il faut de la naïveté pour que ça fonctionne un petit peu et te dire que après tu composes avec cette contrainte et tu fais en sorte que l'aventure puisse continuer et que ce soit possible. Ouais carrément, de toute façon le jour j'ai faire un choix entre
01:00:19
Speaker
Le jour j'ai terminé mes études, c'était vraiment pile au moment de la première édition, c'était encore associatif et le but c'était pas forcément d'en faire quelque chose de pérenne déjà et puis au-delà de ça même d'en faire mon métier, etc. L'été 2021, il était horrible, tous les jours je me réveillais et je changeais d'avis. En gros j'avais un CDI qui m'attendait bien au chaud dans un cabinet de conseil en stratégie, donc c'est un métier qui m'aurait beaucoup intéressé aussi.
01:00:49
Speaker
Voilà, avec une rémunération assez confortable, t'es salarié donc. Donc on va dire que quelque part en terme de charge mentale, le soir et surtout le week-end, t'es tranquille. T'as pas les mêmes responsabilités aussi, lorsque t'organises un triathlon 24h, les responsabilités sur tes épaules, pareil, ça je le savais pas forcément au début, mais elles sont énormes.
01:01:12
Speaker
Donc voilà, je faisais un peu les pour et les contre et tous les jours je recommençais ma liste de pour et de contre des deux côtés et puis au bout d'un moment je me suis dit bon allez, à chaque fois c'est la même liste. J'arrivais à 20 trucs à gauche, 20 trucs à droite. Concrètement c'est pas la raison qui va prendre le dessus, il faut que je m'écoute ou j'y aille. J'ai une opportunité, comme je te disais j'avais pas forcément envie de monter une boîte, mais j'ai une opportunité qui arrive maintenant.
01:01:35
Speaker
Si dans 6 mois quelqu'un lance un triageant de 24 heures ou même dans 2-3 ans, j'aurais trop les boules. Il faut que je me lance. Et voilà, je me suis dit, allez, je me laisse 2 ans. Dans 2 ans, il faut arriver à X nombre d'inscrits, etc. Donc ça, on y est arrivé. Et un des objectifs chiffrés que je me dédonnais, c'était commencer à me rémunérer au moins le SMIC au bout d'un an et demi ou 2 ans.
01:01:57
Speaker
Bon, du coup, il a fallu quasiment 4 pour atteindre cet objectif-là. Mais en tout cas, pour les objectifs purement liés au terrain de 4, de nombre d'inscrits, de nombre de courses, d'images de marque, tout ça, on était clairement pile poil dedans. Donc voilà, donc au bout de deux ans, en fait, je me suis dit, concrètement, je ne suis pas en phase avec tous ces objectifs que je m'étais fixé il y a deux ans, mais je ne peux pas m'arrêter là, j'y crois trop et tout, et donc il m'a juste fallu m'armer un petit peu plus de patience que prévu quand.
01:02:25
Speaker
Ouais, complètement. Et puis aujourd'hui, le concept est clairement validé. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur la trajectoire souhaitée, la suite de l'aventure T24 ? Comment ça se matérialise ? Comment vous voyez les choses pour les prochaines années ? Est-ce qu'il y a de l'international ? Ça va être quoi la croissance dans le futur ?
01:02:50
Speaker
Alors disons qu'on a des objectifs à moyen long terme qui sont aussi des un peu des rêves dans le sens c'est pas très concret encore pour l'instant, de la manière dont on va le faire, quels sont les objectifs concrets quantitatifs etc.
01:03:08
Speaker
On adorait pouvoir développer le T24 à l'étranger. Ça, c'est pas un secret. Il faut juste qu'on trouve le bon partenariat. Soit on le fait en probe, soit on le fait en franchise, soit en licence. Il y a plusieurs formules possibles. Dans tous les cas,
01:03:27
Speaker
Aujourd'hui, 100% de notre attention est vraiment sur l'année 2025. On a trois courses, enfin on a deux nouvelles courses, vraiment, dont on part de zéro, la Bretagne et Mont-Blanc-Pas-Sy, qui vont être a priori des premières éditions bien remplies, donc il ne faut pas se touper. Une première édition c'est un test, et quelque part c'était assez arrangeant de savoir qu'il y avait 3-400 participants les premières éditions pour les trois premières courses qu'on a faites.
01:03:56
Speaker
aujourd'hui ça sera beaucoup plus, on sera plus de 1000 participants sur ces deux dès la première année. Et donc quand t'as plus de participants, tout est décuplé. Les moments sympas, mais aussi les galères potentielles. Donc voilà, il va falloir qu'on soit bien concentrés, qu'on réussisse bien ces 5 événements.
01:04:14
Speaker
Donc ça vraiment toute notre attention est dessus. Et il va falloir aussi qu'on prouve que, puisque comme c'est mon métier et l'idée c'est d'en faire quelque chose qui pourra se développer à l'étranger et tout, il faut aussi pouvoir être armé, notamment en terme de trésorerie, il faut avoir une petite marge de manoeuvre pour pouvoir te lancer à l'étranger et tout.
01:04:34
Speaker
Aujourd'hui on n'est clairement pas disposé en terme de trésorerie et tout à l'étranger. Peut-être que ce sera le cas dans un an. En tout cas voilà, l'objectif c'est, à fin 2025, les 5 événements se sont bien passés. Sur un plan purement financier, on a prouvé que le business model était intéressant, pour l'instant c'est pas le cas.
01:04:57
Speaker
Pour l'instant, on perd encore un peu d'argent. Donc voilà, il faut pouvoir gagner de l'argent et suffisamment pour pouvoir être suffisamment armé pour aller à l'étranger et développer le concept ailleurs. Et on a envie de le faire nous-mêmes. Donc l'idée, ce n'est pas du tout d'aller chercher des fonds ou faire un prix bancaire ou autre.
01:05:18
Speaker
l'idée c'est vraiment d'y aller nous-mêmes et pour ça il faut mettre de l'argent de côté quoi et voilà donc ça il faut juste qu'on remplisse nos courses et qu'elles se passent bien et dans un an si on a le choix de se développer à l'étranger et tout parce que on aura réussi cet objectif purement financier et ben tant mieux et puis on se posera la question dans 12 mois. Ok vous avez commencé à regarder un peu les je sais pas les en fonction des habitudes des pays les pays qui pourraient être compatibles avec le T24
01:05:49
Speaker
Bah, déjà t'as l'étranger et t'as le demi-étranger en termes de difficulté. La Suisse et la Belgique, par exemple, on parle la même langue pour la plupart du territoire à chaque fois. Il y a beaucoup de Belges qui viennent sur les T24, beaucoup de Suisses qui commencent à venir aussi. Beaucoup de Français qui font des triathlons en Suisse, en Belgique. Donc c'est, on va dire, des frontières avec des pointillés.
01:06:18
Speaker
Donc peut-être qu'on fera ça en deux temps, tu vois, on ira chercher la Belgique ou la Suisse par exemple dans un premier temps, parce qu'il y a d'autres problématiques que la langue, il y a la culture, il y a aussi l'administratif. Tu vois déjà, gérer des bénévoles dans le Nord, en Bretagne, à l'île de et dans le Sud, on voit des différences culturelles, on est obligé de s'adapter aux différences culturelles locales, etc. Pareil pour les prestataires.
01:06:42
Speaker
c'est pas forcément exactement la même, c'est pas duplicable exactement, tu vois. Quand t'organises un événement, il faut s'adapter à la culture locale, etc. Et ça, en fait, forcément, ce sera décuplé lorsqu'on voudra aller en Espagne ou dans des pays encore plus différents que nous. Ça peut être en dehors de l'Europe et tout. Voilà. Et puis,
01:07:10
Speaker
Comme je te le disais, la manière dont on a réfléchi jusque là, c'était de développer des T24 on voulait, c'est-dire dans des endroits qui ont du sens pour nous, dans des beaux endroits. On a cinq spots magnifiques dans lesquels on organise des courses, et ça c'est assez cool de pouvoir travailler dans ces contextes-là. Moi, un pays que j'adore, c'est l'Espagne. Si un jour on peut développer des T24 en Espagne, je serais content juste parce qu'on voit en Espagne, on organise un truc il fait beau,
01:07:40
Speaker
Et puis après t'as un rationnel aussi de calendrier qui compte. Aujourd'hui on peut organiser des courses, en gros nos courses sont deux en juin, deux en septembre et un octobre. Je pense qu'on a la place pour en organiser encore une peut-être au mois de mai dans le sud de la France à des endroits l'eau est déjà un peu chaude. Mais après c'est tout quoi, juillet, août t'as aucune course, aucun endroit c'est possible d'organiser des courses. Et puis avant le mois de mai l'eau est trop froide et après le mois d'octobre c'est pareil. Si tu organises quelque chose en Espagne par exemple,
01:08:08
Speaker
En avril ou début mai, tu peux organiser à peu près n'importe en Espagne des triathlons de 24 heures. Alors qu'en France, ce n'est pas possible. Donc ça nous permet aussi, en tout cas si on veut le faire en propre, d'avoir nos équipes disponibles à des moments on ne peut pas faire de triathlons en France de toute façon.
01:08:25
Speaker
Donc il y a un peu toutes ces problématiques qui rentrent en compte. Et puis après, comment est-ce qu'on le fait ? Est-ce qu'on le fait en propre ou avec un partenaire ? Et ça, on commence à se pencher un peu-dessus. On a été contactés. Donc voilà, on échange. C'est un peu difficile parce qu'il n'y a pas beaucoup de...
01:08:44
Speaker
de labels, on va dire, de courses, que ce soit du triathlon ou du trail. En l'occurrence, Ironman et l'UTMB qui sont les deux références en triathlon et en trail. Eux, ils arrivent à se développer à l'étranger et tout. Bon, il y a un sujet de taris, forcément, ils sont beaucoup beaucoup plus gros que nous. Mais ils ont réussi, donc c'est qu'il y a une solution et il faut qu'on trouve la bonne.
01:09:05
Speaker
Et eux, tu as des infos sur leur expansion, comment ils ont procédé, quelle forme ça prend concrètement pour s'étendre dans un nouveau pays ou ouvrir une course ?
01:09:20
Speaker
Je sais qu'Aeroman, au début de leur expansion, c'est en 1978 à Hawaii aux États-Unis, ça s'est un peu développé aux États-Unis, et après dans les années 90, ça s'est vraiment développé, 90 et surtout 2000, ça s'est développé à l'étranger un peu partout dans le monde. Aujourd'hui ils sont présents dans 180 pays. Ils ont des courses dans 180 pays.
01:09:46
Speaker
Et au début, ils l'ont fait sous un système de franchise, surtout, pas que, mais surtout. Et après, en fait, dans les années 2000, parce qu'il y a des fonds d'investissement qui ont commencé à arriver et qui ont commencé à sentir qu'il y avait, en gros, un vrai business à faire autour de leur histoire, qui est une sacrée histoire, et surtout autour de l'image de marque qu'ils avaient créée, qui est très très forte.
01:10:09
Speaker
qu'ils ont racheté, enfin la société Aero-Man a racheté les différentes franchises pour le faire en propre. Et donc aujourd'hui je crois que la grande majorité des courses Aero-Man sont organisées en propre, étant encore quelques Aero-Man qui sont organisées sous un système de franchise ou avec des partenariats un peu spécifiques, mais voilà par exemple les cinq Aero-Man qui sont organisés en France,
01:10:35
Speaker
sont organisées par la société Ironman et en particulier par la business unit Ironman France ou Europe. Je ne sais plus exactement comment ils fonctionnent mais voilà un peu comment ça marche. Après c'est parce qu'ils ont des équipes partout, ils ont des salariés dans tous les pays et tout. Nous aujourd'hui si on veut se développer en Espagne, ça m'étonnerait qu'on commence à recruter quelqu'un en Espagne dès le début quoi. Donc voilà.
01:10:56
Speaker
Ok ok, non ça marche, c'est aussi pour voir un peu comment les gros acteurs procédaient sur le marché. Ça me fait penser aussi à IROX, je sais pas si tu vois les événements IROX, un mélange de courses à pied et de cross training, hyper cardio pour le coup.
01:11:18
Speaker
J'ai l'impression qu'il y a une tendance aussi sur cet élément qui est très forte, ça attire beaucoup de monde depuis peu de temps, c'est un sport ultra récent.
01:11:29
Speaker
Ça se trouve, il y a des bonnes pratiques intéressantes-dessus. En fait, ils sont en train de s'étendre partout dans le monde. Tu veux m'en signer ? Je ne connaissais pas. Je trouve qu'il y a peut-être des parallèles à faire. Ça me semble intéressant. Avec plaisir.
01:11:49
Speaker
Il y a peut-être une des dernières questions que je voudrais te poser, c'est à toi aujourd'hui en tant que personne, quel sport tu aimes pratiquer ?

Vie personnelle de Charles et équilibre avec le sport

01:12:02
Speaker
C'est quoi ton quotidien aujourd'hui en tant qu'entrepreneur ? Je pense que c'est une question un peu sur ton équilibre vie pro, vie perso. Quelle est la place du sport pour toi dans ta vie aujourd'hui ?
01:12:15
Speaker
Comme je le disais tout à l'heure, je suis très admiratif des gens qui arrivent à faire les deux à fond. Je pense que je suis assez monotache, et depuis que je suis sur le projet Terrain Catch, je me donne un fond pour ce projet.
01:12:30
Speaker
c'est un peu mon projet, mon nouveau projet à moi depuis que je ne fais plus de projet un peu fou, un peu ou un peu con, enfin ça dépend comment on le voit. Aujourd'hui ma pratique du sport c'est beaucoup de sport l'hiver, je participe à des trails de 30, 40, 50 bornes, ça c'est ce que j'aime bien faire. L'été, j'avoue que je suis encore un peu dépassé notamment parce que je suis encore un peu
01:12:59
Speaker
peut-être trop entre guillemets, sur l'opérationnel. Et donc du coup, ça prend énormément de temps. C'est très chronophage d'organiser des événements. À part si tu recrutes des gens pour déléguer ces tâches-là, et donc c'est ce que je suis en train de faire, il n'y a pas beaucoup de choses qui sont automatisables. Quand tu organises cinq courses, tu as quasiment cinq fois le boulot d'en organiser une seule.
01:13:25
Speaker
Voilà, c'est pas comme si tu développais un logiciel ou un abonnement, tu as juste à faire des itérations et puis voilà. Donc ça me prend beaucoup beaucoup de temps. Aujourd'hui, avec le premier recrutement CDI qu'on est en train de faire et tout, l'idée c'est de pouvoir déléguer pas mal de temps, notamment pour que je puisse, comme je te disais, passer plus de temps avec les partenaires et tout. Mais aussi, c'est vraiment un objectif perso important parce que je sais que c'est ça qui me rend efficace aussi.
01:13:52
Speaker
au boulot et puis que ça a du sens pour moi, c'est de pouvoir me remettre au triathlon et de manière plus générale juste faire plus de sport et me sentir aussi bien dans mon corps que lorsque je faisais 20, 30 heures d'entraînement par semaine, parfois plus.
01:14:13
Speaker
La natation, c'est vraiment quelque chose qui me faisait peur quand j'étais petit, et à partir du moment je me suis inscrit à l'enduro man, j'ai vraiment pris le taureau par les camps, j'avais un super entraîneur, et maintenant j'adore être dans l'eau, j'adore nager, et en fait ça prend du temps, et aujourd'hui ma priorité c'est ma boîte, et j'aimerais bien pouvoir retrouver un équilibre, et ça c'est mon prochain objectif à titre perso quoi.
01:14:36
Speaker
Ok, ok, énorme, je te souhaite de pouvoir retrouver le temps, l'énergie et tout pour te remettre dedans, mais effectivement trop important. J'ai une dernière question, c'est une question plus marrante, en fait c'est un petit lien de l'audience du Kilomètre 30. Donc merci Samy pour d'avoir posé cette question.
01:15:04
Speaker
Tu es pour ou contre de mettre ta montre sur pause quand on arrive au passage piéton et qu'on doit s'arrêter ? Je vais faire une réponse de Normand mais quand il y a un feu, je prends pas trop de risques, j'avoue. Je fais le tour du pâté de maison et je continue sur le trottoir.
01:15:26
Speaker
Et je suis vraiment de l'ancienne école pour le coup, parce que depuis que ma montre s'est cassée il y a deux ans, j'ai pas réparé, j'en ai pas acheté de nouvelles et je cours avec mon portable à l'ancienne. Aïe, aïe, aïe. T'as le brassard ou pas pour garder ton téléphone ? Non, même pas, c'est vraiment dans la main pour pas avoir de crampes, vraiment à l'ancienne quoi. on se fout de moi au terrain de 4% ? Ok, trop marrant, trop marrant. Et c'est peut-être bien aussi de se détacher des données qu'on a tout le temps sur sa montre.
01:15:57
Speaker
Moi je suis convaincu que oui, notamment parce que moi je me suis entraîné, et c'est ce que j'adore, sur deux jeux ultra, donc il faut beaucoup beaucoup s'écouter. D'ailleurs il vaut mieux pas trop regarder sa monde parce que quand tu fais des grosses séances, il faut aller tout doucement et te forcer à aller doucement.
01:16:13
Speaker
c'est parfois un peu frustrant, tu te dis « c'est bon, je vais accélérer, j'en ai marre d'être à ce rythme-là ». Je pense que si tu as un objectif dur, soit de durée, soit de temps, il faut être très, très à cheval sur les chiffres et tout. Par contre, je pense que pour vraiment bien progresser,
01:16:38
Speaker
Faut avoir l'humilité de se dire, bon bah vas-y je me fais des longues séances qui n'ont aucun intérêt, qui limitent un peu frustrance, tu vois, je vais rester longtemps à courir à 6 ou 7 du kill, mais par contre je vais me faire vraiment du très très long, je vais essayer de tenir, tenir, tenir, et ouais. Moi je suis plus dans cette équipe là,
01:17:04
Speaker
En vrai, c'est par la pratique du trail que je me suis rendu compte des bienfaits de s'écouter, d'aller plus lentement. Et du coup, ça m'a aussi un peu détaché de regarder mon allure.
01:17:20
Speaker
Parce qu'au final, c'est vrai que quand on fait sur du très long, c'est plus le ressenti et le fait de pouvoir être capable d'écouter son corps qui va prévaloir sur juste la performance brute et de devoir aller vite.
01:17:38
Speaker
Ben ouais, carrément. Après, il y a plusieurs manières de faire son sport, peu importe si c'est du train de triathlon ou autre. Moi, je sais que, en ce moment, je ne suis pas dans un entraînement spécifique pour une course. Bon là, je suis blessé en ce moment au judo, mais dans l'ensemble, depuis deux ans, deux, trois ans,
01:18:01
Speaker
Bon sauf si je m'entraîne pour un trail en particulier la plupart du temps quand je vais courir c'est juste pour me défouler parce que j'adore courir et je vais me lancer un défi de je sais pas faire le tour de Paris ou me faire plein de fois Montmartre parce que c'est genre con que j'aime bien faire et voilà et puis après il y a la deuxième façon de voir les choses c'est de donner un objectif
01:18:21
Speaker
Et voilà, moi je sais que quand je me mets un objectif, je vais être rigoureux vraiment à la minute près, à la seconde près dans ce qu'il faut faire dans le fractionné, etc. J'ai vraiment de mon roi très extrême de voir ça.
01:18:38
Speaker
Très intéressant, je pense que ton expérience peut aussi pousser à prendre du recul sur le plaisir qu'on prend parfois quand on fait une activité, les raisons qui nous poussent à le faire, et carrément s'écouter, faire des trucs...
01:18:52
Speaker
qu'on se dépassait, se faire plaisir. Donc je suis 100% d'accord avec eux.

Clôture et futur du podcast

01:18:58
Speaker
Je vois qu'on arrive au bout de notre échange. Merci beaucoup Charles pour cet échange. C'était vraiment incroyable. Je suis trop content d'avoir pu échanger avec toi. J'espère que ça aura donné aussi des clés aux personnes qui s'intéressent de près ou de loin aux événements sportifs, aux participants, aux passionnés de sport. Voilà, merci beaucoup pour cet échange Charles.
01:19:19
Speaker
Merci beaucoup Victor pour ton invitation, c'était vraiment génial d'échanger ensemble. Et puis bon courage pour ce beau projet de lancement de podcast, c'est hyper excitant, ça fait longtemps que ça me trottait dans la tête de lancer un podcast, j'ai pas le temps comme tu peux le voir, mais franchement bravo et je vais écouter tous les épisodes avec attention. Voilà, c'était Kilomètre 30, merci beaucoup pour votre écoute.
01:19:43
Speaker
Si vous êtes encore là, je vous invite à suivre l'aventure Kilomètres 30 sur les réseaux, principalement LinkedIn et Instagram. Et si vous souhaitez faire des retours, évidemment, je les prends avec grand plaisir. Je vous dis surtout à bientôt pour le prochain épisode.